Insecte juteux a écrit :
Shaka a écrit :
Faut arrêter de se leurer. Je me répète, mais du dopage, il y en a dans tous les sports (pétanque excepté, sans doute), mais dans le cyclisme, c'est vraiment trop voyant, faut pas se foutre de la gueule du monde.
Et concernant Armstrong, je vois même pas le moindre doute quant à ses performances... faudrait m'expliquer comment un mec parfaitement clean aurait pu mettre des vents pareils à d'autres qui étaient eux, chargés comme des mules (et tout aussi d'excellent niveau, sans aucun doute).
Bah moi je crois que ya plus voyant qu'armstrong....
C'est vrai quoi armstrong, c'était un vrai tacticien, il gérait sa course mieux que quiconque. Il se concentrait uniquement sur le Tour (sacré avantage, qd on voit les autres coureurs qui prennent connaissances des étapes le moment venu), attaquait a des moments précis, et même vers la fin ne se "contentait " que de suivre rasmussen & co tandis que ses rivaux éprouvaient des difficultés. Ensuite ses exploits en CLM. rien de bien illogique quand on sait qu'il les reconnaits des dizaines de fois, connait chacun des virages, sait quand il faut relancer (cf clm a l'alpe d'huez).
Bref outre le dopage, ya qd meme autre chose qui fait la difference.
Mouais...
Je sais pas.
Je ne suis pas médecin non plus (Hein, Doc Loco ?), j'ai vraiment du mal à suivre le Tour de France depuis les derniers tours de roues de Monsieur Indurain…
Mais quand même un truc m’a frappé chez Armstrong, c’est l’absence totale de stigmates de fatigue chez lui pendant et surtout après l’effort.
J’ai souvenir il y a 2 ou 3 ans de notre petit alsacien Thomas Voeckler qui se battait dans la montagne pour conserver son maillot jaune contre le monstre Armstrong.
Par 2 fois, en allant au bout de lui-même il a réussi à conserver sa tunique.
A l’arrivée de l’étape, le maillot complètement ouvert, dégoulinant de sueur, la peau oscillant entre le rouge écrevisse, le blanc translucide et le vert, les veines saillantes, bouillonnantes, avec un masque de douleur ahurissant, les spasmes de fatigue déformant son visage de poupon, le regard vide de celui qui a tout donné et qui ne peut plus penser…
…Et en face, Armstrong (arrivé une demi-douzaine de minutes plus tôt), qui répondait calmement dans un délicieux français comment il avait maîtrisé ses adversaires, comment qui avait géré sa course en douceur, à quel point il se sentait bien sur le vélo aujourd’hui…
Le maillot impeccable, le regard plein, la tête reposée, pas une trace de sueur apparente, aucune trace physique visible d’un homme qui vient de fournir un effort harassant…
C’est là que je me suis dit que ces deux hommes ne pratiquaient pas le même sport.
On parle des qualités de tacticiens de Armstrong, soit.
Mais en sport, et encore plus en vélo, la tactique n’a pas de raison d’être si l’on a pas « les jambes » pour la mettre place.
Attaquer au moment opportun ? Oui, encore faut-il pouvoir le faire ?
Indurain en son temps aussi était un grand tacticien, courant à l’économie, ne tombant jamais dans l’excès de zèle, combien de victoires d’étapes en ligne pour le Monsieur ?
Combien de coups de panache?
Cet homme aussi était une machine dans sa préparation, lui aussi vivait pour le Tour, la Vuelta étant pour lui qu’une simple préparation physique.
Mais ses réactions étaient « humaines », je l’ai vu serrer les dents, je l’ai souffrir pour gagner, je l’ai vu épuisé à l’arrivée d’une étape de montagne, je l’ai vu comprendre qu’il ne pouvait pas accélérer et suivre Riis, comprendre aussi qu’il ne gagnerait pas un 6ème Tour …
En 7 ans je n’ai jamais vu ce sentiment dans un regard d’Armstrong, cet homme me fait penser à un robot.
Est-ce normal d’avoir une telle facilité dans l’effort ?
Médicalement parlant, je m’étonne de la résurrection d’Armstrong.
Qui se souvient du Lance Armstrong d’avant sa maladie, certes il a été champion du monde, mais en cyclisme, cette course représente assez peu de choses finalement.
Lance était surtout un homme de classiques, comment a-t-il pu devenir cette machine à écraser ses adversaires sur une course à étapes de 3 semaines aussi éprouvante.
Les qualités des vainqueurs de classiques et des vainqueurs de courses à étapes sont sensiblement différentes : outre le fait que ceux 2 catégories de grands champions, on ne passe pas facilement de l’un à l’autre.
Indurain, pour reprendre ma comparaison, n’a jamais été un coureur de classiques.
Comment peut-on frôler la mort, puis se retrouver bien seul sur le toit du monde…
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