Skelter a écrit :
Poone a écrit :
C'est ça qui est énervant, c'est qu'il y a des choses finalement facile à mettre en oeuvre pour changer les choses mais qui ne sont pas réalisés à cause d'un clientélisme primaire et la volonté de ne surtout pas brusquer une corporation!
Tu sais les medècins c'est vraiment une corporation bizarre. A la base leur mission est de soigner les gens mais eux ne pensent qu'à leurs comptes en Suisse.
C'est la profession dont le revenu a le plus fortement progressé ces 15 dernieres années et ils réclament toujours plus...
D'ailleurs je crois que le revenu annuel moyen d'un medecin dépasse largement les 100 000€.
Attention à ne pas oublier que, dans le même temps, les primes d'assurances qu'ils ont à acquitter ont explosé, vu que les patients sont de plus enclins à faire des procès à leurs médecins, parfois à tort et à travers. Du coup, une large part de la hausse de leurs revenus a été absorbée par la hausse desdites primes d'assurance (parfois plus de 20.000€ par an). D'où, en partie, la désaffection pour la profession dans son ensemble (pas aidée par le système de numerus clausus), et la pénurie dans certains secteurs, comme la chirurgie.
Celà dit je trouve aussi l'idée des dispensaires intéressante, elle permettrait effectivement d'amoindrir le déficit en médecins généralistes, même si je suis sceptique quand à son impact réel sur le déficit de la Sécu, la médecine généraliste ne représentant qu'un modeste 10% du budget global (largement dominé par l'hospitalier et la pharmacie).
Sinon, sur le fond je suis relativement d'accord avec Bazzman sur le fait que les plus gros gisements d'emplois se trouvent dans les PME, d'où l'idée d'un Small Business Act défendu par Bayrou pendant la campagne. Mais aussi, vu les problèmes spécifiques des PME (la difficulté de passer le cap de la 2e année d'exercice, la dépendance souvent directe à tout un tas d'éléments conjoncturels), c'est pour elles, bien plus que pour les grandes entreprises, qu'une flexibilisation des conditions d'embauche (qui ont été, il faut bien le dire, grandement améliorées par Aubry avec notamment la DUE) et de licenciement seront le plus profitables.
Le problème étant que, de la même façon que le MEDEF a un poids et une visibilité anormalement élevés en regard de ceux de la GCPME, la majorité des logiques et politiques économiques sont développées en se fondant sur la situation et le paradigme particulier des grands groupes industriels.
Dernier truc, Ségolène a à mon sens raison (bien que trop tard) de dénoncer le fait d'avoir dû défendre un programme en partie démagogique et irréaliste, même si elle prend le risque de se mettre définitivement à dos les éléphants et l'appareil du parti, parce que je persiste à penser (et ce n'est pas faute de l'avis dit et répété) que jamais le programme n'aurait dû être rédigé avant que le candidat soit désigné, c'était une monstruosité intellectuelle digne des beaux jours de l'URSS, faisant du candidat une tête de gondole juste bon à ressasser le discours que le bureau politique du Parti lui servait