KaoT a écrit :
scanlan75018 a écrit :
visiblement personne a lui ce que j'avais écrit au dessus
quand on donne des vrais faits, personne ne suit
pas grave....
Au contraire, je trouve ça très grave cette indifférence de beaucoup de français sur le changement de statut d'EDF...
Tout le monde se laisse porter par une sorte de fatalité inéluctable qui est sensée dicter où est le progrès.
Je suis pas d'accord avec les syndicats quand ils font de l'immobilisme "touche à rien sinon on fait greve"
Mais c'est bien que les pouvoirs publics sachent qu'il y a un peu de répondant derrière.
La grande habilité des deux camps est de mélanger le statut de l'entreprise et le statu des agents (ce qui n'a quasi rien à voir).
EDF est une EPIC (etablissement public d'interet commun). Ca veut dire que si EDF est déficitaire, l'état met la main à la poche pour renflouer.
En pratique, l'état comme tout bon actionnaire, ponctionne régulièrement les comptes d'EDF de 2 milliards par ci par là pour renflouer la sécu ou la sncf.
Si l'état vend EDF c'est parce qu'il est sur de trouver des acheteurs, et donc que c'est lucratif.
Mais c'est lucratif si et seulement si tu te dédouanes de 2 problèmes à long terme :
- le système de retraite qui est à la charge de l'entreprise
- le problème de la production nucléaire : le jour où il faudra construire des centrales et surtout démanteler les anciennes, ca va douiller severes, et les investissements sont pas prets d'etre amortis.
Pour le premier point, l'état essaye de remettre les gens d'EDF dans le régime général (à la rigueur pourquoi pas, mais faudrait faire ca plus proprement, car ca remet en cause notre contrat de travail).
Pour le deuxième, la solution est simple : autoriser les centrales à produire plus longtemps : ca permet de repousser le problème du démantèlement.
Inconvénient : les centrales actuelles étaient prévues pour durer 25 ans, elles existent déjà depuis plus de 30 pour certaines...
Si ont les repousse à 50, y a un risque ....
Bref au final si on regarde bien, dans un monde parfait :
- le réseau (activité monopolistique par essence) restera tjs plus ou moins public : personne ne voudrait de deux fois plus de lignes pour véhiculer le courant, et personne n'a franchement envie de le faire car c'est qqchose de complexe
- la production nucléaire (et hydraulique) doit être totalement réglementée, et tout le monde serait plus sûr si ca restait sous le controle de l'état.
Qu'est ce qu'il reste : la commercialisation....
Là dessus y a peut être qqchose à faire, mais ca remet en cause le principe de péréquation tarifaire....
Le statut des employés c'est très différent.
Nous sommes soumis au statut des Industries Electriques et Gazières (IEG) et d'autres compagnies privées ont aussi ce statut. Ca ne gène personne, c'est un statut de branche comme il peut y en avoir plein d'autres (métalurgie, syntec etc....)
Le seul point où tout se rejoint, c'est que dans une EPIC il n'y a pas de licenciement économique (l'état renfloue les comptes si besoin) ni de faillite.
D'où l'idée que nous avons la sécurité de l'emploi : CE N'EST PAS ECRIT DANS LE STATUT ET NOUS NE SOMMES PAS FONCTIONNAIRES.
Donc la seule crainte réellement liées aux employés, c'est de perdre cette sécurité.
Les gens font donc pas seulement grève pour ça. Quand on rentre ici on a toujours une certaine notion du service public et c'est justement ça qui est remis en cause aujourd'hui...
Mais ce n'est pas une bataille corporatiste (comme veut le faire croire le gouvernement et comme certaihnes pancartes stupides de certains syndicalistes pourraient sembler l'indiquer), c'est vraiment un problème de choix politique à long terme.
C'est pas comme une grève RATP ou SNCF pour la revalorisation des salaires ou une grève des routiers qui bloquent tout pour avoir une subvension sur le prix de l'essence (voire une grève de buralistes à qui ont file des milliards)
Retraité de G.com. Le bon coin suffira pour les PA.
Les dinosaures sont partis, les discussions sont impossibles et les mouches ont mal au derrière.