Kossuth a écrit :
La musique c'est avant tout un échange entre musiciens et on l'oublie très souvent. Le public préfère dire
par raccourci que ces légendes ont tout appris à l'oreille... Ils ont probablement beaucoup appris à la rencontre de bluesman, jazzman et autres musicos de toutes influences. C'est pratiquement impossible de deviner le fonctionnement de la gamme pentatonique sans un minimum d'aide extérieure. Après, ils n'ont très probablement pas une grosse formation mais
c'est complètement faux de dire qu'ils n'y connaissent rien.
Et c'est toi qui parle de racourci? Personne n'a évidemment jamais prétendu ça dans ce topic. Ce n'est pas en simplifiant à outrance, caricaturant et déformant les propos qu'on peut espérer faire fructifier le débat.
Citation:
La théorie musicale est une arme à double tranchant, on peut s'enfermer dedans et perdre de la spontanéité (en tous cas temporairement jusqu'à la parfaite intégration des concepts ce qui peut prendre des années) mais elle est un formidable outil pour donner des clés dans l'évolution de son jeu (et c'est quand même ce qu'on recherche tous). Je suis convaincu que sans un minimum de démarche théorique, on n'avance plus à un moment, le fait de tourner en rond ne stimule pas la créativité. Beaucoup postent à ce sujet sur ce forum d'ailleurs.
Tout musicien qui est passionné par la musique enrichit spontanément et perpétuellement son bagage de connaissances. Là où je m'insurge, c'est lorsque, comme c'est évident dans le post de départ, la dissection théorique tue dès le départ toute chance de créativité et de spontanéité. Et ce dans le cadre d'une musique populaire qui, soyons lucide, n'a pas la complexité de Stockhausen, hein
.C'est pourtant pas difficile à comprendre!
Citation:
Dernière chose, un bon morceau est un bon morceau que le compositeur soit ou non conscient des règles. De toute façon, les procédés utilisés par tous les groupes de rock viennent
du jazz/blues qui emprunte au classique (en gros...).
Ah? En très gros alors ... ou en si mince que ça m'avait échappé jusqu'ici - moi qui pensait naïvement que le jazz et le blues était issus de la rencontre des racines africaines des esclaves noirs déracinés, confrontés à la musique populaire anglo-saxonne (principalement irlandaise) - quoique des influences plus minimes de la musique populaire slave sont aussi assimilées - et à ses instruments, qu'ils s'approprient progressivement durant la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Mais non, tout vient de Haydn et Chopin!
Trève d'ironie, si influence du classique il y'a, elle arrive tardivement dans le jazz, est inexistante dans le blues et aboutit généralement à des horreurs d'un parfait mauvais goût en rock (dans ce dernier cas, j'avoue être d'une totale subjectivité, et totalement insensible tant à Yes qu'à Yngwie Malmsteen
).
Citation:
Tout ça est présent dans l'inconscient auditif du compositeur et le force à aller à l'oreille vers des chemins empruntés depuis déjà très longtemps. Ce n'est pas calculé d'accord mais c'est pas révolutionnaire pour autant. Le plus intéressant se situe probablement plus dans la personnalité du musicien et son univers sonore que dans ses compositions au sens théorique et ce pour tous les styles.
Là on est d'accord.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"