Ce qui est rafraîchissant avec Binwood, c'est qu'on peut toujours compter sur lui pour faire retomber le débat à un niveau proche de celui des pâquerettes, à grands coups de Godwin et de politico-philosophie de comptoir
shadow_gallery a écrit :
Pas de système parfait malheureusement, la décentralisation allemande, la fédération amricaine, crée d'immenses disparités sur le territoire. Mais en effet il faudrait établir clairement les pouvoirs des conseils régionaux,généraux, municipaux qui s'entrecroisent et vont rarement bien dans le même sens.
Dans le système actuel le seul moyen d'obtenir du poids est de passer par un député couillu (amendement Warsmann pour les Ardennes par exemple) ou un politique national reconnaissant envers sa localité (Borloo, Baroin par exemple).
La fédéralité n'est pas un mode de fonctionnement français malheureusement, on casse difficilement des années d'héritage centralien. On peut bien sûr le regretter.
Tu as tout à fait raison. Mais en fait le problème à l'heure actuelle, c'est que notre système est batard, dans la mesure où nous sommes au milieu du gué, entre centralisme absolu d'un côté et décentralisation menant à une forme de fédéralisme de l'autre. Avec pour conséquence une absence de contre-pouvoirs à l'exécutif, mais aussi une multiplication contre-productive des échelons administratifs et un grand flou dans la répartition des compétences. D'ailleurs tu notera que c'est ce qui a permis au gouvernement sortant de se défausser d'un certain nombre de compétences sur les régions, sans pour autant leur transférer les financements attachés, ce qui a fourni pendant la campagne (en toute mauvaise foi) à la droite l'argument choc de la hausse des prélèvements locaux... Preuve, si besoin était, de ce que le choix entre centralisme et fédéralisme n'est pas clairement fait, et que la décentralisation reste plus un levier politique qu'un choix organisationnel...
D'où ma remarque, en fait.