DJLoop a écrit :
Je n'ai pas vu "la chute" et je n'irai pas le voir, donc mon commentaire est d'une totale subjectivité.
Quel peut-être l'intérêt du film ?
Hitler n'est pas un personnage de fiction, donc pas d'allégorie possible (ce personnage incarne la dualité de... gni gni gna gna) ni d'identification (dingue, ce type, c'est un peu moi !).
On ira donc pas le voir pour ça.
Le film présente-il un intérêt biographique ? apparement non (Bon, Hitler aimait son chien, et alors ?)
Il faut donc que "la chute" nous éclaire sur la personnalité du monstre, explore les méandres de son subconscient...... heu, Hitler aime les chiens et les enfants, c'est un peu court comme analyse.
Le parti pris du film doit être de nous montrer un homme, tout simplement. Quel intérêt ? pour moi, aucun, si l'un des éléments cité ci-dessus n'est pas présent.
A mon avis, les seuls qui apprécieront "la chute", sont les petits fachos qui auront la joie de voir porté à l'écran leur idôle, dans un film qui évoque la télé réalité (Eva Braun: qui c'est qu'a pété ?)
Ouh là là là...
Que de sottises en si peu de phrases...
Tout l'intérêt du film justement est de montrer Hitler en tant qu'homme.
A l'opposé de tout ceux qui disent que montrer Hitler comme quelqu'un de normal est dangereux, je trouve que présenter Hitler comme un être "humain" est très bien et très intéressant.
Car justement le vrai danger, c'est la "diabolisation" du mal, laisser croire que les grands criminels sont des fous sanguinaires psycopathes névrosés inhumains... c'est ça le vrai danger!!
Parce que ça laisse entendre que ça ne peut arriver qu'à des "monstres" de la trempe de Staline, Hitler, Goebles, Mussoline et j'en passe.
Alors quoi? Les Allemands des années 30-40 étaient une génération de "monstres", 50 millions d'aliénés mentaux.
Non, définitivement je ne crois pas.
Le mal est on ne peut plus banal... A ce titre je vous invite tous à lire le fabuleux livre de la philosophe juive allemande Hannah Arendt sur le sujet "Einchmann à Jerusalem ou a banalité du mal" où elle montre à quel point, l'homme qui a organisé toute la logistique des déportations comme on organise celle du transport de fret est un homme on ne peut plus banal. Rien à voir avec tous ces monstres qu'on s'imagine.
La Chute, a au moins ce mérite: essayer de montrer un homme qu'on a tant "diabiliser" sous son vrai jour: banal.
C'est une vrai leçon pour tout le monde, on comprend qu'il faut très peu pour basculer (si je peux me permettre)... du coté obscur.
Il n'y avait pas que des héros chez les résistants, de même qu'il n'y avait pas que des salauds chez les collabos...
Attention, je n'excuse rien de ce qui a été fait, je dis juste que cela a été fait par des gens comme nous, dans des circonstances différentes, c'est important à saisir si l'on ne veut pas que ça recommence.
Quant au parti-pris du film, il n'est en rien critiquable...
Quoi? On ne parle pas de la Shoah? Des films sur le sujet il y en a eu des dizaines et des très bons.
Le film s'intéresse à un homme dont on a beaucoup dit, mais jamais avec le recul nécessaire.
"La Chute" essaye de le prendre.