Le collectif "Barrez-vous"

Rappel du dernier message de la page précédente :
Invité
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hoon a écrit :
Citation:
Or tu as des gens qui acculés par des dettes ou des factures te lâchent une guitare pour presque rien.


tu as raison, il faut savoir profiter des gens qui son endettés jusqu'au cou (et dans ce merveilleux pays que sont les u.s.a, il y en a des millions, c'est une vraie mine d'or). il n'y a vraiment aucune honte à ça. d’ailleurs tout le système financier actuel fonctionne sur ce principe.
il faut savoir vivre avec son temps...


C'est pour ça que je rigole doucement quand j'entends le mot "crise" à tout bout de champ: quoi une crise? quelle crise???
Moi je vois une étape cruciale d'un mouvement économique d'envergure, une période d'opportunités inédites: pour la 1ère fois de l'histoire industrielle, le grand marché s'est ouvert aux Etats eux-même: tout est à vendre pour une bouchée de pain en Grêce, en Espagne et bientôt au Portugal, en Italie, en France: les maisons, les villas, les musées, les plages, les monuments.
Il est révélateur d'ailleurs que ce nouveau marché du territoire se soit ouvert d'abord autour de la Méditerranée: pas folles les guêpes on préfère acheter des beaux Pays sous le soleil et près des vagues que dans les mornes plaines d'Europe centrale.

Jusqu'à récemment je ne croyais pas raisonnable qu'on puisse réellement en (re)venir à vendre nos enfants, mais si, ça y est. En Espagne les crédits immobiliers impliquent désormais la responsabilité financière des enfants mineurs (qui commenceront leur majorité avec le prêt des parents sur le dos), et comme des centaines de milliers d'Espagnols insolvables continuent à subir un prêt pour une résidence dont ils se sont fait exproprier (et qui a été revendue par la banque: double pactole), le résultat de l'équation est que les Espagnols sont poussés à hypothèquer leur descendance pour l'acquisition de biens de 1ère nécessité dont ils ne jouissent même pas.

Et puisqu'on parle de jouir, dans la série "vendre ses enfants" on a aussi une recrudescence: du mariage d'intérêt, de la prostitution enfantine, du miroir aux alouette du mannequinat expatrié qui finit souvent en escorting de luxe etc...

Cette situation globale me semble construite d'une infinité de décisions personnelles à l'éthique discutable ou amorales comme celle de Joe-Hb: quiconque propose un contrat dans lequel se trouve une germe de profit sur le dos du contracté participe à ce grand effondrement.
Il est grand temps que le partenariat remplace le contrat, au niveau économique comme au niveau social.
La stratégie de la "don et contre-don" plutôt que celle du "on est quitte".
Penmoch
Oui bon, le don/contre-don c'est un peu de l'enfumage quand même.
Cela dit je suis à 100% de cet avis :
Citation:
Cette situation globale me semble construite d'une infinité de décisions personnelles à l'éthique discutable ou amorales comme celle de Joe-Hb

Raison pour laquelle j’interviens, peut-être lourdement, dans ce sujet tant je trouve le discours de notre ami puéril, puant, souvent fondé sur du vent mais aussi et surtout néfaste.
Le Heyd
joe_hb :
Ça vous fait pas flipper quand vous lisez tous les avis sceptiques ici? C'est quand même un forum de gratteux, les avis devraient compter. Enfin on est tous des jaloux en même temps. ptdr xD
Invité
je n'ai jamais mis mes guitares au clou, mais une fois je suis allé refourguer une caisse de vinyles et de Cds à un broker du Bvd St Germain: jamais dans ma vie je me suis senti autant humilié, indigne par l'attitude de la personne en face de moi.

Désormais mes vieux Cds ou vinyles achetés par erreur, je préfère les donner aux bibliothèques que d'en repasser par ces rapaces.
Et j'ai déjà fini par donner des guitares que je n'arrivais pas à vendre à des copains de passage qui flashaient dessus et que je n'avais pas le coeur de délester de 100 euros.

Donc Joe-HB, c'est très louable de se bouger le cul et de monter sa propre affaire, bravo. Mais le schéma de broker ça reste comme le mont de piété, Germinal, des témoignages d'époques de misère populaire crasse.
Invité
Penmoch a écrit :
Oui bon, le don/contre-don c'est un peu de l'enfumage quand même.

pourquoi tu dis ça? Peux-tu étayer cette sentence?
Penmoch
Dès lors que le contre-don sera évalué par les deux partis comme de valeur équivalente (que ce soit en terme de temps consacré ou d'investissement financier du don) c'est du troc, pas besoin d'inventer un nouveau nom pour en parler. Et le troc c'est très bien, on en fait tous avec les gens de notre entourage proche mais ça a des limites évidentes, limites que permettent d'outrepasser la monnaie, elle a précisément été inventé pour ça.
Et je ne vois pas ce qui dans le cas du don/contre-don ( ) empêche la spéculation, la tromperie (en laissant supposer une valeur supérieure à ce qu'elle est vraiment) et d'autres dérives qu'on impute généralement aux échanges monétisés.
Le problème n'est pas de savoir s'il y a de l'argent dans l'équation mais comment est faite l'équation.
Il y a autant d'escrocs potentiels avec du troc qu'avec des échanges marchands.
numero27
J'ai pas bien compris pourquoi vendre des objets d'occasion est un crime contre l'humanité, j'aurais plutot tendance à dire que c'est du devellopement durable mais bon ...
Par contre les credits immobilier espagnols qui impliquent les enfants de ceux qui les contractent là je suis halluciné ... comment un truc comme ça peut passer légalement ?
"L'équitation n'est pas végane. Il ne s'agit pas seulement de ne pas faire souffrir les animaux, mais de ne pas les utiliser, ce qui est le cas. Une vraie interaction serait qu'un cheval sauvage vienne te voir de lui même, avec éventuellement un petit travail d'approche préalable, sans le brusquer, comme le renard et le petit prince."
Invité
numero27 a écrit :
comment un truc comme ça peut passer légalement ?

Il suffit que les personnes qui font les lois soient soumis aux intérêts particuliers plutôt que collectif. Si crise il y a, c'est bien une crise de la représentativité populaire du législatif (Etatique et Européen).

Revendre des objets d'occaz effectivement c'est bien, ce que je critique c'est la position d'intermédiaire qui se sucre au passage. C'est tout.

Ok Penmoch, mais on ne parle pas de la même chose en fait. Je faisais référence à la théorie du sociologue Norbert Alter, qui se place "en-deça" du troc
On est d'accord: le troc vise à être quittes sans la référence finalement bien pratique de l'argent (sauf que ça permet à certains de spéculer sur la valeur de cette référence mais bon, bref).
le troc est donc une forme de contrat plus intuitif et fluctuant, moins calibré que le contrat monétaire.

La théorie du don/contre-don à laquelle je fais référence est une théorie de la relation, pas du contrat. Par définition elle ne vise pas à garantir les conditions du "quitte" mais elle vise à établir une relation.
Le don appelle un contre-don, donc une mise en relation. Mais pour que cela fonctionne il faut impérativement que le contre-don réponde à 2 critères: 1) il est différé dans le temps (pas immédiat) 2) il prend une autre forme que celle du don.
Par exemple si tu offres des cookies à ta voisine (pour rester dans l'ambiance US) et que le lendemain elle fait de même, c'est un échec de la mise en relation car la personne souhaite visiblement se débarrasser du poids du don en se rendant quitte au plus vite. (et de nombreuses personnes escomptent d'ailleurs par leur don, obtenir un contre-don rapide et de même nature: ce sont des dons malsains).
Par contre si 2 semaines plus tard elle te voit galérer à la laverie automatique, t'arrête et te propose de venir laver tes fringues chez elle, là on est dans le cadre de cet échange qui favorise la relation.

Il est puissant de noter que cela fonctionne très bien aussi dans les couples et dans les amitiés: un don/contre-don correctement entretenu, sincère et non calculé apporte un lien solide tandis que la recherche du "quitte" est révélatrice d'une défiance réciproque.
Penmoch
OK, mais on parle alors de trucs qui restent dans la sphère privée, et difficilement applicable hors de cette sphère. Et puis il reste que quoiqu'on veuille on finit toujours, en genénéral quand la relation commence à merder pour d'autres raisons, par évaluer la "valeur" des échanges, du genre "purée, ça fait 15 ans que je l'aide à réparer sa caisse et en retour qu'est-ce que j'ai ? un cageot de pommes tous les 5 ans ?" Je ne connais pas grand monde qui ne comptabilise pas d'une manière ou d'une autre, inconsciemment ou non, les services qu'il rend
Invité
numero27 a écrit :
comment un truc comme ça peut passer légalement ?


J'ai moi-même beaucoup de mal à y croire...

bonniwell, peux-tu étayer cette folle rumeur avec des éléments concrets ?
Penmoch
Ce n'est pas déjà plus ou moins le cas chez nous ? On peut très bien être héritier des dettes de ses parents, ce n'est pas nouveau.
Invité
Penmoch a écrit :
Ce n'est pas déjà plus ou moins le cas chez nous ? On peut très bien être héritier des dettes de ses parents, ce n'est pas nouveau.


Une succession se fait sous bénéfice d'inventaires. Si le défunt n'a laissé qu'un passif, tu refuses la succession purement et simplement.
Invité
Penmoch a écrit :
OK, mais on parle alors de trucs qui restent dans la sphère privée, et difficilement applicable hors de cette sphère. Et puis il reste que quoiqu'on veuille on finit toujours, en genénéral quand la relation commence à merder pour d'autres raisons, par évaluer la "valeur" des échanges, du genre "purée, ça fait 15 ans que je l'aide à réparer sa caisse et en retour qu'est-ce que j'ai ? un cageot de pommes tous les 5 ans ?" Je ne connais pas grand monde qui ne comptabilise pas d'une manière ou d'une autre, inconsciemment ou non, les services qu'il rend


t'as pas tort sauf si cette démarche s'accompagne d'une totale absence de calcul relationnel. C'est possible consciemment, et même inconsciemment avec un peu de travail.


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Boulinier (ça rime avec ...ulés d'ailleurs)

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Dans ce que j'ai lu (ou entendu) on parlait bien des contrats de prêts qui impliquaient explicitement la descendance vu la longue durée du prêt, pas de la notion de succession.
Mais merde alors, j'aurais du la fermer, maintenant je suis sommé de citer mes sources pour convaincre les incrédules utopistes.
C'est pas dit que je le fasse alors vous pouvez me vouer à tous les diables, lâchez-vous profitez-en !
Invité
bonniwell a écrit :
Dans ce que j'ai lu (ou entendu) on parlait bien des contrats de prêts qui impliquaient explicitement la descendance vu la longue durée du prêt, pas de la notion de succession.
Mais merde alors, j'aurais du la fermer, maintenant je suis sommé de citer mes sources pour convaincre les incrédules utopistes.


Ta volte-face teintée de sarcasme n'enlève rien au fait que tu as relayé sans le moindre esprit critique ce qui est selon toute vraisemblance une grosse connerie (ton premier message laissait clairement entendre que les enfants mineurs seraient financièrement et solidairement responsables des dettes contractées par leurs parents).

Que certaines personnes soient assez folles pour conclure des emprunts immobiliers sur 40 ans, c'est une chose. Mais je vois pas en quoi les enfants sont concernés. D'abord une pratique raisonnable veut que l'emprunteur (certainement s'il s'agit de son habitation principale) conclura une assurance-vie pour garantir l'emprunt en cas de décès en cours de contrat. Et quand bien même il ne l'aurait pas fait, en cas de décès prématuré, la banque dispose d'une hypothèque sur le bien pour se faire rembourser. Le produit restant de la vente pourra toujours être inclus dans la succession du parent et bénéficier à l'enfant.

Mais tu défends peut-être le point de vue que les gens doivent pouvoir s'offrir une belle villa 4 façades manifestement au-dessus de leurs moyens en concluant des emprunts de longue durée et pouvoir la transmettre à leurs enfants sans autre forme de procès. Et moi qui croyais que le progressiste vertueux et moralisateur était par principe opposé à la transmission d'un patrimoine par le seul droit du sang...

Pour conclure, je prends bonne note qu'en tant qu'adepte de la théorie du paradigme de l'amour, tu es de facto autorisé à donner dans la désinformation sans avoir à te justifier ensuite.
Invité
Le Heyd a écrit :
joe_hb :
Ça vous fait pas flipper quand vous lisez tous les avis sceptiques ici? C'est quand même un forum de gratteux, les avis devraient compter. Enfin on est tous des jaloux en même temps. ptdr xD


Non, pas du tout ! Il y a gratteux et guitariste... Dans ce milieu, tu trouves de tout et pas forcément des gens intelligents... Suffit de voir le nombre de personnes qui comprennent l'inverse de ce que je dis...

bonniwell a écrit :
je n'ai jamais mis mes guitares au clou, mais une fois je suis allé refourguer une caisse de vinyles et de Cds à un broker du Bvd St Germain: jamais dans ma vie je me suis senti autant humilié, indigne par l'attitude de la personne en face de moi.


C'est ce que l'on veut éviter avec une attitude de professionnels passionnés qui considère le client sans le juger et qui lui donne un avis et une estimation censée.

numero27 a écrit :
J'ai pas bien compris pourquoi vendre des objets d'occasion est un crime contre l'humanité, j'aurais plutot tendance à dire que c'est du devellopement durable mais bon ...


Moi non plus. Je ne vois pas non plus en quoi le fait de créer une affaire de guitares d'occasion me rend complice de la prostitution infantine, de la crise espagnole et du sur-endettement. On est en plein délire ici... Entre nous, ca me fait marrer et ca me désespère en même temps.

bonniwell a écrit :
Revendre des objets d'occaz effectivement c'est bien, ce que je critique c'est la position d'intermédiaire qui se sucre au passage. C'est tout.


Je suppose que tu dois travailler gratuitement, que tu te rends au magasin faire les courses et tu dis "je suis Bonninwell" et c'est bon, pareil avec les factures et l'essence...

Le gratuit n'existe pas, il n'a jamais existé et tout ce qui est noté comme gratuit est financé d'une manière ou d'une autre.
Kunde
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joe_hb a écrit :
Le gratuit n'existe pas, il n'a jamais existé et tout ce qui est noté comme gratuit est financé d'une manière ou d'une autre.


Genre l'air quoi
J'irai cracher sur vos tongs !

En ce moment sur backstage...