... ou pour empêcher le licenciement d'un agent de piste qui cause par sa faute grave la mort d'une hôtesse de l'air.
je sais pas si la décision du Conseil d'Etat à propos de la pentecôte a été postée :
Citation:
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête en référé de la CFTC sur le lundi de Pentecôte travaillé
LE MONDE | 04.05.05 | 13h11 • Mis à jour le 04.05.05 | 13h11
Rien n'y fait. Le rejet par le Conseil d'Etat, mardi 3 mai, de la requête en référé de la CFTC qui lui demandait de geler la suppression du jour férié du lundi de Pentecôte, n'a pas calmé la fronde. Et le président de la République a dû lui-même intervenir. Mardi soir, sur France 2, Jacques Chirac en a ainsi appelé à "l'esprit de responsabilité et de solidarité des Français" . "Je fais confiance [à cet esprit]" a-t-il dit, même si une certaine confusion est "inévitable" .
Quelques heures auparavant, le Conseil d'Etat avait confirmé sa jurisprudence en matière de référé-liberté. Dans son ordonnance, Christian Vigouroux, juge des référés, n'a pas constaté une "atteinte grave et manifestement illégale" à une"liberté fondamentale" qui aurait justifié son intervention en urgence parmi les différents moyens soulevés par la CFTC.
Le syndicat chrétien avait invoqué la "liberté du salarié à ne pas être astreint à un travail forcé" , la "liberté de religion" , la "liberté d'association" ou le "droit au respect de la vie privée" .
"Eu égard à l'objectif de solidarité poursuivi par le législateur" , la mise en oeuvre de la journée de solidarité pour les personnes âgées et dépendantes a"pour seul effet de modifier le droit du temps de travail" , a notamment estimé le juge. La CFTC a immédiatement annoncé son intention de déposer une nouvelle requête auprès du Conseil d'Etat sur le fond du dossier et d'engager une procédure auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. FO, pour sa part, a confirmé avoir déposé, à son tour, un recours devant le Conseil d'Etat. De son côté, Maryse Dumas (CGT) a estimé que si le Conseil d'Etat ne la considérait pas comme "illégale" , les salariés, eux,"jugeaient illégitime" la journée "de travail gratuit" instaurée par la suppression du lundi de Pentecôte. La CGT appelle à la mobilisation.
Mardi, plusieurs appels à la grève pour le 16 mai se sont ajoutés à une liste fournie. Les syndicats FO d'Auchan et d'Atac demandent au personnel de ces deux enseignes de ne pas travailler le 16 mai, évoquant "une ultime provocation" après "l'échec des négociations salariales de 2005" . Chez Total, les syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO appellent à la grève, le 16 mai, tout comme l'UNSA, qui préfère parler de journée "entreprise morte" . Même chose à la Caisse des dépôts, où la CGT dénonce "une opération de culpabilisation des salariés" .
La confusion a gagné par capillarité le monde médical. Alors que l'ordre des médecins estimait que le 16 mai était un "jour normal" de travail pour les médecins, "sans majoration de salaire ou d'honoraires" , MG France a invité, mardi, les généralistes à fermer leur cabinet. Pour le syndicat médical, "le lundi 16 mai reste légalement un jour férié pour lequel l'application d'une majoration des tarifs de l'assurance-maladie pour les actes non programmés demeure la règle" .
Enfin, le groupe socialiste de l'Assemblée nationale veut déposer une proposition de loi rétablissant le caractère férié du lundi de Pentecôte. Selon son président, Jean-Marc Ayrault, la mesure "exclut toute une série de Français parmi les plus aisés, ce qui est inacceptable. Nous sommes pour la solidarité, mais nous pensons que cette solidarité doit être assurée par l'impôt et les cotisations" .
Caroline Monnot