Citation:
Je ne connais pas ce dont tu parles:"L'amortissement tel qu'il est pratiqué dans le domaine de la gestion de l'eau ", donc je ne vois pas le rapport avec ce qui est proposé dans ce genre de vidéo ie la création monétaire publique directe pour financer le déficit public.
je n'ai pas regardé la vidéo, pas possible avec ma connexion. Mais j'imagine qu'il s'agit en substance de démontrer que l'Etat depuis 1973 se coupe la possibilité d'emprunter auprès de la sa banque centrale et a donc recours à l'emprunt auprès des banques commerciales. Et in fine hérite d'une dette majoritairement constituée d'intérêts d'emprunts.
donc petite explication de ce que je veux dire. C'est un peu long même si simplifié pour rester compréhensible.
La gestion de l'eau par les collectivités en France doit faire l'objet d'un budget séparé du budget général, sans passerelle possible entre les deux, c'est le principe de "l'eau paie l'eau".
Le budget de l'eau est composé :
-d'une section investissement
- d'une section fonctionnement (ou exploitation)
Les deux sections doivent être équilibrées.
Pour équilibrer les dépenses de la section investissement de son budget, la collectivité dispose en gros :
- du capital d'emprunt
- de son autofinancement (provient de l'excédent de la section d'exploitation)
- des subventions
- de sa dotation aux amortissement (comme dans un budget d'une structure privée)
On retrouve le remboursement du capital d'emprunt dans le poste de dépense d'investissement .
Dans la section exploitation/fonctionnement de son budget, on retrouve dans le poste dépense :
- son amortissement (à même hauteur de la recette créé précédemment dans la section investissement du budget et calculé sur le patrimoine de la collectivité)
- les intérêts des capitaux d'emprunts
- la dotation à l'autofinancement
La recette qui équilibre cette section, c'est le prix de l'eau vendu aux usagers.
On voit donc que ce prix paie à la fois l'amortissement, ce qui est dans les fait un genre de prêt à taux 0, et les intérêts d'emprunt.
Et ce système marche. Les collectivités qui s'en sortent le mieux sont celles qui pratiquent un véritable amortissement et se dégagent du coût des intérêts d'emprunt.
Quant aux autres, elles pleurent dès que la machine Dexia ou CA se grippe...
Pour l'Etat, c'est si con que ça de chercher à se dégager de l'emprunt auprès des banques commerciales en privilégiant la banque centrale ? Les recettes fiscales actuelles ne sont-elles pas plus bouffées par le remboursement d'emprunts que par le salaire des profs, flics et autres fonctionnaires ?