Ces mecs sont des parodies d'eux-mêmes depuis déjà quinze ans au moins. Il n'y avait rien à en attendre et je comprend pas que quiconque ait pu s'enthousiasmer pour cette "reformation" qui est une escroquerie pure et simple. On pourrait presque les attaquer en justice pour publicité mensongère.
Même si j'apprécie Once Upon the Cross pour son efficacité, Deicide restera le groupe de deux albums qui posèrent leur marque. C'est d'ailleurs le cas de beaucoup de groupes de cette scène et de cette époque, qui au final pondirent des premiers méfaits inoubliables pour ensuite s'enterrer dans des réputations usurpées avec des albums aux qualité fort surfaites. Je vise notamment Obituary (à oublier à partir de The End Complete). Ou, pour viser plus à l'est sur la carte du monde et dans une contrée plus froide, un certain Entombed qui, quoi qu'on en dise, n'a jamais dépassé un certain Left Hand Path (en termes de qualité), premier album qui était déjà d'une certaine manière has-been pour qui avait écouté les démos de Nihilist qui le surpassaient en tout point...
Deicide était l'un des groupes de death metal les plus radicaux et extrême de leur époque... Ce nom est devenu synonyme de médiocrité, Glen Benton vit depuis bien longtemps sur les rentes aussi bien musicales que financières de son glorieux passé. Dommage.
Concernant Morbid Angel, ce disque se situe ailleurs. On est plus dans l'escroquerie mais dans le suicide pur et simple. Là, les mecs ne prétendent à rien d'autre qu'à être des tocards finis.
David Vincent a beau avoir été l'un des plus grands vocalistes de la fin des 80/début des 90, ce gars a prouvé par son engagement dans le groupe de sa femme puis par son comportement scénique et dans les interviews après son retour dans MA que c'était un individu légèrement baltringue et quelque peu suspect. Quant à Trey Azagthoth, dix ans de Quake III ont sans doute eu raison d'une inspiration déjà en berne depuis le milieu des 90 et l'ignoble Domination.
Sale temps pour le death metal américain. Heureusement qu'au milieu de tout ça, quelques groupes surnagent avec des disques pas franchement révolutionnaires, mais inspirés et efficaces à défaut de mieux, je pense à Immolation par exemple, qui certes n'a jamais enregistré quelque chose de vraiment démentiel depuis Unholy Cult, mais dont les sorties suivantes ne m'ont jamais déçu.
Heureusement qu'il y a des outsiders crédibles aux USA comme en Europe. Et puis c'est l'occasion de (re)découvrir des classiques méconnus venus de scènes moins médiatiques que Stockholm ou Tampa.