Bobba a écrit :
DuncanIdaho a écrit :
Bobba a écrit :
Le point :
Le coût du test (actuellement de 300 euros minimum) incomberait au demandeur d’asile.
Elle date de quand ton info ?[...]
Je retrouve plus l'article mais ça parlais de la polémique récente.
Lu aujourd'hui dans Le Monde :
Le Monde a écrit :
Les parlementaires de la commission mixte paritaire chargée d'élaborer un texte commun sur le projet de loi sur la "maîtrise de l'immigration" "sont prêts" à "accepter la version votée au Sénat légèrement modifiée" sur la question des tests ADN, selon une source parlementaire. En plus de viser à établir la filiation avec la mère, comme l'avaient prévu les sénateurs, ces tests pourront également être utilisés pour le père "si la mère est décédée", ajoute cette même source.
Cette solution a été retenue lors d'une réunion en présence des présidents des commissions des lois du Sénat, l'UMP Jean-Jacques Hyest, et de l'Assemblée nationale, l'UMP Jean-Luc Warsmann, ainsi que des deux rapporteurs du texte, le député Thierry Mariani (UMP) et le sénateur François-Noël Buffet (UMP).
MANIFESTATION SAMEDI À PARIS
De plus, les tests ADN resteraient facultatifs et entièrement pris en charge par l'Etat, quel que soit leur résultat, comme cela a été prévu par le Parlement et le Sénat. La Chambre haute avait, par ailleurs, rendu obligatoire l'intervention d'un juge pour décider le recours à de tels tests sur une personne voulant apporter une preuve de sa filiation dans le cadre d'une demande de regroupement familial.
La prochaine étape de l'examen du projet de loi aura lieu le 16 octobre, lorsque les quatorze députés et sénateurs de la commission se retrouveront pour entériner officiellement le compromis et rédiger un texte commun.
De leur côté, des associations, parmi lesquelles la Ligue des droits de l'homme (LDH), ainsi que plusieurs scientifiques, ont appelé à une manifestation contre l'adoption des tests ADN, samedi, sur le parvis des Droits-de-l'homme à Paris. "Il y a des choses qui ne se font pas dans une démocratie. (...) Il ne s'agit plus là de nos engagements ordinaires, il y a quelque chose qui est fondamental, que nous devons essayer de dire solennellement", a déclaré le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois.
Ce n'est donc pas aux frais du demandeur d'asile.
Tel que le projet est actuellement présenté, je le comprends comme un moyen supplémentaire de prouver le lien de filiation, quand les autres n'ont pas suffi (je rappelle qu'il est facultatif). Il peut donc être considéré comme une chance supplémentaire pour le demandeur d'être accepté. Imaginons un instant qu'en dehors de ce test, le lien ne puisse pas être prouvé. Qu'arriverait-t-il au demandeur si ce recours n'existait pas ? Si sa demande était rejetée faute de preuve, j'imagine qu'il serait content de pouvoir recourir à un test ADN.
Reste la question éthique et la peur inspirée par l'utilisation des tests ADN. On peut imaginer des dérives sérieuses pour toute technologie, ce n'est pas l'apanage de la génétique. Par exemple, l'actualité parle en ce moment de l'utilisation de drones dans la police, ce qui crée encore un débat éthique. Je trouve normal qu'il y ait ce genre de débat, mais la génétique ne me fait pas plus peur que n'importe quelle autre science.
Pour finir, dans la masse de tous les détracteurs, il y a sans doute toute une population qui n'est pas pour un contrôle strict de l'immigration et qui avance des arguments type "s'ils viennent, ce n'est pas par plaisir, laissons les entrer" (on trouve dans la liste des signataires de la pétition des personnes politiques favorables aux régularisations sans conditions). Ces arguments, à mes yeux, sont hors-sujet. S'il l'on réfléchit à la question de l'utilisation ADN, il faut poser comme hypothèse que l'on est dans une logique de contrôle strict de l'immigration, que c'est acquis et que ce n'est pas de ça dont on parle. On parle, dans le cadre défini par cette hypothèse, de la pertinence d'utiliser des tests ADN et uniquement de ça.
Pour ma part, mon opinion est :
- je n'aime pas l'utilisation politique qui est faite de l'immigration en France
- je considère donc que focaliser l'actualité là-dessus n'est pas sain, il y a d'autres sujets d'actualité aussi importants
- cette pétition est à mon avis contre productive, elle excite juste un peu plus les partisans de cette politique
- je ne sais pas, car ignorant des chiffres, si ce contrôle de l'immigration est pertinent
- compte tenu du fait que ce contrôle existe, je n'ai rien contre cet amendement ADN
sous sa forme finale, telle qu'elle est présentée en ce moment dans la presse. Ce n'était pas le cas de sa forme initiale (obligatoire, aux frais du demandeur, lié au père).
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.