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Rappel du dernier message de la page précédente :
Adam Bopel
bonniwell a écrit :
... Clint Eastwood "réalisateur" mériterait un topic à lui tout seul tant certains de ces films sont à placer parmi les plus grands jamais réalisés.
Je plussoie

Et merci pour ton analyse sur ce film !
CaptainOliv a écrit :
... Tu sais le film PI m'a procuré la même prise de tête pendant 2 jours. pas sur la même thématique mais bon, ça fait mal au crâne autant de questionnement après le visionnage d'un film.

Donc si je te suis bien, un film n'est qu'un objet de distraction, il n'a pas à ouvrir de pistes ?
Invité
Merci Didi

CaptainOliv: je n'ai pas "mal pris" ta remarque... je t'ai justement expliqué que je l'ai prise pour ce qu'elle est: une remarque merdique!

Tu me juges en disant que je me prends la tête... mais c'est toi qui le dit mon ami, je n'ai pas l'impression de me prendre la tête justement parceque tout ceci m'est venu d'un seul coup, en 1 seule seconde, sous ma douche boum. En bloc.

Ensuite tu persévères "moi aussi j'ai eu la même prise de tête... et des questionnements etc"... donc tu continues à prétendre que tu crois qui je suis et comment je fonctionne, alors que tu ne parles que de toi, en définitive.
Je me dois donc de ne pas me laisser inclure dans ton interprétation.

Je réfléchis très peu ou pas du tout après les films, ni après le spectacle de n'importe quelle forme d'art. Je préfère rester ouvert et m'imbiber passivement: si une interprétation vient, elle vient naturellement... et provient très certainement de l'intuition plutôt que de la réflexion.

En gros, sache que je suis un musicien qui improvise, souvent sur des fausses notes ou des harmonies bancales... or tu m'as pris pour un shredder qui bosse ses gammes Mixolydiennes à s'en faire exploser les tempes 8 heures d'affilée sur une chaise.

Si ça te fait mal de réfléchir... pourquoi réfléchis-tu? Tu n'as qu'à laisser couler. Sincèrement, ça marche aussi bien, et toujours au juste niveau de qui tu es.

(et je suis zen hein, ne vois pas d'attaque dans mon post )
bobofran
Le cinema c'est un peu comme la musique, parfois tu as envie d'écouter un truc un peu complexe et d'autres un truc qui s'écoute sans réfléchir ...

Niveau cinoche, j'ai l'impression que parfois il y a un peu de masturbation cinématographique d'être un vrai cinéphile qui ne voit que du film d'époque en n & b avec son tube de valium....

ou les films de bobos à 2 balles sans autre intérêt que les nibards de sara forestier ... : )

De mon coté, je ne m'interdis rien, si le sujet m’intéresse, je peux me retrouver dans un petit cinoche à voir un film d'Eugene Green ou allez voir un blockbuster si l'envie m'en prend ...

Par contre ce que je hais, c'est le blockbuster facile, qui sert la soupe lobotomisante au spectateur ... dans la plupart desquels on a droit à une real hyper speed et dont le scenar tiens sur un ticket de bus ... déchiré ...
Dernier son : Compilation Mr PSYCHO ROCK Vol.1 : https://youtu.be/cL_hs5SN3R4?f(...)hared

MES VENTES (suspendues pour le moment) :
https://www.guitariste.com/for(...)72037
Citation:
En gros, sache que je suis un musicien qui improvise, souvent sur des fausses notes ou des harmonies bancales... or tu m'as pris pour un shredder qui bosse ses gammes Mixolydiennes à s'en faire exploser les tempes 8 heures d'affilée sur une chaise.


La métaphore est sympas.

Sinon, oui pour répondre à Adam, pour moi le cinéma est un divertissement, j'y vais pour ça à la base, déconnecter les neurones et me détendre.
Certains films te les reconnectent et te font réfléchir, c'est un fait et c'est plaisant aussi mais pour moi, ce genre de films sont assez rare.

chacun voit midi à sa porte finalement. On va surement me critiquer pour mon côté "déconnecté * primaire " concernant le 7ième art, mais bon...
Bad Monkey
bonniwell a écrit :

En gros, sache que je suis un musicien qui improvise, souvent sur des fausses notes ou des harmonies bancales... or tu m'as pris pour un shredder qui bosse ses gammes Mixolydiennes à s'en faire exploser les tempes 8 heures d'affilée sur une chaise.



Moi je t'ai pris pour un jazzman plutot...

Disons que 1 seconde de reflexion pour sortit tout ton poste me semble un peu juste...

"Et ce réalisateur dont l'ambivalence créatrice de mâle dominant pourtant facteur d'illusions se retrouve déstabilisée, annihilée, par le challenge que représente intrinsèquement l'existence de puissances de la nature comme les éléphants: "finalement je ne suis rien, je dois détruire ce totem".

Il faut plus d'une seconde juste pour le lire...
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
coyote
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    Cet utilisateur est un musicien enseignant professionnel
bonniwell a écrit :
CHASSEUR BLANC, COEUR NOIR

Ce film de Clint Eastwood a assailli mes pensées pendant ma douche ce matin, j'ignore pourquoi.

Les personnages et le pitch du film sont inspirés du tournage en Afrique d'un film de John Huston avec Boggart et Laurent Bacal. Clint y joue un réalisateur génial mais caractériel qui refuse de tourner la moindre scène tant qu'il n'a pas fait son safari et tué son éléphant.
Tout le film tourne sur cette obsession, sur l'équipe qui piétine en attendant le bon vouloir du chef, et sur les producteurs qui s'arrachent les cheveux étant donné les coûts de tournage en Afrique.
Les personnalités se dévoilent: profondeurs, futilités... et les enjeux percent.

Il m'est venu une phrase sous la douche en particulier: durant un moment d'hystérie la star féminine du film qu'ils tournent s'en prend à Clint et lui balance sa rage de tout foutre en l'air "tout ça juste pour tuer un éléphant... juste pour commettre un meurtre".
Et Clint, en gros plan sur le pommeau de ma douche, qui lui répond entre ses dents serrées et du coin de la bouche:

"It's not a crime to kill an elephant... it's a sin!"

(ce n'est pas un meurtre de tuer un éléphant... c'est un péché)

Puis m'est revenu une remarque de Debalmond sur le fait que le cinéma, en définitive, ne parle que de la capacité des femmes à simuler, et de l'incapacité des hommes à simuler... je crois que cela s'applique tout à fait et apporte un bel éclairage à ce grand film, personnel et atypique, du grand Clint.

Avec une mise en abîme des personnages stéréotypes du cinéma de l'époque: le concept de "femme fatale" représentant précisément la manipulatrice, simulatrice... tandis que tous les héros des films noirs sont totalement "entiers, droits et francs" jusqu'à parfois la rigidité ou la mort.
Et ce réalisateur dont l'ambivalence créatrice de mâle dominant pourtant facteur d'illusions se retrouve déstabilisée, annihilée, par le challenge que représente intrinsèquement l'existence de puissances de la nature comme les éléphants: "finalement je ne suis rien, je dois détruire ce totem".

Clint Eastwood "réalisateur" mériterait un topic à lui tout seul tant certains de ces films sont à placer parmi les plus grands jamais réalisés.


Le film en question est Africa Queen, je t'invite à le visionner, très grand Huston/film, tout comme Chasseur Blanc, Coeur Noir, un de mes préférés de Clint.
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

De la pub pour les copains =>
http://www.empty-spaces.fr/
Penmoch
CaptainOliv a écrit :

Sinon, oui pour répondre à Adam, pour moi le cinéma est un divertissement, j'y vais pour ça à la base, déconnecter les neurones et me détendre.

Se divertir et se déconnecter les neurones admettons, c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps et que c'est même parfois nécessaire (que ce soit avec du cinéma ou avec autre chose). Mais ce n'est pas incompatible avec de la qualité, le problème c'est que dans ce sujet sur le cinéma on parle énormément de merdes ultra-formatées qu'on croirait sorti d'une extrudeuse, avec des lieux et des personnages interchangeables.
On peut très bien se divertir avec un bon film, c'est même souvent une caractéristique d'un film réussi (ou d'un livre d'ailleurs, ou d'un disque, c'est le même cas de figure) d'avoir plusieurs plans de lecture, un premier simplement plaisant, distrayant et d'autres plus "questionnants".
On évoquait Oshima, c'en est un bon exemple, on peut regarder par exemple l'Empire des sens comme un film érotique très efficace, mais aussi comme un très beau film sur le désir et la relation érotique, très subtil.
M'enfin c'est finalement à l'image de la production actuelle et des entrées en salle, il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.
Citation:
il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.


Ce qui est navet pour toi est probablement un bon film pour un autre.
Les gouts c'est compliqué. Les débats passionnés aussi.
Ca explique certaines prises de têtes que j'ai pu lire plus en avant sur le sujet ici.

la problématique qui en ressort c'est notre manière de critiquer quelque chose. Quelque soit le domaine.

Je considère les cinéastes Asiatiques comme doués et comme un très bon cinéma.

Tu prends Ang Lee :
[...]
2000 : Tigre et dragon (臥虎藏龍, Wòhǔ Cánglóng)
2003 : Hulk
2005 : Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain)
2007 : Lust, caution (色, 戒, Sè, Jiè)
2009 : Hôtel Woodstock (Taking Woodstock)
2012 : L'Odyssée de Pi (Life of Pi)

Rien que ces différences et ces choix là, font pour moi partie d'une réalité sur les asiatiques à faire des films très différents et les réussir, nous divertir, nous faire réfléchir...

bref ^^
Invité
Bad Monkey a écrit :
bonniwell a écrit :

En gros, sache que je suis un musicien qui improvise, souvent sur des fausses notes ou des harmonies bancales... or tu m'as pris pour un shredder qui bosse ses gammes Mixolydiennes à s'en faire exploser les tempes 8 heures d'affilée sur une chaise.



Moi je t'ai pris pour un jazzman plutot...


Beurk! ça c'est vraiment pas sympa
Penmoch
CaptainOliv a écrit :
Citation:
il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.


Ce qui est navet pour toi est probablement un bon film pour un autre.

Reste à savoir si on parle de cinéma ou de produit d'appel pour vendre du pop corn.
coyote
  • Vintage Ultra utilisateur
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CaptainOliv a écrit :
Citation:
il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.


Ce qui est navet pour toi est probablement un bon film pour un autre.
Les gouts c'est compliqué. Les débats passionnés aussi.
Ca explique certaines prises de têtes que j'ai pu lire plus en avant sur le sujet ici.

la problématique qui en ressort c'est notre manière de critiquer quelque chose. Quelque soit le domaine.

Je considère les cinéastes Asiatiques comme doués et comme un très bon cinéma.

Tu prends Ang Lee :
[...]
2000 : Tigre et dragon (臥虎藏龍, Wòhǔ Cánglóng)
2003 : Hulk
2005 : Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain)
2007 : Lust, caution (色, 戒, Sè, Jiè)
2009 : Hôtel Woodstock (Taking Woodstock)
2012 : L'Odyssée de Pi (Life of Pi)

Rien que ces différences et ces choix là, font pour moi partie d'une réalité sur les asiatiques à faire des films très différents et les réussir, nous divertir, nous faire réfléchir...

bref ^^


Je ne considère pas Ang Lee comme un cinéaste asiatique, il est taiwanais, certe, mais s'est formé au cinéma aux USA, n'a travaillé qu'aux USA et dans des prods uniquement made in USA. Je ne remets pas en cause son talent, mais à mes yeux, il fait du cinéma "à la occidentale". Le cinéma asiatique, c'est Woo, Hark, Kitano,Chan-wook, To etc.
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

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Jean Didier
T'as oublié le très bon "Ride With the Devil" de Ang Lee
sur un épisode de la guerre de Sécession
Bad Monkey
bonniwell a écrit :
Bad Monkey a écrit :
bonniwell a écrit :

En gros, sache que je suis un musicien qui improvise, souvent sur des fausses notes ou des harmonies bancales... or tu m'as pris pour un shredder qui bosse ses gammes Mixolydiennes à s'en faire exploser les tempes 8 heures d'affilée sur une chaise.



Moi je t'ai pris pour un jazzman plutot...


Beurk! ça c'est vraiment pas sympa


Tu l'as cherché!!!
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
Adam Bopel
Penmoch a écrit :
Se divertir et se déconnecter les neurones admettons, c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps et que c'est même parfois nécessaire (que ce soit avec du cinéma ou avec autre chose). Mais ce n'est pas incompatible avec de la qualité, le problème c'est que dans ce sujet sur le cinéma on parle énormément de merdes ultra-formatées qu'on croirait sorti d'une extrudeuse, avec des lieux et des personnages interchangeables.
On peut très bien se divertir avec un bon film, c'est même souvent une caractéristique d'un film réussi (ou d'un livre d'ailleurs, ou d'un disque, c'est le même cas de figure) d'avoir plusieurs plans de lecture, un premier simplement plaisant, distrayant et d'autres plus "questionnants".
On évoquait Oshima, c'en est un bon exemple, on peut regarder par exemple l'Empire des sens comme un film érotique très efficace, mais aussi comme un très beau film sur le désir et la relation érotique, très subtil.
M'enfin c'est finalement à l'image de la production actuelle et des entrées en salle, il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.
Je suis assez d'accord avec toi, à ceci près que l'abondance de "navets" n'est pas l'apanage de la production actuelle : il suffit de plonger dans la très copieuse filmographie des années 40, 50 (juste avant l'avènement de la télé) ou 60, pour s'en rendre compte ... Le temps -et une mémoire sélective, prompte à idéaliser cette époque- a fait son oeuvre de "tri"
Doc Loco
Adam Bopel a écrit :
Penmoch a écrit :
Se divertir et se déconnecter les neurones admettons, c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps et que c'est même parfois nécessaire (que ce soit avec du cinéma ou avec autre chose). Mais ce n'est pas incompatible avec de la qualité, le problème c'est que dans ce sujet sur le cinéma on parle énormément de merdes ultra-formatées qu'on croirait sorti d'une extrudeuse, avec des lieux et des personnages interchangeables.
On peut très bien se divertir avec un bon film, c'est même souvent une caractéristique d'un film réussi (ou d'un livre d'ailleurs, ou d'un disque, c'est le même cas de figure) d'avoir plusieurs plans de lecture, un premier simplement plaisant, distrayant et d'autres plus "questionnants".
On évoquait Oshima, c'en est un bon exemple, on peut regarder par exemple l'Empire des sens comme un film érotique très efficace, mais aussi comme un très beau film sur le désir et la relation érotique, très subtil.
M'enfin c'est finalement à l'image de la production actuelle et des entrées en salle, il ne faut guère s'étonner qu'on parle de navets ici, c'est ce qui domine la production.
Je suis assez d'accord avec toi, à ceci près que l'abondance de "navets" n'est pas l'apanage de la production actuelle : il suffit de plonger dans la très copieuse filmographie des années 40, 50 (juste avant l'avènement de la télé) ou 60, pour s'en rendre compte ... Le temps -et une mémoire sélective, prompte à idéaliser cette époque- a fait son oeuvre de "tri"


+1

Les navets passent à la trappe de l'histoire - sauf les plus nanards qui font parfois l'objet d'un culte décalé, mais ont toujours représenté la majorité d ela production cinématographique.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"

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