wil78 a écrit :
Quand tu es prof tu changes tes exigences selon le public.
Tes exigences oui, bien sûr. Mais si tu milites pour garder un bac unique et "égalitaire", tu dois aussi mettre des notes cohérentes avec le niveau attendu au bac, et pas "adaptées" (autrement dit "bidonnées") en fonction du niveau de la classe que tu as. C'est une question d'honnêteté intellectuelle (même si c'est plus confortable de faire autrement - je peux le comprendre). L'anonymat des copies (pas au sein d'une même classe, mais avec correction croisée... pour les épreuves comptant pour le bac - avec des épreuves en contrôle continu par exemple) peut permettre de garantir cette honnêteté.
wil78 a écrit :
et l'anonymat des copies ne change en rien un niveau d'exigence qui doit s'adapter.
Je n'ai jamais dit cela. L'intérêt de l'anonymat des copies, c'est la garantie d'une non-adaptation de la note en fonction de critère subjectifs tels que l'origine de l'élève (lycée/classe), le niveau global de la classe etc...
Maintenant je comprends ta réaction, c'est celle de beaucoup de profs que j'ai rencontré. Le non-anonymat des copies est un sujet très délicat, une prérogative que les enseignants ne veulent pas perdre.
wil78 a écrit :
Et alors le problème: il faurt expliquer à celui qui a 16/20 que son 16 ne vaut pas celui d'un lycée Hoche parce qu'à Hoche, les profs font encore le programme de 1972 et que les parents sont d'accord (et tant mieux s'ils y arrivent). Je ne mens jamais à des élèves dans cette situation, au moins le jour de l'exam,
ils seront d'égal à égal ou en tous cas plus qu'avec une notation maison.
Ce que tu dis est applicable à du contrôle continu avec anonymat des copies. Mon propos est de dire que je ne vois pas où la donne est changée si on passe d'une épreuve unique à du contrôle continu. C'est absolument équivalent si il y a correction avec anonymat des copies (comme ce qui se fait au bac actuel: correction par des enseignants d'autres lycées). Et le contrôle continu a des avantages pour l'élève.
Ced777