lalimacefolle a écrit :
En fait doc, je comprends ton point de vue..
Mais perso, je trouve que du coup, tu passes "à coté" de pleins de trucs. L'histoire du "déclin" de styles etc. Je l'entends, mais perso, je parlerai plutot de renouveau. Mais ça ne s'argumente pas, c'est une question de gout.
Parce qu'a un moment, un style commence à tourner en rond. Et il y a pas 36 méthodes de s'en sortir. Alors soit on a une oreille et une écoute intérieure super développée (ce qui ont déja joué avec un mec qui sortait des progressions d'accords de malades "a la feuille" savent de quoi je parle) et on arrive à developper avec ce qu'on entend dedans, et on a la chance de maitriser assez son instrument pour le faire sortir (hendrix, les beatles...) ou alors on a un mec qui "copie" ce qu'on entend, ou alors, comme 98% des gens, on est obligé de se forcer à entendre les choses en passant par la théorie. Et c'est un cercle "vertueux". On joue un truc parce qu'on SAIT que ça marche, et au bout de quelques temps, on le joue parce qu'on VEUT l'entendre...
Le truc, de toute façons, c'est que si on n'a rien à dire, c'est pas parce qu'on est bardé de théorie et/ou de technique qu'on enrichira son discours... Et malheureusement, beaucoup tombent dans le piège de remplir leur musique de notions théoriques, mais comme ils n'ont rien à dire, c'est chiant comme la pluie. (Comme ces groupes de punks qui jouent sur PRS, a mon avis, ils passent à coté du "pourquoi" du punk)
Mais je trouve tellement dommage de se priver d'une partie de ce que la musique nous offre en croyant que ça va tarir notre créativité! C'est justement le contraire!
Dire que la connaissance "restreint" et justement un point de vue d'ignorant (ne prenez pas le terme dans le sens péjoratif, mais plutot dans le sens "celui qui ne sait pas") quand on a une certaine maitrise de la théorie, simplement, on peut comprendre pourquoi on a joué un truc, et donc le reproduire.
Pour finir, si on cite Miles: "I'll play it first, then tell you what it is".
A la fin, c'est quand même l'oreille qui commande
Je suis assez d'accord avec tout ça.
Pour moi le gros atout de la théorie, c'est que ca forge énormément l'oreille. Au début on applique betement : '"tu mets ton doigt la, puis la, puis la, et hop voila une gamme majeure ". Puis a force de s'entrainer sur une gamme majeure :
1) on s'assoupli bien les doigts
2) on fini par "comprendre" la gamme. On ressent les intervalles on peut prévoir ce que va donner tel note apres tel autre note : ca va etre acide, fruité, triste, gai.
En quelque sorte, (et a mon humble avis), bosser sur la théorie permet a ceux qui n'ont pas le "don" de ressentir naturellement la musique (c'est l'exemple que tu donnes du mec qui sort des progressions d'accord de malade "a la feuille"), d'apprendre a la ressentir.
Arriver a avoir une représentation intérieure de ce qu'on joue avant de le jouer, ça évite d'avancer à taton ; et pouvoir se dire "la je vais mettre un accord de 7eme, ca va sonner juteux, organique, puis apres je rajoute une sixte, ca sonnera comme du bois sec", c'est vraiment un atout. Soit on l'a naturellement (Hendrix, pour reprendre l'exemple fil rouge), soit on l'a pas naturellement (moi
), auquel cas rien ne coute d'essayer de le cultiver.
Apres en ce qui concerne la dégénerescence des genres musicaux.... le problème doit être qu'il faut en permanence avancer, pour ne pas reculer. Quand on veut jouer du punk aujourd hui, il faut apporter quelque chose, pas se contenter de copier un groupe des années 80. Quand on copie, qu'on le veuille ou non, on fait des erreurs, on dénature, on vide de sa substance l'original. Apres qu'on mette les bases théoriques d'un genre dans un bouquin me gene pas plus que ca, si ce n'est qu'il ne faut pas oublier que ces bases ne sont que des bases, qui sont destinées à etre etoffées encore, et a servir de tremplin aux personnes qui veulent faire évoluer le genre, et non de sacrosaintes regles auxquelles il ne faut jamais déroger....
Voilà, maintenant je vais prendre mon petit déj ^^