metallina a écrit :
Tout a fait, je suis d'accord avec toi. Mais ce que je veux dire, c'est que les bons profs qui aiment ca, s'ils se mettaient dans un etat de jmenfoutisme vis a vis de leurs eleves, ca changerait strictement rien a leur statut. Alors moi je les admire, et je leur dis merci. Parce qu'il ne faut pas non plus oublier que le savoir, c'est eux qui nous le transmettent, et heureusement qu'il y a encore des profs comme ca, pour nous rappeler que ce a quoi nous avons accès, beaucoup ne l'ont pas.
Tout ça est vrai aussi. C'est comme dans tous les métiers, il y a aussi des gens qui bossent. Mais on en revient à la même chose: je ne suis pas persuadé, moi, que les profs soient là pour leur " savoir". Le savoir, avant, était quelque chose de difficile à obtenir et de précieux. Aujourd'hui, les sources d'information se sont multipliées par 10 000! Faut pas déconner non plus, c'est quoi leur savoir, pour beaucoup d'entre eux? Ce qu'ils savent, on peut le trouver partout. Dans les livres, pour l'essentiel: c'est là qu'ils l'ont trouvé,eux. Il suffit d'aller voir! Je n'ai pas besoin d'un prof d'histoire pour lire un bouquin sur la révolution française. En revanche, j'ai besoin de lui pour qu'il m'aide à assimiler cette connaissance, à la placer au sein des autres connaissances historiques, à faire la part des choses entre un livre écrit par un historien de droite ou de gauche, etc...Bref, j'ai besoin qu'il serve d'intermédiaire entre la connaissance brute et moi. Là où les profs sont indispensables et déterminants, c'est pour transmettre, oui, là on est d'accord. Mais quand ils disent: je n'ai pas le temps, j'ai un programme à boucler, j'ai trop d'élèves, ils ne transmettent rien. On peut remplacer leur cours par le contenu d'un livre, et on en revient à la même chose, c'est comme la guitare: apprendre seul, c'est aussi souvent apprendre mal.
"Take it easy. But take it."