Faire de la musique avec du bruit, ça existe : ça s'appelle la musique concrète. Il s'agit d'enregistrements de différents sons naturels, agencés de façon à créer de la musique. De grands compositeurs du XXe siècle ont travaillé là-dessus, genre John Cage. Sinon dans un registre plus "populaire", il y a Pascal Comelade.
Sinon, savoir s'il y a une limite à la musicalité, c'est là aussi la grande question de la musique (vous savez, celle avec un grand M, à laquelle on comprend rien) du XXe siècle. Les régles de l'harmonie, comme toutes les règles en art, ont été perpétuellement dépassées à travers les âges. Il semble qu'on soit arrivé à une limite, avec John Cage en musique contemporaine ou le Free Jazz. Dans le rock c'est un peu pareil : des trois accords de base dans les années 50, on a enrichi les compositions, chaque innnovation rendant obsolètes les régles de base, jusquà en arriver à un point où tout est permis. Or le problème principal d'une musique comme le métal, c'est justement qu'il n'y a aucune logique dans l'enchaînement des accords, aucune musicalité ; problème compensé par des accordages très bas qui rendent les différences de tonalité peu remarquables pour l'oreille.
Tout cela est assez complexe mais je vous renvoie à un excellent article de Patrick Eudeline, intitulé "chanson mode d'emploi" dans Rock & Folk n°451. Il explique très bien tout cela.