Tous les films que vous aimez - Au cinéma et à la maison.

Rappel du dernier message de la page précédente :
Ed Pero a écrit :
Amen... avant l'art avait du sens. Et il en a toujours mais très rarement dans les films à grosse distribution. Parce qu'il faut que ce soit compréhensible par tout le monde. J'aurais aimé voir la tête du type qui aurait osé dire ça à Méliès, Murnau, Fritz Lang...

De nos jours, les bons réalisateurs arrivent bien à se plier à la loi du plus grand nombre de cons (du moins, le grand nombre de gens méprisés par les financiers du cinéma et de la musique) : Aronofsky a réussi à décrocher des récompenses avec son film le moins ouvert aux interprétations, pour moi le moins intelligent de sa grande carrière (Black Swan), Fincher sait aussi jouer à ce jeu là (Alien 3, Millenium... qui restent des ratages)...

Restent quelques rares puristes géniaux comme Alejandro Amenabar (Abre los Ojos, les Autres, Agora, Mar adentro) et Jaco Van Dormael (Toto le Héros, Mr Nobody) qui persistent à sortir des films d'exception dans tout ce marasme de compromis artistiques... et financiers. En revanche, un gars comme Terrence Malik avec son Tree of Life, je ne sais pas où le positionner. Quelqu'un qui se fout de la gueule du monde peut être.

PS : tu vas voir que quelqu'un va nous reparler de HPG dans pas longtemps...


J'imagine que tu connais Atom Egoyan... sinon intéresse toi à son oeuvre (Exotica, The Sweet Hereafter...)

Wim Wenders aussi propose un cinéma qui devrait te convenir... mais pour lui je crains que son chef d'oeuvre soit bien derrière lui...

edit : sinon j'aime aussi le cinéma que tu défends mais il ne faut pas se mentir, des Orson Welles, des Ernst Lubitsch, des Kubrick font figure d'exception pour leur époque. On a pas attendu les années 90 pour commencer à produire des daubes, loin de là... Le temps fait que, des années auxquelles tu te réfères, on n'a retenu que les chefs d'oeuvre mais des daubes il y en avait à la pelle, elles sont simplement tombées aux oubliettes depuis lors...
fabh
  • Vintage Méga utilisateur
  • #8686
  • Publié par
    fabh
    le
Bon et sinon, le dernier film de HPG vous en avez pensé quoi?
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Olivier
On parle de Wenders, j'ai regardé il y a peu Paris-Texas: prestation absolument bouleversante de Harry Dean Stanton, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un acteur jouer aussi juste .
@Olivier : c'est ni plus ni moins que mon film préféré et de loin, tous genres confondus. Un pur chef d'oeuvre
ZePot
  • Vintage Total utilisateur
Chronicle, assez cool. Même genre de trip SF ado pop que Faculty.

Millenium, aucun intérêt, l'original est bien mieux.

Rien pour alimenter le débat sur ce fil, j'en ai peur. Par rapport aux cinéphiles de ce forum, je suis l'équivalent d'un mec qui passe un disque pour meubler le silence en fond d'un cocktail chiant. Une sortie au cinéma est essentiellement l'occasion de manger une glace et de faire marcher mes jambes atrophiées par un alitement permanent.
Ed Pero
Ad Rock a écrit :

J'imagine que tu connais Atom Egoyan... sinon intéresse toi à son oeuvre (Exotica, The Sweet Hereafter...)

....On a pas attendu les années 90 pour commencer à produire des daubes, loin de là... Le temps fait que, des années auxquelles tu te réfères, on n'a retenu que les chefs d'oeuvre mais des daubes il y en avait à la pelle, elles sont simplement tombées aux oubliettes depuis lors...


J'avais entendu parler d'Egoyan mais je trouve qu'Exotica a pris un sérieux coup de vieux malgré les déhanchés de la belle Mia Kirshner. C'est comme ce cinéma pseudo erotico pseudo intello des 90's (l'Echelle de Jacob, the Crying Game, la leçon de Piano...), ça reste lent et oubliable.

C'est sûr que toutes les époques on eu leur lot de navets mais qui sont les génies courageux et inventifs de notre époque en dehors d'Amenabar, Aronofski, Van Dormael, Eastwood (qui se dépêche de tourner ses derniers films mais depuis Gran Torino, il commence a avoir la testostérone qui se dilue dans sa prostatite...) ?

Et qu'on ne me parle pas de Jean-Pierre Jeunet, je viens d'en découvrir une bonne sur Amélie Poulain. Il a piqué des histoires sous-jacentes des courts qui dataient quelques années avant Amélie. L'histoire du photomaton (Lucille et le Photomaton, 1992... procès perdu pour son réalisateur alors que le plagiat est évident) et du nain de jardin (Agathe Tricote, 1998... qui n'a probablement pas eu les fonds pour attaquer Jeunet).
La preuve par l'exemple :
http://www.dailymotion.com/vid(...)ation

http://www.myvidster.com/video(...)icote
Jamais il me viendrait à l'idée de citer Jeunet. Delicatessen, La Cité des Enfants perdus, c'était pas des mauvais films mais, depuis, le Jeunet s'est encrouté et semble se caricaturer lui-même.

De même, citer Aronofsky comme génie courageux et inventif... Je me demande bien ce qu'il y a de génial ou d'inventif dans son oeuvre ? Le fait de vouloir déranger à tout prix ?
Azazello
Aronofsky ou Amenabar c'est vraiment du bling-bling.
Raphc
  • Custom Supra utilisateur
Azazello a écrit :
Aronofsky ou Amenabar c'est vraiment du bling-bling.


Vu Pi et "the wrestler" l'un est chiant, l'autre est en plus très culcul et du niveau d'un téléfilm pour M6, qui passe l'après midi, en semaine.
Josh43
  • Custom Cool utilisateur
Je me suis endormi au milieu de Pi, pourtant conseillé par une copine qui connait mon goût pour les trucs de matheux . Encore pire "le nombre 23", qu'on m'a vanté pourtant, et qui m'a fait l'effet d'une consultation de 2h chez un numérologue particulièrement peu imaginatif.

Ceci dit j'ai un problème avec les films en ce moment: je ne parviens à regarder que des nanars, ça commence à m'inquiéter sérieusement...

C'est grave, vous croyez?
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
bustyblonde
J'ai un immense respect pour le travail de Werner Herzog qui grandit à chaque fois que je découvre un de ses films.
Ni lui, ni Kubrick n'ont jamais eu d'Oscar "Meilleur Film ou Meilleur Réalisateur".

Bon, c'est de 2005 et c'est un documentaire, mais Herzog n'a jamais rien fait comme les autres… (cf. "The Wild Blue Yonder"):

Grizzly Man
Ed Pero
J'aime beaucoup Werner Herzog aussi !

Les autres vous commencez à m'inquiéter sérieusement... s'endormir devant Pi ou le comparer au nombre 23 (Schumacher, quel nullité !) ça équivaut à dire qu'une Tokai est de meilleure qualité qu'une LP 59 ou de comparer Cobain à Jean-Sébastien Bach.

Aronofski a fait Requiem for a dream, the fountain qui sont des films profonds et qui remuent les spectateurs. Amenabar, bling bling ?? T'a vu Mar adentro ou les Autres ? C'est d'une intelligence profonde. La forme est mise au service du propos. Comme Agora. Au passage il est scénariste et compositeur de ses films, c'est un pur génie !
Kunde
  • Custom Total utilisateur
Concernant Aronofski, autant je hais Requiem for a Dream (même si il est plutot bien foutu), autant j'ai adoré The Wrestler.

Dans Requiem for a Dream, dans le fond y a un côté film de pub de campagne anti drogue qui me dérange completement, jtrouve que le sujet aurait pu être traité plus intelligemment.
On sait que la drogue c'est mal, pas besoin d'en faire des caisses et encore des caisses.
Ce film est d'une lourdeur invraisemblable.

Alors que ce côté lourd/bling bling d'Aronofski fonctionne dans The Wrestler, son esthétique fonctionne très bien avec ce personnage de catcheur a la retraite qui galère completement, dans lequel mickey rourke est génial.
J'irai cracher sur vos tongs !
Ed Pero
Dans la mesure où requiem for a dream est l'adaptation d'un roman d'Hubert Selby (qui joue d'ailleurs le rôle d'un gardien de prison dans le film), qui est l'auteur du livre "le démon", la descente aux enfers d'un homme "normal" qui devient un psychopathe, je n'ai pas vu dans le film d'Aronofski le côté campagne antidrogues mais au contraire une fable sur la société qui met au même niveau les drogues dites illégales et les drogues dites légales.

Les médecins y sont présentés comme des dealers riches, désintéressés de leurs patients et on est limite pas si loin de la réalité où de nombreux psychiatres ont droit à des vacances au soleil quand ils ont vendu suffisamment de quintaux de ritaline, de prozac et de séroplex. Ecrit en 1978, ce livre est visionnaire de notre société qui fonctionne chimiquement pour un nombre croissant de personnes.
Doc Loco
Ed Pero a écrit :


Les médecins y sont présentés comme des dealers riches, désintéressés de leurs patients et on est limite pas si loin de la réalité où de nombreux psychiatres ont droit à des vacances au soleil quand ils ont vendu suffisamment de quintaux de ritaline, de prozac et de séroplex. Ecrit en 1978, ce livre est visionnaire de notre société qui fonctionne chimiquement pour un nombre croissant de personnes.


"pas si loin d'une réalité parmi d'autres ..." (j'imagine que tu n'aimes pas non plus quand on met tous les enseignants dans le même panier ou la même poubelle non?)
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"

En ce moment sur backstage...