casseoreille a écrit :
Themis_uvsq a écrit :
casseoreille a écrit :
Mr Park a écrit :
La vache, même moi je commence à en avoir marre alors que je te défends depuis des années.
Je te remercie pour tes propos, mais tu sais, j'ai l'habitude d'être seul contre tous, notamment dans une salle d'audience où le public présent est majoritairement dans le cas des débiteurs que je poursuis. Cette position même me permet de me surpasser pour parvenir à convaincre l'assistance du bien fondé de mes demandes de recouvrement contentieux.
Il faut relativiser.
Quand on intervient dans une audience du juge des contentieux de la protection (et plus encore quand on porte la robe, même si j'ignore si c'est ton cas), les débiteurs qui attendent de passer sont plus en stress à l'idée que leur tour arrive qu'avec l'envie de se manifester dans le bruit contre celui qui se contente de rappeler la date du premier incident de paiement ou du loyer impayé pour savoir si oui ou non il y a une forclusion ou une déchéance du droit aux intérêts...
En gros niveau "seul contre tous" dans une salle d'audience on peut trouver bien mieux comme exemple que celui du recouvrement d'un crédit ou de loyers impayés.
Visiblement tu méconnais l'attente interminable en salle d'audience, où tout le monde, débiteurs comme avocats, est convoqué à 9 heures. Les affaires sont appelées jusqu'à tard en soirée et les personnes présentes n'ont pour distraction que d'écouter. Cette écoute présente un double intérêt, meubler l'attente en espérant que son dossier sera appelé juste derrière, et aussi et surtout, recueillir des éléments permettant d'argumenter et de défendre au mieux son propre dossier.
Bien souvent, les débiteurs se font représenter par leurs enfants étudiants, qui eux, s'intéressent tout particulièrement à recueillir des éléments de réponse. Je puis affirmer que ces jeunes défendent brillamment le dossier de leurs parents, et que, personnellement je préfère plaider face aux parents plutôt qu'aux enfants.
Afin que l'audience soit performante, les affaires appelées sont regroupées par organisme bailleur, généralement des Offices Publics Départementaux d'HLM, des OPAC, des SEMCODA, etc.. Chacun de ces organismes par l'intermédiaire de l'avocat requis, demande au Juge un titre exécutoire, afin d'aller en saisie arrêt sur les salaires des débiteurs. Je n'ai jamais demandé d'intérêts de retard et je précise qu'une saisie sur salaire se fait par des prélèvements mensuels, en suite d'un avis à tiers détenteur, selon les quotités saisissables prévues par la Loi. En règle générale cette saisie sur salaire correspond à un paiement échelonné, sans frais, mais avec des retenues effectuées régulièrement et systématiquement chaque mois sur les salaires des intéressés.
Cette procédure est tout à fait adaptée à la vocation sociale des organismes bailleurs.
Je suis surtout pénaliste. Donc être convoqué à 13h30 et plaider en plein milieu de la nuit, je connais.
Des audiences TI (maintenant JCP) j'en ai assuré des tonnes, surtout quand j'étais collaborateur, mais je me méprends sûrement sur la profession que j'exerce depuis près de douze ans. En tout état de cause, je n'ai vu que peu de personnes représentées par leurs enfants sur les centaines d'audiences que j'ai dû faire en civil. Pour le reste j'ignore où tu exerces, donc je ne saurai me prononcer sur les dysfonctionnements de l'organisation des tribunaux devant lesquels tu plaides.
Quoiqu'il en soit ta réponse complète certes ton propos, mais s'éloigne de ma propre réponse, qui tendait juste à dire qu'il y a plus stressant que d'être avocat de bailleur social ou d'organisme de crédit pendant une audience TI