Les rois du grand écart

Je pensais à ces finalement très rares guitaristes qui se sont illustré dans deux genres musicaux radicalement différents, voire opposés. J'exclus bien sûr les guitaristes de studio ou mercenaires dont c'est un peu le fond de commerce (en tout cas, pour la plupart d'entre eux, la polyvalence est recommandée) mais ce serait amusant de lister les guitaristes qui se sont illustrés dans deux (ou plus) groupes très différents (je ne parle pas de passer du doom ou death metal hein! Mais du jazz au punk , du metal à la polka etc etc ... vous avez compris le concept j'imagine). Je ne suis pas sûr qu'il y'en ai tellement ...

Je commence par celui qui m'a fait penser à ce topic: Midge Ure. Remplaçant de Gary Moore dans Thin Lizzy (hard rock) en '79, il incorpore l'année suivante le groupe Ultravox qui devient le fer de lance de la new wave "garçon coiffeurs". Voilà un grand écart qui prouve que ce garçon ne manque pas de souplesse .

D'autres?

On peut penser à Ritchie Blackmore, icone du hard devenu sur le tard un menestrel moyennement gracieux mais radicalement éloigné des décibeleries de son bruyant passé.

A qui le tour?

Alex Skolnick, ça compte?

Passer de Testament à un trio Jazz, il y a plus commun.

Je crois que Steve Howe rentre dans cette catégorie. Avant Yes, il oeuvrait dans un style assez différent.

Idem pour Ross the Boss qui commence avec les Dictators et termine chez Manowar.

Andy Summers, ça marche ? Parce qu'avant Police, il a donné dans le varié, accompagnant Eric Burdon ou Kevin Ayers.

M'a l'air parfait



Mais c'était un minimum connu ce qu'il a fait avant? Parce que sinon, on peut passer des heures sur les débuts de chaque gratteux, il est normal qu'on se cherche au début. D'un autre côté, je connaîs mal Steve Howe (j'abhorre Yes ). [edit: ah ben, azaz donne la réponse plus bas]



Oui, du punk rigolo au metal peau de bête, ça peut aller, même si l'écart n'est pas digne d'une danseuse de ballet .



Oui, candidat assez logique, tant pour sa carrière avant que après Police.

Ross "The Boss" qui passe des Dictators à Manowar, pas la même cohérence esthétique on dira...
Jeff Beck qui passe de meilleur guitariste du monde dans les 60s à guitariste de jazz-rock chiant (héhé)...
Bryn Haworth guitariste de l'un des groupes freakbeat les plus classes du monde qui devient l'un des fondateurs du rock chrétien.
Steve Howe qui passe de l'excellent groupe psyché Tomorrow au fer de lance du rock regressif Yes...

Sinon y a debalmond aussi.

Edit: et m... grilled par lemg...pfff je rentre chez moi si c'est comme ça...

Rocky Georges qui est passé de Suicidal Tendencies à Fishbone (via une formation Jazz dont j'ai oublié le nom...)

Ce qui me vient tout de suite à l'esprit,bien que pas trop connu ,c'est Bruno Garcia,leader actuel du groupe Sergent Garcia (groupe de salsa-ragga) qui était le guitariste du groupe punk Ludwig Von 88 !

Cas particulier : Steve Vai qui passe de Zappa à David Lee Roth avec arrêt par la case PIL.
Le tout sans changer de style.
Pas mal.

Johnny Guitar Watson qui est passé du Blues (en solo) au Disco (en solo)... Le style guitaristique n'a pas beaucoup changé au final mais la musique si... Et il a eu du succès dans les deux.

Neil Young , il a quasiment tout fait
Sinon dans les vieux , y'en a pleins .
Clapton , entre NSU et My Fathers eyes , y'a un monde .
Santana, même topo pour Abraxas et les merdes des années 2000.
Et puis Zappa , passer du Doo-woop à la musique comtemporaine ,faut le faire.

jonny greenwood ca marche?

Il passe du rock de ok computer, a l'electro de kid A où il utilise meme plus de guitare.

Rodrigo y Gabriella :
Du metal au flamenco !

Tiens d'ailleurs, dans le même genre : Steve Stevens.

Qui nous fait soit du flamenco, soit du Billy Idol/Vince Neil.

Zappa ok.

Young ... j'allais dire non (y'a une "patte" guitare NY qu'on retrouve dans toute son oeuvre) et puis j'ai pensé à "Trans" notamment ... allez, un accessit

Clapton: mouais, pas convaincu: ça reste du blues du début à la fin, certes à toutes les sauces, mais du blues quand même - recalé, ou alors Rory Gallagher (infiniment plus varié) passe d'abord, mais même lui je ne le retiens pas dans ce club (idem pour Warren Haynes qui passerait aussi devant Clapton en terme de registres différents).

Santana ... idem: c'est l'emballage qui change, mais le style est pareil - recalé.

Johnny Greenwood ... on est plus dans le cas d'un guitariste qui évolue progressivement que dans un phénomène qui saute brusquement du coq à l'âne - d'autant qu'en plus c'est toujours au sein du même groupe. Si on l'admettait, on pourrait admettre les Beatles au quasi complet pour les mêmes raisons, et beaucoup d'autres ... donc non.