Je suis le premier à avoir vu de nombreuses fois des signatures "aberrantes" ou de "complaisance" sur des papiers, ca c'est effectivement une plaie ...
Maintenant quelqu'un qui arrive à avoir plusieurs publis en premier auteur dans trois labos différents (thèses et deux postdocs par exemple dans des labos distincts) et dans des journaux OK, souvent c'est quand même parlant, et signe que le mec sais s'adapter et est capable dans des contextes différents de sortir des trucs. Maintenant le gars qui en a 14 dans le même labo, c'est plus louche.
Je connais beaucoup d'exemple de gens qui sur le "papier" ont fait une thèse excellente : genre quatre cinq papier, EMBO, PNAS ... et après plus rien en quatre ans de postdocs dans deux labos différents. Dans la majorité des cas, la personne était "chouchouté" en thèse, ie labo puissant, signature de complaisance, collaborations plus ou moins bidons pour avoir des signatures etc ... mais sorti de son contexte plus rien.
C'est quand même pour ca que souvent (même si j'admets plus que volontairement les limites du système) on demande aux concours aussi bien CNRS que fac au moins une publi en postdoc dans un/des labos différents du labo de thèse.
Ce qui m'inquiète plus, même si ca se perd, c'est l'attraction faussée créé par les grands canards. Je vais pas m'étendre mais je connais des scientifiques "exceptionnelles" qui publie dans des revues moins quotées en impact factor, tout simplement parce-que leur sujet est moins "mainstream/trendy" et d'autres qui bossent (aller caricaturon, à peine) sur les télomères, le cancer, p53, le cycle cellulaire ou les RNAi et qui sortent un papier avec le moindre petit résultat et des fois dans des revues dites prestigieuses ...
L'autre problème effectivement avec les "publis" c'est :
(1) comme on doit publier de plus en plus, ben on publie de plus en plus des travaux de moins en moins aboutis, souvent contradictoire, et quand on s'amuse à faire le tri entre ce qui vraiment apporte quelque chose, et ce qui est vite oublié ou complétement reformulé, ben ....
mais surtout
(2) par exemple comme on exige maintenant dans certaine secoles doctorales en bio, une thèse en trois ans point barre avec deux papiers, ben les thésards vont finir, et malheureusement c'est déjà beaucoup le cas, à faire du travail "technique", rentable à court terme en terme de publications, plutôt que de s'attaquer à des vrais "challenge" de recherche, ce qui veut dire s'attaquer à une question vraiment nouvelle et éventuellement avec de nouvelles approches, ce qui veut dire aussi éventuellement ne pas publier pendant un certain temps. Le pb c'est que la "recherche" au sens ou on l'entends c'est pour moi en tous cas surtout ca. Je ne compte plus le nombre d ethèse ou le gars (que je ne dénigre pas,, c'est le systeme que je met en cause) pond une thèse t"echnique" : clonage, mutageneèse, recherche de suppresseurs, et deux papiers avec ca. ca forme pas vraiemnt à la recherche ...
(3) le problèem aussi du recrutement aussi bien CNRS que fac : 10 minutes plus 5 de questions pour parler thèse, postdocs projets, lol ... évidemmment les mecs n'ont pas lu totu tes papiers et vont juger souvent apr influence, et par ta liste de publis. Aux States (et il y a aussi des défauts là bas) même pour un poste de postdoc, tu fais un séminaire de deux heures avec une heure trente de questiosn et tu te tapes tout le labo au déjuner/diner pendant une semaine avant que le PI décide de te prendre ou pas en discutant avec tous le monde et regardant si tu es "interressant" ou pas niveua recherche. j'ai vu pas mal de mec comme ca "exploser" en postdoc parce-qu'on leur a donner une chance sans se baser uniquement sur leur papiers.
Evidemment tout dépend aussi du labo dans lequel on se trouve, l'idéal souvent étant d'avoir un sujet "alimentaire" qui permet de publier des trucs assez "convenus" (je ne suis pas péjoratif" et à côté si le contexte le permet d'avoir un sujet un peu plus "roots". Bon, j'arrête de vous embêter