Le topic de l'anticapitalisme

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Redstein a écrit :
Près de soixante-dix fois (70 x !!!) la production annuelle mondiale... Vous imaginez si on investissait le dixième d'une telle somme dans la lutte contre la maladie, la famine, la mortalité, ou encore dans l'exploration spatiale, dans la mise au point d'énergies propres, abondantes et renouvelables, etc. etc. etc. ?



Je ne faisais que réagir à cette phrase en gras qui, que tu le veuilles ou non, est une connerie et démontre que tu ne comprends pas de quoi tu parles...
Redstein
Ad Rock a écrit :
Redstein a écrit :
Près de soixante-dix fois (70 x !!!) la production annuelle mondiale... Vous imaginez si on investissait le dixième d'une telle somme dans la lutte contre la maladie, la famine, la mortalité, ou encore dans l'exploration spatiale, dans la mise au point d'énergies propres, abondantes et renouvelables, etc. etc. etc. ?



Je ne faisais que réagir à cette phrase en gras qui, que tu le veuilles ou non, est une connerie et démontre que tu ne comprends pas de quoi tu parles...


Oui, d'accord, ce pourcentage balancé à la va-vite est une connerie. Mais puisque tu es un spécialiste, tu peux nous donner le montant annuel des sommes brassées par les spéculateurs ? Les sommes réelles, pas des valeurs fictives ?
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
Redstein a écrit :

Oui, d'accord, ce pourcentage balancé à la va-vite est une connerie. Mais puisque tu es un spécialiste, tu peux nous donner le montant annuel des sommes brassées par les spéculateurs ? Les sommes réelles, pas des valeurs fictives ?


Si je te dis zéro tu ne me croiras pas...
Invité
Au passage moi aussi j'ai écrit une connerie...

Ad Rock a écrit :
Si je te passe 1000 € que tu me rends ensuite. Et si on fait ça 10x de suite. Ni toi ni moi ne serons plus riches. Mais on aura effectué des transactions pour un volume de 20.000 €. Prend 10% là-dessus et on est tout les deux plus pauvres de 100 €...



C'est de 1000 € qu'on serait plus pauvre...
Redstein
Ad Rock a écrit :
Redstein a écrit :

Oui, d'accord, ce pourcentage balancé à la va-vite est une connerie. Mais puisque tu es un spécialiste, tu peux nous donner le montant annuel des sommes brassées par les spéculateurs ? Les sommes réelles, pas des valeurs fictives ?


Si je te dis zéro tu ne me croiras pas...


Zéro, ou pas loin - mais il y en a bien un qui finit par vendre les actifs sous-jacents (si pas fictifs pour commencer). C'est la seule source de profits ?

(Je reconnais bien volontiers que je n'y connais rien, et je ne mets pas en doute ta bonne foi.)


Ad Rock a écrit :
Au passage moi aussi j'ai écrit une connerie...

Ad Rock a écrit :
Si je te passe 1000 € que tu me rends ensuite. Et si on fait ça 10x de suite. Ni toi ni moi ne serons plus riches. Mais on aura effectué des transactions pour un volume de 20.000 €. Prend 10% là-dessus et on est tout les deux plus pauvres de 100 €...



C'est de 1000 € qu'on serait plus pauvre...


Pas grave, tu étais resté dans l'idée des 1000 € de départ, on a rectifié d'office (ahem).
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Invité
Redstein a écrit :
Zéro, ou pas loin - mais il y en a bien un qui finit par vendre les actifs sous-jacents (si pas fictifs pour commencer). C'est la seule source de profits ?

(Je reconnais bien volontiers que je n'y connais rien, et je ne mets pas en doute ta bonne foi.)



Je comprend pas bien la question. Chaque transaction implique un sous-jacent.
Redstein
Ad Rock a écrit :
Redstein a écrit :
Zéro, ou pas loin - mais il y en a bien un qui finit par vendre les actifs sous-jacents (si pas fictifs pour commencer). C'est la seule source de profits ?

(Je reconnais bien volontiers que je n'y connais rien, et je ne mets pas en doute ta bonne foi.)



Je comprend pas bien la question. Chaque transaction implique un sous-jacent.


Mais c'est souvent le même, non ? Au bout de x opérations qui s'annullent mutuellement, il y en a une qui rapporte quelque chose ? Ou alors quoi ? D'où sortent les profits ?
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Invité
Ben pour une transaction de vente tu dégageras une plus- ou moins-value.

Laquelle plus-value constituera un revenu, imposable ou non selon la juridiction impliquée.

Et je ne dis pas que les "opérations s'annulent mutuelllement", mais que le volume en valeur absolue d'un échantillon de transactions ne dit absolument rien du revenu dégagé par ces transactions financières (qui pourrait même être un revenu négatif) et que, globalement, le revenu est nul (la fameuse expression "la bourse est un jeu à sommes nulles). L'ennui c'est qu'en ce moment, c'est souvent le spéculateur le gagnant et l'investisseur à long terme qui se fait rincer (un fonds de pension par exemple)... D'où la nécessité de rétablir un équilibre entre ces deux profils d'investisseurs. Mais penser que la taxation des transactions financières est la panacée, la vache à lait inespérée, c'est - je pense - une erreur de jugement.

Plutôt que me lancer dans de grandes explications, fais une recherche google sur le sujet il y a foison d'articles (en accord ou en désaccord avec cette expression). Tu te forgeras ton opinion sur la question...
Redstein
Ad Rock a écrit :
Ben pour une transaction de vente tu dégageras une plus- ou moins-value.

Laquelle plus-value constituera un revenu, imposable ou non selon la juridiction impliquée.

Et je ne dis pas que les "opérations s'annulent mutuelllement", mais que le volume en valeur absolue d'un échantillon de transactions ne dit absolument rien du revenu dégagé par ces transactions financières (qui pourrait même être un revenu négatif) et que, globalement, le revenu est nul (la fameuse expression "la bourse est un jeu à sommes nulles). L'ennui c'est qu'en ce moment, c'est souvent le spéculateur le gagnant et l'investisseur à long terme qui se fait rincer (un fonds de pension par exemple)... D'où la nécessité de rétablir un équilibre entre ces deux profils d'investisseurs. Mais penser que la taxation des transactions financières est la panacée, la vache à lait inespérée, c'est - je pense - une erreur de jugement.

Plutôt que me lancer dans de grandes explications, fais une recherche google sur le sujet il y a foison d'articles (en accord ou en désaccord avec cette expression). Tu te forgeras ton opinion sur la question...


Merci, comme ça c'est très net* : les sommes brassées annuellement par les spéculateurs ne sont pas égales à zéro - juste pas aussi colossales qu'on se l'imagine, et la solution serait d'abord une mise au pas des Bourses (est-ce qu'on se fait aussi des idées en pensant que les actionnaires touchent des sommes faramineuses, qu'on pourrait aussi taxer davantage ?)

* Je n'ironise pas, tu devrais enseigner si tu ne le fais pas déjà.
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Invité
Pour répondre à cette question il faut déjà commencer par distinguer deux profils d'investisseurs actionnaires, à savoir :

1) le véritable investisseur, qui choisit d'investir dans une entreprise sur le long terme avec pour objectif de se rémunérer par d'éventuels dividendes que l'entreprise décidera de distribuer à ses actionnaires sur le bénéfice réalisé

2) le spéculateur qui ne cherche nullement à soutenir le développement d'une entreprise donnée, qui ne cherche absolument pas une rémunération sous forme de dividendes mais plutôt à réaliser des plus-values par le biais d'opérations à court terme nombreuses et répétées.

Si je prend un cas purement belgo-belge, le premier profil obtiendra éventuellement, si l'entreprise dans laquelle il a investi est bénéficiaire, un dividende sur les bénéfices de l'entreprise (bénéfice net après impôt des sociétés à 34%) et ce dividende brut sera soumis à un impôt (précompte mobilier de 25%).

Quant aux plus-values réalisées par le second, elles seront imposées à un taux de 33% pour autant que le fisc puisse démontrer l'intention spéculative du bénéficiaire. A défaut, les plus-values seront purement et simplement exonérées d'impôt.

Bref, on voit clairement qu'il y a déséquilibre dans le traitement subi par ces deux profils respectifs.

Si le but est de lutter contre les effets néfastes de la spéculation, le modèle de la taxe Tobin n'est pas le plus adapté parce qu'elle frappe indifférement les deux profils (même si le spéculateur, compte tenu de la multiplicité des transactions en souffrira plus) et que même l'individu qui subirait une perte (moins-value globale) sera taxé.

En réalité, ne serait-il pas préférable, plutôt que de recourir à une taxe Tobin, de veiller à taxer plus lourdement les revenus de nature spéculative et lutter contre les possibilités d'évasion fiscale dans ce domaine ? J'ai ma réponse à cette question mais chacun voit midi à sa porte...
--Nico--
Merci pour tes éclaircissements.
--Nico--
Intéressante vidéo. Je me demande quelque chose par rapport à ça.
La France ne peut plus emprunter directement emprunter à la BCE depuis 1973. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise? Cette décision a eu pour effet une puissance accrue des banques, ce qui a eu pour effet (je pense) de favoriser les crédits personnels et aux entreprises, et donc booster la production et la consommation. Peut-être était-ce la volonté politique de l'époque?
C'était pour éviter l'inflation, en empêchant le mécanisme de la planche à billet comme encore pratiqué aux US.

Enfin, en 1973, c'était pas la BCE, c'était la Banque de France.
--Nico--
Humm, d'accord...

Edit: oui, exact, la banque de france, puisque la BCE n'existe que depuis 1998
Kreeg
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    Kreeg
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Pour ceux qui pourraient répondre : quelles seraient les conséquences de l'éventuelle révocation de ce fameux article du traité de Lisbonne ? Jouer la carte de l'inflation était un coup relativement évident, mais est-ce que cette inflation est réellement plus grave que les problèmes de dette publique ? Pourquoi est-ce que l'abrogation du texte n'a pas déjà été décidée ? Quels sont les arguments des politiques qui défendent ce genre de lois ?

Lui qui d'ordinaire me paraît assez convaincant est plutôt confus sur le sujet. Pas un argument pour assurer la légitimité du texte. Je ne doute pas de sa compétence sur le sujet ; mais pourquoi s'en tenir à tenter de donner une solution autre à la dette publique sans critiquer celle-ci une seule seconde ?

En ce moment sur backstage...