MUSE

Rappel du dernier message de la page précédente :
Meursault-
Je trouve au contraire que Muse s'est simplifié niveau composition ...

Le post de Myl est marrant, c'est censé être une critique élogieuse mais sa confirme ce que je pense de cette album : une panne d'inspiration

(citations : "New Born version house"
"l'accord final à la Space Dementia"
"Starlight au départ jla trouvais trop U2 ou coldplay"
"Depêche modienne"
"Invincible : Jeu , set , et match sur Keane"
"Stockholm Syndrome avec un peu moins de mélodie")

Citation:
Je trouve au contraire que Muse s'est simplifié niveau composition ...


Le sens dans lequel j'entendais cette "relative simplicité", c'est qu'à leurs débuts, y sortait des arrangements plus simples que maintenant, c'était : une guitare, une basse, une batterie, une voie, et voilà (des fois un petit piano), mais y rajoutaient pas plein de trucs par dessus, alors que depuis absolution, entre les partis d'orchestre, les effets electro, etc... ca devient un peu "de la bouillie" (bon j'exagère).
C'est ca dont je voulais parler, maintenant, on a l'impression qu'y se sentent obliger de rajouter plein de trucs par dessus, après est-ce que c'est pour masquer un manque d'inspiration ou alors un choix d'évolution, je sais pas
Walk in silence, Don't walk away, in silence...
lemg
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Euh, "Invincible : Jeu , set , et match sur Keane" je ne l'ai pas du tout compris comme toi.
Pour moi ça veut au contraire dire qu'Invincible est un morceau que ne pourrait pas faire Keane (ce qui reste à prouver mais bon).
lemgement lemg
Myl
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il prend le style de Keane, ou du moins quels composantes, et il en fait "Invincible", une chanson que Keane serait absolument incapable de composer avec toute cette force.

Bref il le surpasse sur son propre terrain

C'est un album influences bien sur ! Cependant ce qui est interessant dans BhaR, c'est de voir comment Muse arrive à s imprégner d'un style , pour apporter son propre talent et l'améliorer.

Et de tte facon je sais pas faire de review, mais j aime l'album C'est ca qui compte pour moi.
Influences : Muse, Radiohead, Incubus, Red hot, Coldplay....
Meursault-
C'est un groupe de pop à l'eau de rose.

Sinon je pense pas que l'imitation soit voulu, Keane c'est un groupe qui débute, ça m'étonnerait que ça soit une des influences de Muse ...
C'est juste la mouvance actuelle ce type de chanson (cette sorte de new new wave).
(à 1.45 je suis sur que c'est l'un des refrains de keane que Mathewwww chante ...)

(Puis bon en écoutant Keane on a aussi l'impression d'entendre un autre groupe du genre ... Années 2000 pire que les 80's !???)
lemg
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Alors comme ça il faut tirer sa révérence. A qui ? Peut-être aux vieux fans, en leur faisant d'emblée comprendre que ça ne va pas être simple pour eux. Muse embarque dans un vaisseau doté de la dernière technologie de l'année 1978, tente le coup techno, ça marche, c'est jouissif (le son pour le son) mais le vaisseau est rapidement secoué de spasmes qui ont un nom : guitare. Take a bow, entrée en matière risquée mais indispensable au vu de ce qui va suivre.

Starlight, le vaisseau a explosé, des myriades de résidus obsolètes planent dans l'ether et le groupe de flotter au milieu, histoire de remémorer le clip de Bliss. Certains vont s'y raccrocher ainsi qu'à la ligne de basse terriblement musienne, aux arpèges sous perfusion whammy-delay, croiront que le groupe chéri d'avant est encore possible.
Mais le groupe chéri a prévu le coup de grâce pour le troisième morceau.

Aspiré par un trou noir - Supermassive black hole - et voilà que les naufragés (à ce stade on se demande qui l'est le plus, le fan ou le groupe) se retrouvent on ne sait comment sur la planète Boulhaphaasseth, une planète qui scintille, une planète affreux miroir de ce que pourrait devenir la nôtre si chacun faisait ce qu'il voulait : devenir chanteur. Une planète aux couleurs vives en alternance, aux êtres à la pigmentation aléatoire. Aléatoire aussi la sexualité, un castrat mène la danse, accompagne la naissance de choeurs très présents que tente de contrer une voix robotisée. Le solo est un flot d'informations digitales mal contrôlé qui se répand dans le public et que semble ignorer le castrat qui reprend encore et encore, flottant par dessus un orchestre a qui on a visiblement bien inculqué la notion de riff efficace. Un truc se dessine. Une carte. Et pour certains : une problématique.

"Dépêche Dom" semble crier Matiou à son batteur. Celui s'exécute à deux reprises, affolant les chevaux et les retenant au dernier moment. Les chevaux, on en reparle plus tard. Pour le moment, la rythmique saccade et dresse un corsage électrorock surpuissant, une armure pour le New born guerrier. Met en place une stratégie. Map of the problematique.
La grosse production est confirmée, le guerrier nouveau est bien armé.

Le guerrier nouveau attend. Corvée de chiottes ou pas on l'ignore toujours est-il qu'il a sorti les balais. Bellamy plaque par dessus une ligne de guitare labyrinthique dont il ne s'extraiera pas seul. Alors il convoque les choeurs, beaucoup de choeurs, des choeurs partout et le nom est lâché : Queen. A soldier's poem. Deux minutes d'ambiance en noir et blanc qui réveillent des fulgurances de Bogart à Casablanca. Derrière ce calme apparent il y a des avions chargés, lourds. Il va falloir la jouer serrée.

En rang serrés. Ensemble nous sommes invincibles. Porté par un son (à ce stade d'hybridation voix-guitare-n'importequoi-kaos pad on ne trouvera pas d'autre terme) qui se fond dans l'imprécation du chanteur plus qu'elle ne la souligne, le bien nommé Invincible se balade et présente la panopie complète du guitariste petit format préféré de ses dames. Une chose est sûre Bellamy cherche et même, il ne trouve pas. Histoire que tout le monde le sache, il pompe sans vergogne I still haven't found (what I'm looking for) de U2, non sans oublier de pousser ses guitares à la limite (comment ça to the edge ?).

Assassin. Riff concassé. Roulette de dentiste qui attaque le cortex. Cliquetis ancré à jamais avant que ne déboule son grand frère, la version sur la corde la plus grave, parsémé de dissonances concertées qui s'entrechoquent telles les armures du guerrier. Qui donc s'est mué en assassin. Le monstre dont la colonne ne se compose pas de vertèbres comme vous tous (quel horrible manque d'originalité, vous devriez avoir honte) mais de la discographie complète de Queen. Cette fois c'est sûr. Emballé vendu. Bellamy fait une fixette. Bouche tous les trous au mastic Mercury-May-Deacon-Taylor. Par moment, ça déborde mais il n'en a cure, il n'a pas l'intention de s'arrêter là, comme vont le prouver les sons de guitares voxiens de la chanson suivante.

Fausse évidence du riff ? Le père Matthieu répond par un survol de scie musicale technoïde - ou bien Theremin est venu dire bonjour - kidnappée dans une série Z étouffée par de l'hémoglobine trop épaisse. Trop rouge. Trop abondante.
Fausse simplicité mélodique du refrain ? Le père Matthieu répond par une explosion de lenteur : "I'm waiting patiently". L'auditeur est en droit de s'étonner. Etant donnée la vitesse d'exécution du disque (et des fans retors) on l'aurait juré pressé d'en finir.
C'est Exo-politics, mesdames messieurs. Si par hasard vous avez découvert ce disque par la plage 8, vous vous dites que Muse évolue en douceur. Rejoignez-nous à la plage 9.

City of desillusion. Espagnolades accoustiques. Motif techno. Cordes arabo-andalouses. Grosses guitares, on roule au Diezel. Trompettes. Choeurs (remember, Queen), voix haut perchée. Alternance. Tête qui tourne. Ce titre est une déclaration de ce que vous voulez. C'est un résumé aussi. Du disque ou de la carrière du groupe c'est selon. Enfin, génial ou ridicule, délice de fin gourmet ou indigestion garantie, le trio se meut sur un fil depuis ses débuts. Avec cet album, le fil est encore plus mince, de quel côté vont-ils tomber ? Beaucoup auront déjà fait leur choix depuis longtemps.

Epuisé mais ce n'est pas fini. Ca commence par une guitare guimbarde violentée à la reverb. C'est poussiéreux, mais l'autre par dessus il s'en fout il chante délicatement comme si son larynx n'avait rien à craindre de quoi que ce soit. Tellement rien à craindre qu'il va poser un piano mégalomane au milieu, s'ôter les tremolos de la voix pour les poser sur sa guitare rutilante et faire tendre Hoodoo vers son acmé. Scintillement-trois secondes de plaisir et ça finit comme ça a commencé. Tiens, la voix hésite.

Et tout ressurgit d'un coup : les chevaux, les lasers, le castrat, les trompettes, les guitares violentées un coup par devant (reverb+tremolo) un coup par derrière (fuzz au floyd), le batteur qui s'affole, la technologie synthétique dernier cri de 1978, des sons froids comme l'acier des armures. Tout est aspiré par l'entonnoir Muse. On malaxe, on broie, on mixe. Le résultat déclare que personne ne le prendra vivant. Immortel peut-être ? Histoire d'effacer les derniers doutes, il s'en va se régénérer en violant la Vierge de Fer qui passait par là, innocemment. Métissé du sang d'Eddie the Head, cette cavalcade prend fin sur un riff surpuissant sur lequel on attend encore Bruce Dickinson.
Et de s'évanouir brutalement, bout de l'entonnoir. C'était Knights of Cydonia.

*

Black holes and revelations. Le quatrième Muse. 45 minutes. Idéal pour qu'on ait aussitôt envie de le remettre sur la platine. Il faut se faire violence. Non on attendra.
Ce disque a réveillé en moi les sentiments de la découverte d'Origin of symetry, quand j'entendais un groupe qui s'assumait pour le mieux, cherchait à s'extirper d'un carcan indé certes confortable mais vis-à-vis duquel ils avaient fait montre d'un peu trop de complaisance. Le monstre Muse est humain, il fallait tuer le père.
Cette fois, le carcan ils l'ont explosé, emiétté, piétiné et s'il reste des morceaux, ils n'hésiteront pas à les éparpiller de sorte qu'ils ne se retrouvent jamais.
Muse a enfin saisi son potentiel.
En exclusivité le vrai titre de cet album : "Même pas peur !"









P.S : oui oui ça va, ne vous inquiétez pas pour moi.
lemgement lemg
lemg
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    lemg
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N'est-ce pas.

Moi quand je fais une chronique, je ne fais pas semblant.
lemgement lemg
hate_field
lemg a écrit :
N'est-ce pas.

Moi quand je fais une chronique, je ne fais pas semblant.


Ouais mais au final, t'as aimé ou pas ?
lemg
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  • #2425
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    lemg
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hate_field a écrit :
lemg a écrit :
N'est-ce pas.

Moi quand je fais une chronique, je ne fais pas semblant.


Ouais mais au final, t'as aimé ou pas ?


Mince, je croyais que ça se voyait.

Oui, j'ai vraiment bien aimé. J'ai dit que ça réveillait le même sentiment que lors de la découverte d'Origin of symetry et ce dernier est - d'assez loin - mon préféré du groupe.

Maintenant peut-être qu'avec le temps je tempérerai mon jugement, mais on s'en fiche un peu, le disque sort maintenant, et maintenantle jugement est clair : j'aime beaucoup.
lemgement lemg
worm
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  • #2426
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    worm
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. certaines chansons sont simplement (dans tous les sens du terme !) géniales, mais il y en a 3 ou 4 assez pénibles.

. en concert, les nouveaux titres sont vraiment excellent

. oui, de moins en moins de guitares, une simplification volontaire, une tendance "électro new wave"

peu de groupes sont capables de faire quelque chose de similaire malgré tout.
Bobba
  • Vintage Méga utilisateur
worm a écrit :
. certaines chansons sont simplement (dans tous les sens du terme !) géniales, mais il y en a 3 ou 4 assez pénibles.

. en concert, les nouveaux titres sont vraiment excellent

. oui, de moins en moins de guitares, une simplification volontaire, une tendance "électro new wave"

peu de groupes sont capables de faire quelque chose de similaire malgré tout.


etrange, les critiques semblaient unanimes pour dire que c'est un album tres axé guitare. (et je le suis aussi, je pense qu'en live, la quasi totalité du temps de jeu de Bellamy est occupé par la guitare, et non par le piano)
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969
lemg
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  • #2428
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    lemg
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Euh oui des guitares il y en a dans tous les sens, plus que jamais. La seule différence c'est qu'il s'amuse parfois à leur faire subir des traitements qui font qu'on pense qu'il ne s'agit pas de guitares.
Oui la guitare ne se limite pas aux riffs bourrins et aux solos.

Exemple : sur Invincible, vers 1:20 (environ hien ) il y a un son qui souligne la voix. En live on voit bien ce que c'est : le kaoss pad intégré à l'une de ses guitares.
lemgement lemg
zotri
  • Custom Cool utilisateur
Waou, j'en ai lu des choses. Voilà mon avis.

Je pense que c'est le premier album où ils s'assument totalement. Ce que je craignais le plus, c'est de tomber sur un album très commercial...
...force est de constater que c'en est pas un, mais alors pas du tout.

Voilà, j'ai trouvé tous les commentaires un peu durs. Enfin, ça m'étonne à moitié quand même. Forcément à chaque sortie d'album d'un groupe à succès, il en faut pour tous les commentaires, et ceux qu'on trouve le plus facilement sont les négatifs.

Moi ce qui m'a surpris vers la fin de l'album, c'est le sens de l'humour ! Voilà quelque chose que j'avais jamais remarqué dans les 3 autres Muse.
L'autre chose que j'ai vu, c'est une évolution musicale evidente et normale... A part l'apparente volonté de virer vers un son éléctro, ils font des chansons globalement plus complexes quand même.

A Kakashi d'ailleurs, non.. Muse ne s'est pas simplifié niveau composition, c'est un fait, ce n'est pas subjectif...

D'ailleurs aucune de leur chanson n'est faite avec une suite d'accord déjà entendu 50 000 fois et une structure bateau. Alors que certaines de leurs précédentes chansons, oui...

Après, il faut pas oublier la dimension "live" et j'espere d'ailleurs que je préfèrerai Take a Bow en live que sur l'album.

Evidemment, il y a des chansons que je préfère à d'autres, que j'aime pas. Mais pour moi ce n'est pas un mauvais album. Et alors une panne d'inspiration, encore moins.
Si c'est pas à votre gout, mieux vaut l'assumer plutôt que de trouver des excuses contre le groupe !

A part ça, j'ai préféré la chanson "Hoodoo" de loin...
Mr. Vengeance
zotri a écrit :
A part ça, j'ai préféré la chanson "Hoodoo" de loin...
Hoodoooooo je l'adore aussi

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