Poone a écrit :
- Nikk Dee : tu trouves que les médecins généralistes ont bon dos ? Je trouve au contraire qu'on parle pas beaucoup de leur situation...Ensuite, les affreux profiteurs qui surabusent des arrêts de travail (que je sache) n'inventent pas leurs arrêts de travail, ils vont voir un médecin pour se faire délivrer un arrêt de travail.
Tu as lû jusqu'au bout, y compris le "dixit la droite" ? Pendant la campagne, au milieu des diatribes contre les "profiteurs de tous poils", le cas des arrêts maladie avait été évoqué.
J'y réponds donc que celà ne représente qu'une goutte d'eau dans l'océan, de la même façon que les arnaques et abus à l'assurance chômage dénoncés avec force effets de manche par Sarko&Co ne représentent qu'une proportion infime du déficit de la Sécu. Et donc, dans ces deux cas, le procédé (d'une malhonnêteté intellectuelle qui force le respect, soit dit en passant) employé est celui du bouc émissaire, responsable de tous les malheurs du monde, des 7 plaies d'Egypte, voire de celles de Proxima du Centaure si besoin est...
Reformulation: en regardant de près la situation des affreux généralistes qu'ils sont méchants tout plein (ça va, j'ai bien résumé ?
), on se rend compte que leur situation est tout sauf idyllique, et qu'il serait abusif, faux et malhonnête de leur faire porter le chapeau pour le déficit de la Sécurité Sociale. Surtout que je les trouve étonnament sobres dans leurs revendications, si on appliquait la loi du marché au prix forfaitaire de la consultation, ils pourraient le tripler sans forcer, et sans que, d'un strict point de vue de logique économique, quiconque puisse y trouver quoi que ce soit à redire. Cynique ? Certes, mais réaliste, aussi.
Citation:
- Le premier budget de la sécu est l'hospital et c'est rien de plus normal...C'est comme les gens qui s'étonnent que la plus forte dépense de la France soit l'Education Nationale. Le but c'est pas forcément de trouver des solutions miracles mais de mettre en lumière les grosses incohérences du système, les points de blocage.
Ais-je dis le contraire à un seul instant ? Je te renvoie encore une fois à mon post, disant que toute prétention de résoudre le problème des dépenses hospitalières, vu l'état dramatique des hôpitaux français (en particulier dans le public), relève au choix de la démagogie, de la tarte à la crème ou de la pensée magique
Un peu comme la réforme de la carte judiciaire à venir, quoi...