Dead Novalys a écrit :
Si les gens changent de mode de vie, c'est parce qu'ils ont peur, sans que cela signifie qu'ils ont des raisons d'avoir peur. Personnellement, j'ai un lecteur MP3 (ok, c'est pas un ipod...), je suis toujours à pied, ou alors sur un vélo rouge vif, je vais au cinéma, à la piscine, et même à la fac (c'est surement là que ça craint le plus). Je rentre à pied à trois heures du mat de chez un ami qui habite le quartier de la gare (celui qui craint le plus, paraît-il). Je suis alors seul, bourré, mon mp3 sur les oreilles, et ça dure trois quart d'heure. Et je ne me suis jamais fait agressé.
Alors c'est peut-être moi l'exception. Mais je trouve ça bizarre.
C'est pour ça qu'il faut relativiser.
Pas pour dire : c'est normal, les agressions, rien d'inquiétant. Juste pour se dire que ça reste exceptionnel, et qu'on ne va pas se pourrir la vie avec ça.
D'ailleurs une chose est frappante sur ce topic : on ne parle que des agressions dont parle les médias... personne ne raconte ses propres expériences.
Ce serait peut-être plus constructif de savoir ce que chacun a pu vivre et comment ça change sa vie.
Et si tu commençais, vincentvince ?
Tu as très certainement raison, en partie... il faudrait connaître la proportion exacte de ceux qui ont peur sans raison...
Pour ma part il est certain que lorsque je vais en ville je fais bien attention à ne croiser aucun regard, parce que j'ai trop entendu "qu'est ce que t'as ?!! T'as un problème ?!!..". Mais j'ai peut-être une tête qui inspire.
Autrement, il m'est arrivé deux fois, de nuit à Mulhouse, de me faire braquer avec une arme à feu. La première fois c'était plutôt rigolo (avec le recul, parce que sur le moment on avait tout de même dû serrer les fesses), il s'agissait d'un type bourré qui ne voulait pas être seul et qui nous forçait à rester avec lui pour lui causer.
Je ne compte pas les bousculades, les coups d'épaules, les tout petits coups de boule pour chercher des noises dans des endroits surpeuplés genre bals, kermesses, etc. Mais là on peut s'entendre dire "tu cherches vraiment les ennuis en allant dans des endroits comme ça". Ce qui n'est pas acceptable.
Et du temps de ma scolarité c'était 4 fois par jour, à mes arrivées et mes départs du collège. Je me faisais tabasser par des bandes courageuses de rebeus qui me traitaient de "sale race". Je tiens à préciser que mes copains rebeus se faisaient fabasser tout autant. En vrai, notre seule faute était d'être là.
Maintenant, c'est vrai, il s'agit de Mulhouse... ce n'est peut-être pas représentatif...