Constitution européenne: Le 29 mai!

Rappel du dernier message de la page précédente :
Invité
Macalpine a écrit :
Le fait est que certains secteurs ne sont pas faits pour la concurrence!!!

Vous voyez une société privée construire une centrale nucléaire vous??? Par ailleurs, même si c'est l'Etat qui la construit pour la "louer" ensuite à des entrepreneurs privés, ça me paraît un peu gros... L'Etat fait l'investissement du départ et se rembourse sur 50 ans?? Un peu facile...

Pourquoi pas, regardes les autoroutes,
Fabienm
Cycofredo a écrit :
De grâce ! a écrit :


le nombre de policiers par habitant est beaucoup plus faible aux Etats-Unis qu'en France...



Sources ?


c'est pas très dur, la France est l'un des pays qui a le plus de policiers au monde par habitant. Et si je me souviens bien, on est effectivement loin devant les états unis. Tu dois trouver ces chiffres sur le site du ministère de l'intérieur j'imagine.
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+33 686 15 86 89
Invité
on en parle souvent,
Donc un descriptif tiré du monde du systme de flex securité danois:

n dix ans, le Danemark a réduit son taux de chômage de 9,6 % de la population active (1993) à 6,2 % (novembre 2004), loin de la moyenne européenne (8,8 %) ou du taux français (10,2 %). Cette embellie serait pour l'essentiel due à son modèle de "flex-sécurité" , mélange de flexibilité pour les entreprises ­ facilité de licenciement ­ et de sécurité pour les salariés.


Cadre législatif réduit. La loi ne fixe ni salaire minimum ni durée légale du travail. Elle ne sécurise pas le droit de grève et n'impose pas de modèle de contrat de travail. Les négociations se font entre employeurs et salariés, au niveau des branches ou des entreprises, et ces conventions collectives couvrent environ 75 % des salariés.

Forte mobilité. Environ 30 % de la main-d'oeuvre changent de travail chaque année. Les Danois restent 8 ans en moyenne dans la même entreprise, mais peuvent changer de poste.

Protection importante. En cas de licenciement, la loi ne prévoit pas de versement d'indemnités par l'employeur. L'assurance-chômage est un système facultatif, administré par 35 caisses privées, agréées par l'Etat, proches des syndicats ­ ce qui explique le fort taux de syndicalisation (80 %). S'il perd son emploi, un travailleur touche 90 % de son salaire précédent, avec un plafond de 145 000 couronnes (19 500 euros) par an, pour une durée maximale de quatre ans, sans dégressivité. Pour les personnes ne bénéficiant pas de l'assurance-chômage, il existe une aide sociale municipale, conditionnée à la recherche d'un emploi.

Incitations à la recherche d'un emploi. Durant les six premiers mois de chômage, des programmes "d'activation" pour retrouver un emploi sont obligatoires, proposant formation ou stage en entreprise. Un contrôle strict est exercé qui détermine le versement des indemnités.

Limites à l'indemnisation. Pour pouvoir bénéficier des allocations, il faut avoir travaillé au moins 52 semaines au cours des 3 années précédentes et cotisé à une assurance spéciale. Dans le cas contraire, le chômeur bénéficie d'une aide sociale plus réduite.

Coût élevé. Le taux d'imposition au Danemark ­ plus de 50 % ­ est l'un des plus élevés d'Europe. Les dépenses publiques pour l'emploi représentent 1,66 % du PIB, contre 0,91 % en France.

Rémi Barroux
En france on etait recemment à 57%.
Je redis je veux pas payer plus d'impots...
Invité
Fabienm a écrit :
Cycofredo a écrit :
De grâce ! a écrit :


le nombre de policiers par habitant est beaucoup plus faible aux Etats-Unis qu'en France...



Sources ?


c'est pas très dur, la France est l'un des pays qui a le plus de policiers au monde par habitant. Et si je me souviens bien, on est effectivement loin devant les états unis. Tu dois trouver ces chiffres sur le site du ministère de l'intérieur j'imagine.

Je crois que tu as raison.
En Europe on est de loin premier aussi, desolé pour les sources...
Cycofredo
Macalpine a écrit :

Vous voyez une société privée construire une centrale nucléaire vous???


Dans l'absolu pourquoi pas, s'il existe un strict contrôle de sécurité ?
Après je suis d'accord, il n'existe pas de compagnie mastodonte en France à part EDF capable de construire ça à l'heure actuelle.
Fabienm
Cycofredo a écrit :

Mais pour les télécoms, je paye 18 euros d'abonnement de portable. Et 3 centimes la minute avec la freebox pour appeler ma copine aux US. Ca va.


Tu pourrais ne rien payer du tout en utilisant skype, tu sais ? le logiciel gratuit (non concurrentiel, c'est ce que l'on appelle l'économie libre).
La concurrence dans les téléphones mobiles est une concurrence entendue entre les opérateurs pour entuber un max les clients (cf. les procès en cascade et la mobilisation des associations de consommateur)

Cycofredo a écrit :

Et si l'état a failli en effet couler France Telecom en lui voulant lui facturer sa licence au prix fort, qu'y pouvait F.T. ?


intéressante façon de voir comment s'est déroulé l'acquisition d'Orange...


Cycofredo a écrit :

D'ailleurs les coco du Monde Diplo


la provoc à deux francs ....
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Invité
UIn morceau choisi tiré de libé surles reactions internationales.

El Mundo : Espagne, centre droit

L'égoïsme des Français

La victoire du non au référendum français ouvre une période d'incertitude et d'introspection. (...) Si le rejet par un pays petit ou moyen pouvait donner lieu à un deuxième vote, celui de la France, fondatrice et moteur de l'UE, laisse la Constitution au point mort. Surtout, à la différence de l'Espagne, le vote a suivi un débat d'une grande intensité démocratique et la forte participation a conféré au résultat une très grande légitimité. La responsabilité de cet échec revient en premier lieu au président Chirac qui, s'il avait de la dignité, devrait démissionner (...). La mauvaise situation économique a accentué la tendance naturelle des Français à l'immobilisme le plus égoïste, et à la défense bornée de leurs privilèges et d'un système de protection sociale devenu intenable. Les peurs ont été utilisées avec démagogie et habileté par les mouvements antimondialisation, le Parti communiste et par le numéro deux du Parti socialiste, Laurent Fabius. (...)

Financial Times Deutschland : Allemagne, quotidien des affaires, libéral

Chirac, politiquement mort

Le plus inquiétant est l'absence de dirigeant politique capable de sortir l'Europe de la crise. A deux ans de la fin de son mandat, Chirac est politiquement quasi mort. Depuis l'annonce de nouvelles élections en Allemagne, c'est la même chose pour le Chancelier Gerhard Schröder. Et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, apparaît depuis le début comme une erreur de casting. (...) Il y a encore l'espoir que les Français finiront quand même ­ peut-être après le départ de Chirac en 2007 ­ par adopter la Constitution européenne. Mais il n'est pas certain que cette stratégie tienne le choc après le non prévisible des Néerlandais mercredi. Le non de la France pose la question de savoir si l'Europe n'a pas besoin d'une nouvelle organisation pour reconquérir l'approbation des électeurs dans toute l'Europe.

Tagesspiegel : Allemagne, centre droit

Remettre en route le moteur franco-allemand

Les vagues qui émanent de ce non n'atteignent pas seulement la France. Elles touchent aussi l'Allemagne. La question est de savoir si Berlin et Paris sont encore capables d'endosser leur rôle traditionnel de guides européens. Dans l'intérêt de l'Europe, Chirac et Schröder avaient jusqu'alors cherché des lignes communes sur les grandes questions comme les finances de l'Union ou les discussions avec la Turquie. Dans les mois à venir, il va falloir une grande imagination à Berlin et Paris pour remettre le moteur franco-allemand en route. Que l'Allemagne soit entrée en campagne électorale ne leur facilite pas la tache.

La Stampa : Italie, centre droit

Des passions contradictoires

Le peuple français a dit non de manière confuse. Derrière le refus se mêlent les passions les plus contradictoires : le désir viscéral de se replier derrière les frontières, dans un élan souverainiste ; l'espoir déçu que l'Europe ne soit pas encore une puissance ; la peur xénophobe liée à l'élargissement ; la crainte que l'Union en construction ne protège pas des secousses qui pourront venir d'un monde en mutation, où la compétition sera rude entre les grandes puissances. (...) Le non français nous concerne tous. (...) Avant d'adopter une certaine ligne politique, nous devons savoir qui nous sommes, combien nous voulons être, quel type de gouvernement (supranational ou national) nous voulons donner à notre volonté d'être ensemble. Si l'Europe existait déjà comme puissance, les Européens seraient plus nombreux à voter pour la Constitution. Et la première serait peut-être la France, qui cultive depuis toujours le rêve d'une Europe qui parle d'égale à égale avec les autres puissances mondiales.

The Daily Telegraph : Grande-Bretagne, conservateur

Les leaders européens devraient changer de direction

Même si nous l'avions vu venir, c'est malgré tout impressionnant. La France, le pays le plus communautaire de l'Union européenne, en a eu marre. Ayant posé les principes à partir desquels l'UE est dirigée ­ la politique industrielle protectionniste, les subventions à l'agriculture, la méfiance gaulliste à l'égard de l'Amérique ­, les Français ont vilipendé leur propre création. Defiant des médias unis, une classe politique pro-Bruxelles monolithique et des avalanches de propagande, ils ont dit un non retentissant aux euro-elites qui les ont gouvernés depuis un demi-siècle. (...) Si les leaders européens ont une once ­ un gramme plutôt ­ de décence, ils devraient accepter le verdict et changer de direction.

En effet, cette Constitution ne propose pas simplement quelques nouvelles extensions du pouvoir de l'Union européenne : elle rassemble la totalité de l'acquis communautaire, l'accumulation des compétences de l'Union. Les militants du oui n'ont cessé d'insister : un non signifierait le rejet du projet tout entier. Tout à fait (...)

Lidove Noviby : République tchèque, libéral

Retour vers le passé

Il faut garder la tête froide. L'histoire de l'Union ne s'est pas arrêtée dimanche soir. L'Europe a un mode d'emploi ­ le traité de Nice ­ et dramatiser n'est dans l'intérêt de personne. La Constitution a encore d'autres épreuves devant elle, à commencer par celle de mercredi. Ce n'est que si les Néerlandais disent non au texte que se posera la question de savoir s'il faut poursuivre ou jeter la Constitution aux oubliettes. Les Français ont rejeté l'Union telle qu'elle s'est constituée l'an dernier avec l'élargissement. Ils ont montré qu'ils ne voulaient pas d'avenir commun, mais un retour vers leur propre passé. La majorité s'attend à ce que le reste du club ait la même appréciation. Mais ce scénario ne se produira pas. Beaucoup d'Etats ne sont pas prêts à payer l'Etat social français, parce qu'avec le temps, cela pourrait faire couler l'Europe entière.

Rzeczpospolita : Pologne, centre droit

Une preuve de faiblesse

La Constitution européenne a été rejetée dans le pays qui a créé l'Europe unie et qui a été le moteur principal de l'intégration. L'Union ne peut plus fonctionner comme avant. Les Français ont dit non car ils en avaient assez d'une Europe qui décide des questions clés au fond des cabinets, sans consulter les électeurs. La troisième génération d'après-guerre ne peut plus se contenter des appels selon lesquels l'intégration est indispensable pour éviter les conflits. La décision des Français est une preuve de la faiblesse de l'Europe mais aussi de la France.

Mercredi, vraisemblablement, les Néerlandais les imiteront. S'ils avaient pu s'exprimer, les Allemands, les Italiens auraient agi de même. Les pays qui ont surmonté leur hostilité commune pour s'opposer au danger de l'URSS ont peur aujourd'hui de la globalisation et de la concurrence ouverte dans le cadre d'une Europe unifiée. Ils ne sont pas non plus capables de faire de l'Union un acteur qui agit sur le plan mondial sans avoir les Etats-Unis derrière. Il y a pourtant dans ce vote une bonne nouvelle. Une Europe politique va naître dont la direction sera tracée par les peuples, et non par les technocrates.

Izvestia : Russie, progouvernemental

L'Ukraine peut enterrer ses ambitions

Le scepticisme des Français à l'égard de la Constitution va sans doute ralentir le processus d'élargissement. Il y a an, l'Union européenne s'était dépêchée de faire adhérer huit pays d'Europe de l'Est qui comptent sérieusement sur l'apport financier de leurs riches voisins. Mais les Etats fondateurs de l'UE, ayant compris que leurs populations n'aiment pas cette perspective, n'ont pas l'intention de partager avec les nouveaux venus et vont les mettre au régime sec. L'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie, prévue en janvier 2007, sera accompagnée de sévères restrictions quant à la libre circulation de leur main-d'oeuvre. La Turquie devra patienter des décennies encore. Dans un futur proche, les Français ­ et ils ne seront pas les seuls ­ bloqueront immanquablement leur adhésion, par référendum. L'Ukraine, qui frappe énergiquement à la porte de l'UE, peut enterrer ses ambitions.

Washington Post : Etats-Unis

Chirac mérite tout le mépris qu'il reçoit

C'est un non qui résonne à plusieurs niveaux : un rejet du document et de l'Europe élargie qu'il représente, un rejet de l'économie de marché qui est une évidence aux Etats-Unis, et par dessus tout, un rejet de Jacques Chirac, qui a essayé de pousser et d'amadouer la France afin qu'elle embrasse les réalités d'une économie globale, plutôt que d'essayer de les lui expliquer clairement. (...) Il sera la première victime du vote de dimanche, et mérite tout le mépris qu'il reçoit. (...) Son véritable échec, c'est de ne pas avoir su parler aux Français. Ceux-ci veulent maintenir leur patronat et leurs syndicats, leurs six semaines de vacances et les 35 heures, tout en étant une économie dynamique et performante. Chirac n'a jamais eu le courage de leur dire qu'ils ne pouvaient pas tout avoir. (...) La France aurait besoin d'un Bill Clinton tel qu'il était dans sa campagne présidentielle en 1996 (...): il avait dit aux Américains qu'ils souffriraient de délocalisations et de la compétition mondiale, mais qu'il leur fournirait les aides nécessaires pour trouver de nouveaux emplois.
Cycofredo
Fabienm a écrit :

Tu pourrais ne rien payer du tout en utilisant skype, tu sais ?


Ouais c'est 0.02 euros vers un fixe là-bas mais ce me saoule de rester face à mon micro pendant 1 heure pour 60 centimes.

Fabienm a écrit :

intéressante façon de voir comment s'est déroulé l'acquisition d'Orange...


C'est sûr que ça ne les a pas aidé...

Fabienm a écrit :

Cycofredo a écrit :

D'ailleurs les coco du Monde Diplo


la provoc à deux francs ....



C'est pas gentils pour nos amis cocos
Disons que la plupart de leurs articles sonnent à gauche du PS. Non ?
houps
  • Custom Cool utilisateur
Cycofredo a écrit :
Donc si j'ai bien compris il y a intérêt à être non-concurentiel pour être plus compétitif


C'est tellement évident. Un système de coopération est bien plus rentable car mieux organisé (l'offre s'en trouve beaucoup plus diversifiée) et plus compétitif comme tu dis. Au lieu de consacrer son énergie à se faire une guerre commerciale on utilise son énergie à comprendre quels sont les besoins réels et comment les satisfaire au mieux sans foutre en l'air la moitié de la planète.
D'autre le principe de concurrence est tellement vérifié et respecté que la tendance lourde du capitalisme mondial est à la fusion massive des entreprises. A ton avis ils fusionnent pour quoi faire?
Invité
article vraiment deprimant.....

COUP DE DÉPRIME - L'Italie a perdu sa ceinture de sécurité, l'Europe

Les éditorialistes italiens découvrent tout à coup les faiblesses de la construction européenne, objet d'un consensus presque sans faille depuis cinquante ans.



Signature de la Constitution à Rome, le 29 octobre 2004 - AFP

Après les votes négatifs de la France et des Pays-Bas, l'Italie semble être sortie d'un rêve en tombant du lit. "La fin des illusions", titre Il Sole-24 Ore dans sa chronique "Ici Bruxelles". "L'Europe de l'après-guerre est née et a grandi sur deux grandes illusions : l'immuabilité de l'ordre de Yalta et la plasticité infinie de l'édifice inventé par les pères fondateurs. La première s'est dissipée voici seize ans avec la chute du mur de Berlin : cela aurait dû faire réfléchir sur l'avenir de l'autre, dans un contexte complètement modifié. Au lieu de quoi 'je grandis, donc je suis' est devenu le nouveau credo politique de l'UE. Et c'est ainsi qu'à la fin la deuxième grande illusion s'est brisée, elle aussi. Le consensus sur l'Europe a éclaté. L'Europe, elle, continue. Sa légitimité juridique n'est pas remise en cause. Mais sa légitimité politique et démocratique, ô combien."

Dans le Corriere della Sera, Franco Venturini évoque "une Europe qui ne veut pas mourir sous les ruines de son temple constitutionnel". Il déduit du calendrier électoral (allemand en 2005, puis italien en 2006 et enfin français en 2007) qu'aucune initiative importante n'a de chances d'intervenir avant deux ans : "L'erreur la plus grave, qui rendrait pour le coup irréversibles les défaites référendaires de ces derniers jours, serait de passer ces deux ans la tête dans le sable, en fuyant la réalité ou en se réfugiant dans un européisme déclamatoire comme on le fait si souvent en Italie. [...] Le remède ne peut pas être cherché dans un retour à la 'voie élitiste' qui a jusqu'ici guidé la construction européenne."


Pour Ezio Mauro, directeur de La Repubblica, "toute la politique européenne, toute sa classe dirigeante sans distinction, doit soudain affronter l'échec de la dernière idéologie ayant survécu après la mort des religions politiques du XXe siècle. C'est cet européisme sans politique et sans passion qui s'est construit comme un Meccano de règles internes et externes, dans la conviction qu'il ne pouvait que croître jusqu'à se réaliser, tel un substitut moderne au bolchevisme." Selon lui, tout a commencé précisément aux Pays-Bas, il y a trois ans, avec l'assassinat de Pim Fortuyn. On aurait dû comprendre alors que cet événement marquait "la fin de l'innocence pour tout le continent et révélait une nouveauté gênante, à savoir que le modèle d'une Europe multiculturelle, vertueuse, communautaire et politiquement correcte pouvait être embroché et mis à nu par un populiste moderne qui quittait en limousine les catégories traditionnelles de la droite et de la gauche".

Et un autre élément a joué : l'euro. "La monnaie est née, politiquement et culturellement stérile, comme si elle n'était que la projection géométrique des paramètres de Maastricht. Mais les paramètres sont sourds et aveugles, ils ne voient pas la variable de l'opinion publique, ils sont indifférents à un problème capital des démocraties occidentales, celui du consentement populaire", constate Ezio Mauro.

Tout sévère qu'il soit, l'éditorialiste constate les dégâts que ce tremblement de terre va produire dans une Italie affaiblie et dont l'establishment a éclaté : "Pendant cinquante ans, l'establishment italien a eu au moins le mérite de pointer la voie vers l'Europe. Nous avons plus que jamais besoin (et plus que les autres) de la ceinture de sécurité de l'Europe. Cette ceinture a sauté, nous n'avons plus de sécurité externe. Seuls avec nous-mêmes, nous sommes les plus faibles d'Europe et les plus exposés au nouveau péril commun, qui risque de fusionner les différents 'non' en quelque chose de nouveau : le populisme moderne."
20th Century Boy
houps a écrit :
Cycofredo a écrit :
Donc si j'ai bien compris il y a intérêt à être non-concurentiel pour être plus compétitif


C'est tellement évident. Un système de coopération est bien plus rentable car mieux organisé (l'offre s'en trouve beaucoup plus diversifiée) et plus compétitif comme tu dis. Au lieu de consacrer son énergie à se faire une guerre commerciale on utilise son énergie à comprendre quels sont les besoins réels et comment les satisfaire au mieux sans foutre en l'air la moitié de la planète.
D'autre le principe de concurrence est tellement vérifié et respecté que la tendance lourde du capitalisme mondial est à la fusion massive des entreprises. A ton avis ils fusionnent pour quoi faire?

C'est un programme tout à fait sympathique mais peut réaliste dans son application.

De plus le principe de l'étatisation généralisée sans concurence a été appliquée en URSS et ça n'a pas marché du tout, la concurence se plaçait simplement ailleurs. Le principe de concurence est présent à tous les échelons dans le fonctionnement et l'organisation des organismes vivants sur terre. Si on élimine ce principe de concurence il aura tendance à revenir malgrès nous. Il fait partie de notre façon de fonctionner en tant qu'être humain mais même plus, en tant qu'organismes vivant.
well I’m a mess / hell, I know that it’s a crappy excuse
Cycofredo
houps a écrit :
Cycofredo a écrit :
Donc si j'ai bien compris il y a intérêt à être non-concurentiel pour être plus compétitif


Au lieu de consacrer son énergie à se faire une guerre commerciale on utilise son énergie à comprendre quels sont les besoins réels et comment les satisfaire au mieux sans foutre en l'air la moitié de la planète.

D'autre le principe de concurrence est tellement vérifié et respecté que la tendance lourde du capitalisme mondial est à la fusion massive des entreprises. A ton avis ils fusionnent pour quoi faire?


Pour devenir plus compétitifs

La planète c'est un autre sujet. Et vu le nombre de blaireaux qui roulent en 4x4 de part et d'autre de l'atlantique ya encore des progrès à faire...
duss80
  • Custom Cool utilisateur
liolio a écrit :
article vraiment deprimant.....

COUP DE DÉPRIME - L'Italie a perdu sa ceinture de sécurité, l'Europe



C'est incroyable comment sont les journalistes/hommes politiques en général!!!!!!

Un grand référundum est organisé pour la mise en place d'une constitution européenne, on donne le choix aux personnes de voter OUI ou NON.
Le résultat est NON et ça y est, c'est parti c'est la fin du monde!!!!!!!

Personne n'est donc constructif!!!! Si les gens ont voté NON c'est qu'il y a un problème à résoudre
Always look on the bright side of life...
http://www.soundclick.com/band(...)89144
Invité
AYE, C mort







ondres a annoncé, lundi 6 juin, la suspension de son référendum sur la Constitution européenne, espérant entraîner dans son sillage d'autres pays dubitatifs, en dépit des appels du couple franco-allemand à poursuivre la ratification.


A dix jours d'un sommet européen qui devrait être largement consacré à la crise provoquée par les non français et néerlandais à la ratification du traité, l'exercice n'est pas sans danger. Et le ministre des affaires étrangères britannique, Jack Straw, devait, lundi vers 16 h 30, soigneusement peser ses mots devant la Chambre des communes en annonçant solennellement cette suspension - Londres ne voulant pas apparaître comme le fossoyeur du traité, avant le sommet des 16 et 17 juin à Bruxelles.


Depuis ce double non français et néerlandais, le 29 mai et le 1er juin, Londres n'avait cessé de réclamer un "moment de réflexion" à ses partenaires européens.

Un porte-parole du premier ministre, Tony Blair, l'avait encore répété dimanche, après l'appel franco-allemand lancé samedi soir depuis Berlin pour que la ratification se poursuive dans les treize pays qui doivent encore se prononcer. Berlin et Paris sont ainsi à l'unisson du président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, hostile à "toute décision unilatérale" avant le sommet de la mi-juin.

La quasi-totalité des capitales se sont également prononcées officiellement pour la poursuite du processus de ratification. Londres pourrait se voir ainsi isolée les 16 et 17 juin.

EFFET BOULE DE NEIGE

Mais la Grande-Bretagne sait aussi que certains des pays où sont prévus des référendums (Danemark, République tchèque, Irlande, Portugal, Luxembourg, Pologne, Portugal) sont inquiets d'un éventuel effet boule de neige, après les non français et néerlandais.

Ainsi, au Danemark, le non l'emporte désormais dans les sondages. Le président tchèque, Vaclav Klaus, a, lui, estimé dimanche qu'il ne servait à rien de poursuivre la ratification du traité dans sa version actuelle.

Et l'Estonie a déjà annoncé le report du vote parlementaire de ratification à l'automne, sans vouloir cependant le lier au double non franco-néerlandais.

"Le risque principal" pour Tony Blair, explique Michael Bruter, expert de la London School of Economics, "aurait été de froisser les autres chefs d'Etat et de gouvernement européens. Mais il devient clair qu'il y a une explosion en deux camps, entre ceux qui voudraient continuer et ceux qui pensent qu'il faut tout arrêter".

"Que la Constitution soit morte est de plus en plus évident à travers l'Europe, même si ce n'est pas encore toujours reconnu publiquement", affirmait, pour sa part, lundi, le Guardian (centre gauche). Mais il appelait le gouvernement britannique à "éviter tout triomphalisme", alors que Londres hérite le 1er juillet de la présidence tournante de l'Union européenne, à charge alors pour Tony Blair de gérer la crise.

LA VISION D'UNE EUROPE ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE

L'abandon de la ratification de la Constitution européenne par Londres porte un coup dur à la poursuite du processus de la Constitution européenne. Celui-ci apparaît de plus en plus improbable, deux Etats - la France et le Royaume-Uni - qui sont deux poids lourds de l'Europe, y ayant renoncé. Mais cette décision est dans la logique de la position d'une majorité de Britanniques vis-à-vis de la construction européenne.

En effet, l'électorat français en votant non à la Constitution a réjoui une majorité de Britanniques, hostiles aux perspectives d'intégration politique prévues dans le traité constitutionnel.

Le rejet de la Constitution européenne renforcerait en effet le camp des partisans d'une Europe à l'anglaise, légiférant le moins possible, favorisant la concurrence et le libre-échange au détriment de politiques de solidarité notamment vis-à-vis des régions et des Etats les plus pauvres de l'UE.

Il s'agirait alors d'un vaste ensemble économique sans réelle ambition politique, alors que la Constitution européenne permettait justement un développement politique notamment en matière de défense et de politique étrangère, mais aussi en renforçant les institution communautaires, notamment la Commission et le Parlement européen.

Cette vision correspond aussi à celle des nouveaux membres de l'UE attachés à l'économie de marché, à leurs souverainetés nationales, et partisans d'un lien transatlantique fort au détriment par exemple d'une Europe de la défense plus autonome.


La crise autour de la Constitution européenne crée donc un vide qui permet au Royaume-Uni de faire triompher - ou en tout cas de mettre en avant - sa vision de l'Europe, largement libérale, au moment où elle va prendre pour six mois la présidence de l'Europe.

Avec AFP
houps
  • Custom Cool utilisateur
20 century boy a écrit :

De plus le principe de l'étatisation généralisée sans concurence a été appliquée en URSS et ça n'a pas marché du tout, la concurence se plaçait simplement ailleurs.

Oui tu as raison : concurrence avec les pays capitalistes d'ou l'idée que le communisme doit être international (v. Marx).

20 century boy a écrit :

Le principe de concurence est présent à tous les échelons dans le fonctionnement et l'organisation des organismes vivants sur terre. Si on élimine ce principe de concurence il aura tendance à revenir malgrès nous. Il fait partie de notre façon de fonctionner en tant qu'être humain mais même plus, en tant qu'organismes vivant.


Endoctrinement tout à fait contestable et démenti des centaines de millions de fois. Même Darwin doit se retourner dans sa tombe à la lecture de cette prose.

D'autre part tu n'as pas répondu aux problèmes que posent les fusions des plus grands groupes mondiaux. Si tu veux je peux t'aider : parce que les investissements sont de plus en plus lourds pour créer/trouver de nouveau marché, et aussi la recherche qui est très chère maintenant, tatati tatata... On pourrait en mettre des tonnes comme ça pour noyer le poisson.
La vraie raison est que les multibnationales aspirent toutes à un monopole pour éviter de laisser des plumes dans les guerres commerciales qu'ils se livrent, et aussi biensur pour mieux nous entuber mais cela va sans dire.
Cycofredo
duss80 a écrit :

Le résultat est NON et ça y est, c'est parti c'est la fin du monde!!!!!!!


C'est pas la fin du monde, c'est juste le retour au libéral et bancal traité de Nice. Tout ce pour quoi les électeurs ont voté non. Sarcastic, isn't it ?

En ce moment sur backstage...