Nikk Dee a écrit :
shadow_gallery a écrit :
Je suis pour une part de proportionnelle à l'assemblée. Ce qui me pose problème en revanche c'est de renoncer de ce fait à des députés élus localement, représentatifs de leurs circonscription. On risquerait alors d'opposer les élus locaux aux élus de la proportionnelle. Quid de la légitimité des uns et des autres, et de leur représentativité au niveau local?
Pourquoi opposer les élus nationaux aux élus locaux ? Je suis pour ma part pour une proportionnelle quasi-intégrale (avec une prime à la majorité pour assurer un peu de stabilité gouvernementale, sachant que, au vu du nombre de gouvernements qui ont défilés depuis 1965, je ne suis pas franchement convaincu de ce que la constitution de la 5e assure tant de stabilité que ça), mais en renforçant en parallèle le processus de décentralisation, de façon à avoir une distinction marquée et franche entre les attributions des élus nationaux et celles des élus locaux (ça suppose également une simplification des systèmes représentatifs pour éliminer les échelons superflus).
En fait, j'aime bien un système à l'allemande, avec à la fois une représentation à l'échelle des Länder ayant en charge l'intégralité des politiques locales, et à l'échelon national le dytpique Bundestag/Bundesrad (qui est l'équivalent de nos Assemblée/Sénat, ou aux US des Sénat/Chambre des Représentants) qui a une vision d'ensemble.
C'est à mon sens beaucoup plus cohérent que notre système actuel de représentation, et ça assure de plus nombreux contre-pouvoirs, par opposition à l'application actuelle de la Constitution des la 5e, avec son déséquilibre entre exécutif et législatif d'une part, et ultra-centralisée...
Pas de système parfait malheureusement, la décentralisation allemande, la fédération amricaine, crée d'immenses disparités sur le territoire. Mais en effet il faudrait établir clairement les pouvoirs des conseils régionaux,généraux, municipaux qui s'entrecroisent et vont rarement bien dans le même sens.
Dans le système actuel le seul moyen d'obtenir du poids est de passer par un député couillu (amendement Warsmann pour les Ardennes par exemple) ou un politique national reconnaissant envers sa localité (Borloo, Baroin par exemple).
La fédéralité n'est pas un mode de fonctionnement français malheureusement, on casse difficilement des années d'héritage centralien. On peut bien sûr le regretter.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.