aksak a écrit :
Traiter un Thomann de logisticien, c'est oublier un peu vite l'histoire de cette société. Qui n'était qu'un petit magasin de musique, même pas dans une grande ville, avant de devenir le géant européen que l'on connaît.
Le succès des Allemands ? Déjà une tradition bien ancrée de l'enseignement musical en milieu scolaire mais aussi à l'extérieur, et de la pratique musicale (le nombre de fanfares et autres Musikverein est ahurissant), que ce soit en Allemagne ou en Autriche.
Le fonds de commerce des magasins traditionnels qu'étaient Thomann, MusicStore, etc..., c'est l'enseignement musical.
Par contre ils ont très vite compris que la vente traditionnelle allait, sinon disparaître en Allemagne, du moins stagner. Et ils sont vite passés à la VPC avant même l'apparition de l'internet avec d'une part un marketing agressif (les fameux catalogues Hot Deals de Thomann, dont il existe une version papier envoyée à des milliers de foyers), d'autre part une politique de "sourcing" low cost ambitieuse (de par ses critères en définition d'instrument et en qualité) pour toutes les gammes d'instruments et d'accessoires.
L'internet leur a permis de passer à la vitesse et à la taille supérieure et d'atteindre le succès, allemand, puis européen, puis mondial puisqu'ils en sont à exporter dans le monde entier.
Surprenant que les grands distributeurs américains n'aient pas réussi à faire la même chose.
A savoir aussi qu'en Allemagne et en Autriche, on trouve aussi régulièrement des opérations discounts sur des instruments de musique no name chez les hard discounters que sont ALDI et LIDL, avec des instruments vendus comme des petits pois, sans conseil et sans réglage, seul le prix bas étant important pour l'acheteur potentiel. Mais là, on s'adresse à une clientèle autre que celle qui achète chez les Thomann & co.
PS / Je ne bosse ni pour Thomann, ni pour aucun autre site de VPC. Juste constaté pour les instruments de musique ce que l'on retrouve maintenant dans tous les secteurs d'activité.
Et pour finir, pour vendre un produit, il faut une demande. Si elle n'existe pas, il faut la créer.
Ca peut passer par l'enseignement musical obligatoire.
Mais aussi par ce qui existait dans les années 60, relancer des "tremplins", des "radio crochets".
Et qu'un producteur TV un peu "couillu" lance une émission mettant en valeur les talents musicaux, pas seulement vocaux de jeunes amateurs.
Ah j'oubliais : ceux qui ont la chance de voyager, je vous invite à aller voir le magasin (pas l'entrepôt, mais la boutique) de Thomann en Bavière, ou de Music Store, ou de Schmidt à Francfort. Ou Anderton's au Royaume Uni. Vous y verrez que derrière le succès de ces marques sur Internet, il y a juste des pros de la musique, pas des logisticiens. Ils ne sont pas Amazon.
my 2 cents, un peu passionés je l'admets.
En ce qui concerne l'enseignement musical, c'est pareil au Royaume Uni.
J'ai été assistant de français pendant 1 ans et demi en Ulster, et bien là-bas pour les cours de musique au collège, tu as le choix d'apprendre un instrument parmi une dizaine proposés: piano/synthé, guitare, basse, batterie, saxo, trompette etc... dans la plupart des cas l'école prête même ces instruments aux enfants, moyennant chèque de caution de la part des parents. De plus, la musique est envisagée en groupe, les élèves jouent ensemble.
j'ai sérieusement été choqué de voir ça, en repensant à mes cours de fûte à bec!