Législatives 2007

Rappel du dernier message de la page précédente :
BaZZman
Kreuzberg a écrit :
BaZZman a écrit :


J'aime bien les gens qui défendent les idées d'extrème gauche et qui prennent l'interdiction des licenciement comme exemple...


Et alors ? Au fait, je ne sais si je suis d'extrême gauche. Par rapport à DSK peut-être, mais là ce n'est pas difficile.


Disons que c'est la mesure stupide - idiote - incompétente par définition (rayer la mention inutile...).
Invité
BaZZman a écrit :
Skelter a écrit :

Bah c'est simple il me semble. Il faut 2 conditions a priori pour identifier un licenciement boursier:

1. Que l'entreprise soit côté en bourse.
2. Que l'entreprise fasse des bénéfices suffisamment importants pour ne pas justifier de plan social.

Si ensuite les cours montent bah c'est qu'on a à faire à un licenciement boursier.

Au delà de ça il faut éviter que le licenciement serve de variable d'ajustement et pour cela il faut tout faire pour favoriser que les entreprises fassent du blé.


Pourquoi une entreprise qui peut faire plus de bénéfices avec moins de salariés devrait s'en priver ?
Au nom de quoi serait elle obligée de garder des salariés qui ne lui "servent" pas ?


Merci de me montrer que l'immoralité du libéralisme n'a pas de limite.
Mister  T
Kreuzberg a écrit :
Skelter a écrit :

Le droit de licencier est un droit fondamental et inaliénable au nom de la liberté d'entreprendre.


Carrément ! Heureusement que la "gauche du réel" est là pour défendre les droits des travailleurs


C'est pas une histoire de défenseur des travailleurs , c'est simplement être réaliste !
Demande à une personne qui monte son entreprise, s'il va être chaud pour embaucher quelqu'un si il n'a aucun moyen de le licencier...il va réfléchir à deux fois.
shadow_gallery
Alors les questions une par une:
- Oui je trouve que ce n'est pas si mal, qu'il y a bien pire ailleurs, et qu'on jouit encore de quelques libertés essentielles et d'une qualité de vie qui me feraient hésiter à partir dans les 3/4 des autres pays de la planète. On est pas au bagne non plus, il faut apprendre à relativiser. J'ai commencé dans la vie avec ma bite et mon couteau, et je mène ma barque, certes depuis peu, vaille que vaille au grès des emmerdes et des marées. So far so good comme on dit.
Oui je souhaite pouvoir licencier un employé s'il me cause du tort sans rentrer dans une procédure prudhommale de 3 ans au bas mot, avec provision sur mon compte d'exploitation, frais de représentation et tutti quanti. Je veux pouvoir alléger mes charges fixes si des difficultés se font sentir sans qu'elles m'entraînent dans le gouffre.
Oui le système est injuste il y en a qui réussissent mieux que d'autres, on ne part pas tous avec les mêmes cartes en main. Mais la nature elle même est injuste. Pourquoi je ressemble pas à Brad Pitt et plutôt à Patrick Timsit? Je fais avec ce que j'ai, j'aurai aimé avoir plus mais je m'en sors quand même. Je ne pense pas être un surhomme, c'est à la portée de tous.
Et quand je parle de libre concurrence, je ne parle évidemment pas de la téléphonie mobile oligarchique pendant 10 ans. C'est pas vraiment ni libre, ni concurrentiel.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
Kreuzberg
Skelter a écrit :
san pedro a écrit :

Et comment tu fais pour discerner, aujourd'hui, les licenciements boursiers des autres ?


Bah c'est simple il me semble. Il faut 2 conditions a priori pour identifier un licenciement boursier:

1. Que l'entreprise soit côté en bourse.
2. Que l'entreprise fasse des bénéfices suffisamment importants pour ne pas justifier de plan social.

Si ensuite les cours montent bah c'est qu'on a à faire à un licenciement boursier.



Donc après les licenciements. Comment tu veux faire pour les interdire une fois qu'ils ont eu lieu ? Obliger la firme à réintégrer les salariés ? Comment peux-tu savoir si les cours montent à cause des licenciements ou pour autre chose ? Tu vas faire de l'économétrie? Pour avoir suffisamment de points, il faudra que tu attendes un bail avant de pouvoir décider. Après plusieurs années, je ne sais pas si les réintégrations auront un sens. Sans compter que les résultats économétriques, ça n'est pas une preuve devant un tribunal (heureusement d'ailleurs).
Invité
shadow_gallery a écrit :
Alors les questions une par une:
- Oui je trouve que ce n'est pas si mal, qu'il y a bien pire ailleurs, et qu'on jouit encore de quelques libertés essentielles et d'une qualité de vie qui me feraient hésiter à partir dans les 3/4 des autres pays de la planète. On est pas au bagne non plus, il faut apprendre à relativiser. J'ai commencé dans la vie avec ma bite et mon couteau, et je mène ma barque, certes depuis peu, vaille que vaille au grès des emmerdes et des marées. So far so good comme on dit.
Oui je souhaite pouvoir licencier un employé s'il me cause du tort sans rentrer dans une procédure prudhommale de 3 ans au bas mot, avec provision sur mon compte d'exploitation, frais de représentation et tutti quanti. Je veux pouvoir alléger mes charges fixes si des difficultés se font sentir sans qu'elles m'entraînent dans le gouffre.
Oui le système est injuste il y en a qui réussissent mieux que d'autres, on ne part pas tous avec les mêmes cartes en main. Mais la nature elle même est injuste. Pourquoi je ressemble pas à Brad Pitt et plutôt à Patrick Timsit? Je fais avec ce que j'ai, j'aurai aimé avoir plus mais je m'en sors quand même. Je ne pense pas être un surhomme, c'est à la portée de tous.
Et quand je parle de libre concurrence, je ne parle évidemment pas de la téléphonie mobile oligarchique pendant 10 ans. C'est pas vraiment ni libre, ni concurrentiel.


Tu notes que je te parle de la situation d'un pays et que tu ne me parles que de ta condition personnelle ?
On ne fait pas de la politique en pensant que son cas personnel est une généralité. C'est ce que Bazzman reprochait à Besancenot ce matin, pour rappel...
Kreuzberg
BaZZman a écrit :
Kreuzberg a écrit :
BaZZman a écrit :


J'aime bien les gens qui défendent les idées d'extrème gauche et qui prennent l'interdiction des licenciement comme exemple...


Et alors ? Au fait, je ne sais si je suis d'extrême gauche. Par rapport à DSK peut-être, mais là ce n'est pas difficile.


Disons que c'est la mesure stupide - idiote - incompétente par définition (rayer la mention inutile...).


Bof, c'est un peu arrogant et satisfait de soi-même comme réponse non ?
Au fait, je ne suis même pas en faveur d'une interdiction totale des licenciements. Simplement, il y a de la marge entre interdiction et liberté totale de licencier, marge que régit le droit du travail.
Invité
Kreuzberg a écrit :

Au fait, je ne suis même pas en faveur d'une interdiction totale des licenciements. Simplement, il y a de la marge entre interdiction et liberté totale de licencier, marge que régit le droit du travail.


Quoi ??? Tu n'es donc pas un extrèmiste abruti ? Tu peux t'adapter aux réalités du monde ? Tu n'as pas la bave aux lèvres ?
Pfff, t'es même pas un vrai anti-libéral, en fait, j'suis sur...
shadow_gallery
san pedro a écrit :

Merci de me montrer que l'immoralité du libéralisme n'a pas de limite.


Mais pourquoi un entrepreneur ou une entreprise devrait maintenir des emplois inutiles? Au nom de quoi? Elle est où la liberté là? Elle est où la considération humaine dans le fait de dire à une personne: "désolé on a plus de travail pour vous, mettez vous dans un coin et attendez que ça passe"? Le travail n'est pas dû, il se mérite et doit servir à quelque chose. Ou alors dans ce cas les emplois fictifs de la Mairie de Paris, c'était vraiment de gauche.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
Invité
BaZZman a écrit :
Non. Il faut savoir : on parlait d'interdiction des licenciement.
Il y a rien d'arrogant. Va voir ton boulanger et demande lui ce qu'il en pense. Et après fait pareil avec ton coiffeur, etc.


Une fois de plus, il convient de prendre en compte la taille de l'entreprise dans toute mesure envisagée. C'est hallucinant de mauvaise foi de prendre ce genre d'exemple... Tu as déjà vu un coiffeur délocaliser, toi ?
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
shadow_gallery a écrit :


Mais pourquoi un entrepreneur ou une entreprise devrait maintenir des emplois inutiles? Au nom de quoi? Elle est où la liberté là? Elle est où la considération humaine dans le fait de dire à une personne: "désolé on a plus de travail pour vous, mettez vous dans un coin et attendez que ça passe"? Le travail n'est pas dû, il se mérite et doit servir à quelque chose. Ou alors dans ce cas les emplois fictifs de la Mairie de Paris, c'était vraiment de gauche.


Ben écoute Bazzman parlait plutôt de faire jouer la variable d'ajustement mais peut être ai-je parle compris.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
BaZZman
Non. C'est pareil pour Total ou pour Airbus.
Pourquoi il faudrait faire une différence ?
Les délocalisations c'est une goutte d'eau dans le chômage français. Mais vu que c'est vachement télégénique, les gens s'y accrochent.
Encore une preuve d'incompétence et de malhonnêteté de l'extrême gauche de vouloir en faire LE problème...
shadow_gallery
san pedro a écrit :
Tu notes que je te parle de la situation d'un pays et que tu ne me parles que de ta condition personnelle ?
On ne fait pas de la politique en pensant que son cas personnel est une généralité. C'est ce que Bazzman reprochait à Besancenot ce matin, pour rappel...


Il est illusoire de penser qu'une reflexion personnelle puisse faire abstraction de son environnement personnel, effectivement. Maintenant je ne vois pas ce que j'aurai de plus que les autres et pourquoi je m'en sortirai mieux...
Plus globalement, je regarde autour de moi. Des usines ferment, les gens ne se remettent pas en question, n'envisagent aucune reconversion, refusent de faire 35kms pour reprendre un poste identique dans une autre société. Et le dirigeant part monter une boîte en Belgique qu'il coulera comme les autres, en se gavant et en laissant des gens sur le carreau. Et là je pense: "qu'est ce qu'un gouvernement, de l'extrême gauche à l'extrême droite, pourrait y changer?" et la réponse qui me vient naturellement c'est: "rien". Ni Arlette qui vient se promener dans l'usine occupée (occupation qui empêche tout repreneur de tenter quoi que ce soit) et qui repart avec son T Shirt avec le nom de l'usine, et qui en se réveillant le lendemain n'en aura peut être plus rien à foutre. Ni Bayrou qui est venu les saluer avant le premier tour. Ni Sarko qui leur a promis monts et merveilles. Ni Royal.
Les gens ne peuvent compter que sur eux. C'est la grande leçon qu'il faut tirer de chaque gouvernement qui se succède. Qu'il nous donne la plus grande liberté de nous en sortir par nos propres moyens et qu'il nous botte le cul si l'envie nous prenait de nous la couler douce. C'est tout ce que j'attend d'un gouvernement.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
Kreuzberg
BaZZman a écrit :
Non. Il faut savoir : on parlait d'interdiction des licenciement.
Il y a rien d'arrogant. Va voir ton boulanger et demande lui ce qu'il en pense. Et après fait pareil avec ton coiffeur, etc.


Bah, c'était juste le fait de pouvoir décréter ce qui était idiot ou pas qui me semblait un peu exagéré.
Sinon, de nouveau, il n'y a rien de choquant à ce qu'un employeur ait envie de pouvoir licencier quand il en a envie. Mais de même, il n'y a rien de choquant dans les revendications des salariés en matière de sécurité de l'emploi. Leurs divergences d'intérêt sont dues à leurs positions différentes. Va voir les employés précaires de Peugeot, du tri postal ou d'ailleurs et demande leur si ça leur plait la liberté de licencier.

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