Merci de votre avis de recherche, Mr Pradel, pardon, Mr Pringles!
Je suis là, et bien là!!!
Krapal au rapport pour le nouvel épisode de la saga Queen!!!
« Sheer Heart Attack » 1974
Nous avons laissé Brian à l’hôpital, atteint d’une hépatite, et le reste du groupe en studio pour composer en cet été 1974, quelques mois après la sortie de « Queen II » et leur tournée américaine écourtée.
Le contexte est là : le succès de l’album précédent fait qu’ils peuvent se permettre d’aller encore plus loin, et la malheureusement, c’est Brian qui en fait les frais.
Dans une interview, des années plus tard, il a déclaré s’être même dit prêt à les laisser continuer sans lui si sa santé ne s’améliorait pas, tellement il trouvait bouleversant ce qu’ils avaient composé en son absence.
De quel titre parlait-il ?
Killer Queen, LA chanson qui va leur ouvrir les portes du succès et de la reconnaissance.
L’album :
Il sort le le 8 Novembre 1974 et atteint la 2ème place des charts, surfant sur la vague encore active de Queen II (100 000 copies écoulées en septembre), sorti en mars de la même année.
La différence est qu’ici, les morceaux sont tous plus poussés, la musique extrapolée, les arrangements chiadés à l’extrême, bref, c’est (en tout cas pour moi) le début de la Grandiloquence de Queen.
Tous les morceaux s’enchaînent et ne laissent absolument aucun répit à l’auditeur, captivé et même kidnappé de bout en bout par cette démonstration toute en force et en finesse.
Les titres :
Je crois qu’ici, une description s’impose.
- Brighton Rock (May)
Un brûlot, un rock dévastateur qui envoie un uppercut dès le premier morceau à l’auditeur encore sous le charme de « Seven Seas Of Rhye ».
Avec ses solos de guitares entremêlées durant plusieurs minutes, ses chœurs et sa dynamique à faire passer un groupe de funk pour un orchestre de bal, ce titre synthétise bien la galette que vous devez avoir entre les mains : Queen est là pour en mettre plein la vue, parce que c’est ce qu’ils aiment faire et qu’ils le font bien !!!
Un titre qui prendra toute sa dimension en live où il atteindra jusqu’à plus de 10mn suivant les nuits.
Mythique.
- Killer Queen (Mercury)
Le style à l’état pur. Titre phare dont ils avaient terriblement besoin (Brian a avoué qu’ils dormaient où ils pouvaient à l’époque, vu qu’ils touchaient très peu d’argent du fait de leurs relations tendues avec Elektra), et qui sera le premier pont vers le succès.
Killer Queen, toute en décadence et arrangements léchés, sera même primée et recevra un Ivor Novello Award (Oscar Anglais de la meilleure chanson) !
- Tenement Funster (Taylor)
Probablement l’une des meilleures chansons écrites par Roger pour Queen, et chantée par lui.
Un son excellent et une teneur toujours d’actualité (HS : j’ai pu le constater dans une version Live datant d’une tournée de Roger en solo en ’94).
Le titre original de ce morceau était apparemment « Tin Dreams ».
- Flick Of The Wrist (Mercury)
Une grosse claque. Pas d’autre mot. Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas ce morceau, il est d’une extrême violence, tant au niveau des paroles que de la musique, et est dans la lignée, pour moi, de The March Of The Black Queen.
Abrasive et subversive.
- Lily Of The Valley (Mercury)
Une somptueuse ballade, ou comment dérouter l’auditeur le plus rapidement possible et le plus naturellement du monde.
- Now I’m Here (May)
Est-il vraiment besoin de la présenter ?
Classique parmi les classique, avec son riff dévastateur et son célèbre écho.
Un titre très live qui figurera jusqu’au bout parmi les piliers de leur répertoire.
- In The Lap Of The Gods (Mercury)
Bizarrerie de Freddie, qui après le rock agressif et la ballade mielleuse, débarque avec ce titre étrange où sa voix, pitchée et trafiquée à l’extrême, nous fait voir encore d’autres paysages sonores. Et ces chœurs…
- Stone Cold Crazy (Queen)
Première composition commune du quatuor et réussite sur tous les plans !!!
Quel riff, quelle hargne. Metallica en sortira une reprise bien des années plus tard, et l’on peut dire que bien des guitaristes se sont cassé les dents sur la vitesse d’exécution de ce morceau, où l’on retrouve tous les signes distinctifs de Queen, poussés à leur paroxysme.
- Dear Friends (May)
Courte, très courte ballade au piano où la voix de Freddie envoûte et déstabilise, après la déflagration de Stone Cold Crazy.
NB : Le titre figurera en 1993 sur le Five Live EP de George Michael + Queen, contenant entre autres des extraits du Freddie Mercury Tribute.
- Misfire (Deacon)
Première composition de John pour le groupe où il assure la quasi-totalité des guitares acoustiques !!!
Chanson agréable à l’oreille et pour moi source de stress, car elle amène une question à laquelle je n’ai jamais eu de réponse (pas même de Brian à qui j’avais écrit par l’intermédiaire de son site) :
Pourquoi sur les albums entre 1974 et 1978, la quasi-totalité des chansons signées par John ont un couplet chanté uniquement sur un côté du spectre sonore ???
Vous ferez le test, c’est troublant…
A ce jour, toujours pas de réponse, Brian m’ayant répondu qu’il n’en savait rien puisque c’était généralement l’auteur de la chanson qui s’occupait du mix, mais il estimait que cela devait venir de Freddie, étant donné que ce dernier aidait John du mieux qu’il pouvait.
Ce ne m’avance pas vraiment, mais bon, je crois que je peux faire une croix sur une explication…
- Bring Back That Leroy Brown (Mercury)
Ou comment aborder le Jazz New Orleans avec une grâce outrageuse.
Leroy Brown est un nom cité dans diverses chansons, dont une de Frank Sinatra, et semble être un gangster des années 30 à Chicago, mais a-t-il réellement existé ? Mystère.
- She Makes Me (stormtrooper in stilettoes) (May)
La chanson chantée par Brian, comme dans chaque album des 70’s.
Rien de notable, et je ne sais absolument pas ce que veux dire le titre !
- In The Lap Of The Gods..revisited (Mercury)
Ou comment finir un disque en vous donnant envie de revenir au début.
Titre majestueux, tout en chœurs et progressions orchestrales, qui prendra réellement son envol en concert, faisant chanter le public pendant de longues minutes les fameux « Wo wo, la la la »…
Voilà, c’est déjà fini.
En un album, ahurissant de cohésion et pourtant si disparate, le groupe gagne ses galons de champions et affirme un style bien particulier, SON style
Suite au prochain épisode, en 1975, après la tournée trimphale et avant l'enregistrement d'un certain album...
http://www.gregg-m.new.fr/
Un spectateur : "Comment faites-vous pour insérer tous ces silences si distinctifs dans votre jeu?
John Scofield, goguenard, jouant quelques notes en remontant ses lunettes : Vous parlez de ces silences là?"