@lokrian : rien à voir, je pense. Le privé donne dans la rentabilité brute (parfois non efficace d'ailleurs). Le privé n'est pas meilleur que le public. Ni l'inverse. Mais ce sont 2 mondes qui n'ont rien à voir pour moi.
Par ailleurs, je ne pense pas que les fonctionnaires de ce forum doivent se sentir accusés ou attaqués dans ce topic. Il me semble que liolio a voulu aborder un certain manque de bonne foi et de dialogue par rapport aux statuts. Mais il ne s'agit pas de faire l'apologie du privé pour autant.
Ce que je pense (je peux me tromper, pas la peine de me sauter dessus) : les fonctionnaires sont en général très attachés à leur statut et à des privilèges. Qui ne le serait pas à leur place ? Par contre, nombre d'entre eux mettent en avant le pseudo service public pour défendre leurs avantages. Et ça je n'admets pas. C'est de l'hypocrisie et du mépris. Mais soyons justes : il faut savoir que dans le public, si tu bosses à fond tu as des chances de te faire très mal voir par tes collègues que tu mets (selon eux) en porte-à-faux. De plus, pour beaucoup de fonctionnaires, les conditions de travail sont insupportables. Et le salaire à l'ancienneté. Donc pour moi, un fonctionnaire motivé et de bonne volonté est découragé par le système public. Ne lui reste plus que le statut et il se fait encore critiquer. Clairement, l'Etat s'est désengagé pendant des années et a laissé pourrir son personnel.
D'un autre coté, les conditions de travail dans le privé se sont dégradées à un point que les personnes du public ne s'imaginent pas. Il faut y etre (ou y avoir été récemment) pour comprendre. Je ne vais pas donner d'anecdotes, du moins pas tout de suite car on va me dire : faut pas généraliser. quand j'entends dire : "si je travaillais dans le privé, je gagnerais 3 fois plus", je dis : peut-être, mais alors ce doit etre un profil rare. Parce que si on prend la moyenne de salaire de français on se rend compte qu'elle n'est pas trop éloignée de la moyenne des salaires du public. Et parfois, dans certains secteurs, pas dans le sens qu'on pense. La rentabilité effrénée du privée passe par la contraction de la masse salariale. Donc...
Le privé est à l'agonie pour des raisons différentes du public. Dire "je suis malheureux, l'herbe est plus verte ailleurs", c'est ce fourvoyer. Hormis quelques planqués menteurs et récalcitrants, ou quelques privilégiés méritants (qui ont bossé dur et fait les bons choix au bon moment et au bon endroit), la majorité (public ou privé) subit de plein fouet les conséquences d'une triste réalité : en France, ceux qui produisent sont peu nombreux. Difficile alors de lutter avec d'autres nations.
Il y a un moment où il faut sortir une calculatrice et faire le bilan.
Pour moi donc :
- efficacité du service public, sans exiger de rentabilité : audits systématiques + application concrète des conclusions des rapports
- développement du télétravail dans le privé + durcissement des conditions de contraction salariale dans quelques cas (j'ai des anecdotes vécues en tête) + augmentation du temps de travail effectif (la productivité est grande en France, car le temps de travail est faible. Pire, le ratio travail/présence est faible aussi) + généralisation de la méthode du 360° pour tous (dirigeants, cadres sup, ouvriers, employés...) + développement très fort de la R&D et valorisation des thésards en entreprise.
Bon après, si c'est pas trop trop con, faut encore trouver le budget
Yngwie forever.