Skelter a écrit :
Sauf que la suppression des corporations, lois Le Chapelier, faisait partie d'un corpus législatif plutot antisocial:
interdiction du droit de grève, interdiction des attroupements, interdiction du droit de pétition et d'affiche, loi martiale, liberté du commerce.
Quant à la constitution c'est assez drole car il s'agit d'une constitution écrite mais la France avait une constitution de fait.
D'ailleurs le Royaume uni n'a pas de constitution écrite.
Mais bon les constitutions de 91 et 95 étaient plutot défavorable au peuple: suffrage censitaire, etc...
En ce qui me concerne je considère que la révolution française a échouée même si je ne remets pas en cause certains de ses acquis.
Point de vue interessant, qui demande de savoir ce que tu entends par antisociale?
position contre une classe, la classe ouvrière par exemple.
position visant à contrôler la société voir agir à son encontre.
La Loi Le Chapelier ne va révéler ses effets pervers que bien plus tard quand la question sociale (ouvrière) sera posée. Pour le moment, elle se manifestait surtout par la levée du protectionisme dont jouissaient certaines professions. Législation antisocial dans le sens contre une classe? Non, la volonté était de promouvoir le libéralisme en supprimant les protectionismes des anciennes institutions incompatible avec la révolution,
Les révolutions populaires, sociales ne seront soulevées qu'en 1848.
Je ne dis pas que c'est bien, que c'est ce qui fallait faire. Ces mesures n'ont fait qu'accélérer la croissance inneluctable de la classe bourgeoise au rang d'élite économique et politique de la France. C'est la perversion d'une idéologie, un système devant servir à tous et donc au peuple également se voit détourner par quelques uns. Finalement, la dékoulakisation et la chasse aux russes blancs produira le même effet bien plus tard avec l'essor des cadres du parti.
Sur le droit anglais, c'est vrai qu'il n'existe pas en tant que tel une Constitution établissant les droits et devoirs, toutefois il existe un ensemble de textes constitutionnels. (Bill of rights de 1689, magna Carta 1215...) De plus il ne faut pas oublier le rôle de la jurisprudence anglaise (laquelle était déjà très structurée par rapport aux pays européens) comme créatrice de Common Law.
Rien de tout cela n'existait pour le droit français et Belge. Il s'agissait davantage d'un ensemble de coutumes hétéroclites parfois validées par une juridiction chef de sens (Le PArlement de Paris par exemple ou le Grand Conseil de Malinnes). Il est vrai néanmoins que l'on allait vers le sens d'une codification mais plutôt, par compillation des coutumes existantes que par création juridique.
S'il arrive qu'un onglet vienne me visiter....