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En règle générale, lorsqu'on évoque la dynamique d'un support, vinyle ou CD, on exprime en fait un rapport signal sur bruit de fond.Pour fixer les idées, nous rappelons, dans le graphique ci-dessous, les valeurs de rapport signal sur bruit de fond audio avec quelques supports :
En ce qui concerne le CD, nous indiquons 84 dB sur notre graphique, au lieu de 96 dB comme on le voit très souvent. En effet, avec un signal codé sur 16 bits, on peut théoriquement atteindre : 16 x 6 = 96 dB. Ce calcul « simpliste » est erroné car l'audio, donc le signal utile, n'est codée que sur 14 bits avec le CD. Les deux bits supplémentaires sont utilisés pour autre chose que des informations musicales (ce sont des bits « d'identification »).
Avec le CD, on peut donc espérer, au maximum, atteindre 14 x 6 - 84 dB de rapport signal sur bruit de fond.
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Les notions de rapport signal sur bruit « global » (par opposition avec le rapport signal sur bruit « de fond ») et de dynamique utile sont intimement liées. Par exemple, le bruit de quantification, en numérique, perturbe la perception des signaux de très faible amplitude, ce qui réduit considérablement la dynamique utile du CD. Sur un disque vinyle, de nombreuses micro-informations sont plus ou moins noyées dans le bruit (souffle, craquements, etc.). A l'écoute, le cerveau humain est capable de faire « la part des choses » et de s'affranchir de ce bruit aléatoire. En quelque sorte, on parvient à oublier le bruit de fond pour n'entendre que les informations utiles. Par conséquent, la dynamique utile « pratique « du vinyle est supérieure à sa dynamique utile « théorique ». En audionumérique, le bruit de quantification « à l'état brut » produit un son très gênant dont le cerveau a bien du mal à s'affranchir. Les informations audio noyées dans ce bruit sont difficilement exploitables à l'écoute. Il y a 20 ans,
aux débuts du CD, le niveau de bruit était tel que l'on ne pouvait espérer dépasser 45 dB de dynamique utile avec ce support. Les ingénieurs du son s'en souviennent :
il fallait une compression de dynamique assez violente pour « faire entrer » un signal audio sur un CD. Aujourd'hui, les progrès technologiques ont amélioré les choses,
mais la dynamique utile du CD reste encore bien inférieure aux 84 dB espérés (un signal audio sur CD avec 50 dB de dynamique est considéré, en studio, comme exceptionnel). 51 l'on rapproche les deux supports, vinyle et CD, pour comparer leurs performances dans un domaine purement technique, on se rend compte que le support analogique est loin d'être « à la traîne » : bande passante et dynamique utile sont tout à fait comparables. Cependant, le disque numérique reste un support d'avenir qui ne fait que s'améliorer au fil du temps. Certains systèmes de filtrage perfectionnés réduisent les effets désastreux du bruit de quantification pour améliorer les choses. De même, certains procédés, dont le fameux « Dither », transforment ce bruit de quantification en un bruit aléatoire comparable à du souffle. Le cerveau humain peut alors s'affranchir de ce bruit, et la dynamique utile « pratique » du support augmente considérablement.