Législatives 2007

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Ced777
  • Ced777
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Hé hé, Sarko vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de loi sur le service minimum garanti dans les transports. Juste un accord négocié sur la prévention des conflits...


... ça ne vous dit rien?...


... non?


Cela a déjà été signé par les organisations syndicales (y compris la CGT!) en octobre 2004 et cela s'appelle... "accord sur la prévention des conflits" qui prévoit une Demande de Concertation Immédiate (DCI) en cas de risque de conflit (c'est à dire une DCI dans les 5 jours à partir de la demande d'une OS sur un ou plusieurs sujets). Pour ceux qui sont intéressés, une recherche sur le site de l'Assemblée Nationale vous le fera ressortir.

Je décode:

- Sarko s'asseoit sur ses promesses (ce que je ne regrette pas car il n'a jamais expliqué comment il allait faire, et sa marge de manoeuvre était nulle: soit limiter le droit de grève -mais c'est anti-constitutionnel- soit "réquisitionner" -mais c'est compliqué et peu réaliste... là il répond à la question que je me posais depuis longtemps: il ne fait rien!)
Personnellement je m'en réjouis (loi irréaliste et stupide, mais finalement pas de loi, donc très bien) mais certains vont commencer à regretter (il fera peut être pareil pour les régimes spéciaux?)

- il ressort un truc qui existe déjà depuis 3 ans, en espérant que les gens aient oubliés que cela existe déjà ! (et qui marche en plus. Par exemple, pour info, sur la SNCF en 2005, sur 699 préavis de grève (locaux ou nationaux, généraux ou d'une certaine catégorie de personnel), seuls 44 ont débouchés sur une grève, les autres s'étant arrêtés avant le conflit)

Je me marre mais à un point!
Skelter
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Ced777 a écrit :

- Sarko s'asseoit sur ses promesses.


C'est pas un sccop!

Citation:
C’est vrai que ça va être difficile et même quasi impossible de tout faire, mais il ne fallait pas le dire. C’est toujours comme ça une campagne, on promet pour être élu et après on déçoit.


Nicolas S.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
Invité
moi je pense qu'il va embrouiller les français avec des reformes mediatiques mais secondaires

comme la securité routiere ( qui ne represente vraiment rien par rapport aux maladies cardio vasculaire (parce que les pauvres bouffent de la merde en partie ) , les maladies nosocomiales etc ... )

en tout cas , il va attendre les legislatives pour lancer ses reformes et encore je ne sais pas

est ce qu'il veut vraiment reformer , et dans ce cas il sait ce qu'il devra affronter

ou set jute un homme d'ambition , une machine à etre elu comme Chirac

en tout cas il a l'air de preparer le terrain aupres des syndicats , et ils comencent à m'inqueter les syndicats , ils sont lascifs ,

ça ne va pas avec la politique de rupture qu'il veut appliquer ...
BiZ
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binwood a écrit :
je sais , ce qu'il y a c'est que je bouscule un peu les idées reçus ,

On va dire ça comme ça pour être poli.

DuncanIdaho a écrit :
Chez nous, on a déjà eu Elodie Gossuin sur une liste électorale alors .

Tiens je l'ai croisée à l'hôtel au ptit déj y a 1 semaine. Bah quoi qu'on en dise, au réveil pas coiffée pas maquillée... bah elle est quand même pas pareille que madame tout le monde

Cryles a écrit :
BaZZman a écrit :
On va peut être lui laisser du temps avant de tirer des conclusions de ce genre....

Je ne crois pas que cela soit dans la logique militantiste de base... à moins que... au détour d'un raisonnement soigné, une possibilité de sortir la tête de l'embrigadement montre le bout du nez.

C'est fou cette nouvelle mode de faire passer ceux qui ont des convictions pour des illuminés. Pas terrible, surtout quand à côté on lit des trucs qui font preuve de démesure dans l'autre sens, au hasard:
s-----_g----- a écrit :
Allez hop!!! et vive le PS, qui commence à ressembler de plus en plus au PC de la grande époque en URSS...

J'ai volontairement masqué le nom de l'auteur pour ne pas lui causer de tort

Sinon personne n'a lu le libé du jour sur les réformes fiscales à venir (impôts bouclier etc)? Ca fait froid dans le dos quand même.
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.

marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
Nikk Dee
whale rider a écrit :
un peu facile comme réponse.

C'est bien beau de le tenir comme super humaniste car il a combattu hitller quand il; a craché à la face d'un des plus grand homme de paix du 20éme siécle.

C'est un peu simpliste comme description pour le bonhomme, j'ai la faiblesse de croire qu'un lord anglais de la première moitié du siècle, avec tout ce que ça suppose comme état d'esprit, ait pû avoir une vision différente de la notre en ce qui concerne Gandhi, surtout quand il s'agissait en partie de renoncer à une part non négligeable de la puissance du pays dont il avait la charge.

En fait, ce type de révisionnisme historique (dans le sens de relecture, interprétation et jugement sur des personnages, actes et faits historiques à l'aune de valeurs et connaissances contemporaines) a le don de m'agacer. C'est vrai quoi, quel salaud Ponce Pilate, il a laissé exécuter un des plus grands hommes de paix de tous les temps sans exercer son droit d'ingérence, et au mépris le plus absolu des droits de l'homme !
Put your faith in a loud guitar !
A vendre Rocktron All Access (570€)
Invité
ced777 :, sur la SNCF en 2005, sur 699 préavis de grève (locaux ou nationaux, généraux ou d'une certaine catégorie de personnel),

il n'ont que ca à faire à la SNCF

presque 2 par jour, ca doit etre vraiment le bagne cette entreprise pour justifier ainsi toutes ces revendications, du coup je me demande pourquoi il y a tant de jeune gens qui cherchent à rentrer dans les entreprises publiques si c'est si conflictuel que ça.
shadow_gallery
Skelter a écrit :
shadow_gallery a écrit :


Je trouve honteux de virer un mec, président de région soutenu par 98% des militants de sa circonscription, pour parachuter une parisienne au milieu d'un département où l'on sait pertinament que la personnalité compte plus que l'étiquette. Qui plus est face à un député UMP en place qui a déjà fait beaucoup pour sa circonscription. Tout ça pour placer une chevenementiste qui ne connait rien au dossier ardennais, qui n'avait jamais foutu les pieds dans les ardennes avant.
Donc virer un mec populaire du PS pour satisfaire l'appareil politique et les alliances pas très stratégiques et faire valoir ainsi la toute puissance du parti, contre l'avis des militants et membres du dit parti, désolé ça me fait furieusement penser à une réaction d'aparatchik.
Et qui plus est, effectivement, on est en plein dans la stratégie de l'echec. Personne d'autre que Bachy n'avait une chance dans cette circonscription. Après son renvoi du PS, ils ont définitivement enterré les chances de gagner cette circonscription.


Il connaissait les consignes et il n'a pas appris l'investiture de cette femme hier.
Ensuite les parachutages c'est un peu la loi du genre et rien n'empêche à un parachuté de faire du bon boulot. Ségolène Royal avait été parachutée en son temps et ça ne l'a pas empêché d'être hyper impliquée dans les problématiques des 2 sèvres et de faire de l'excellent job ne t'en déplaise.

Ensuite ce gars est président d'une région je crois, l'année il se présente à la mairie de Reims? Il faut arrêter ces moeurs détestables et moraliser un temps soit peu l'exercice du pouvoir et rendons grâce à Royal, encore elle, pour avoir laissé son siège de députée.


Alors
1) Bachy ne se présente pas à la mairie de Reims. C'est un ardennais. Rien à voir. Il connait ses chances, il n'en a aucune à Reims. Relis tes fiches.

2) l'idée de base était de présenter une personnalité forte impliquée au niveau local face au député Warsmann, qui est son pendant à droite (voir amendement du même nom). En attendant je prédis une victoire du candidat "divers gauche" dans la circonscription en question, malgré le poids du vote Sarko pendant les présidentielles. Et je vois bien le PS venir ramper pour récupérer le député/président de région (2 fonctions qui n'ont, à mon sens, rien d'incompatible, au contraire).

3) c'est vrai que j'en oublie les grandes logiques politiciennes qui se décident tout en haut, au détriment des, excusez du peu, 98% de militants qui approuvent Bachy, qui plus est à raison, je l'ai déjà dit.

4) Ca n'a sûrement rien a voir avec le manque de soutien de Bachy à Royal pendant la campagne, et au fait que c'est un proche de Fabius. C'est sûrement pas un règlement de compte.

5) désolé de ne pas adhérer au grandes stratégies de l'appareil politique et d'y préférer l'efficacité au niveau local. Stratégie de l'échec en ce qui concerne le PS. Et stratégie honteuse en ce qui concerne le renvoi d'une personnalité profondément humaniste, et pour le coup bien plus dans l'esprit de gauche que ces grandes manipulations intestines.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
Ced777
  • Vintage Méga utilisateur
nowhere. a écrit :

il n'ont que ca à faire à la SNCF


La SNCF c'est 160.000 personnes. Il y a des préavis locaux déposés, ne concernant que 100-200 ou 300 personnes. (parce qu'on ferme une gare, parce qu'un établissement est restructuré, parce qu'un changement de service de conducteurs se passent mal etc...)
Sachant que comme tu le vois, très peu aboutissent à un vrai conflit (ce qui prouve bien que le dialogue social fonctionne, bien qu'on dise le contraire à longueur de temps dans les médias, ce que gobe la plupart... bien sûr il y a toujours des pistes d'amélioration).

D'aillerus on voit bien ce que va faire Sarko: rien. Comme quoi, lui aussi il s'est rendu compte qu'une loi n'apporterait rien

Par contre ça doit faire ch... ceux qui s'imaginaient que les choses allaient changer brusquement. (beaucoup attendent les jours de grève un service "maximum". un peu contradictoire le jour d'un mouvement social)

nowhere. a écrit :

presque 2 par jour, ca doit etre vraiment le bagne cette entreprise pour justifier ainsi toutes ces revendications, du coup je me demande pourquoi il y a tant de jeune gens qui cherchent à rentrer dans les entreprises publiques si c'est si conflictuel que ça.


Mais ne crois pas: ce n'est pas facile de recruter. Les gens ne s'y précipitent pas tant que cela (grosses difficultés à trouver des jeunes conducteurs notamment dès qu'ils apprennent qu'ils vont devoir bosser WE et jours fériés, en horaires complètement décalés).

Tu as une vision faussée de la situation (mais c'est celle de tout un chacun en écoutant les médias, idem pour bosser sur les voies par tous les temps et à toutes heures - pas forcément mieux payé qu'au BTP).

Et s'il y a toutes ces revendications, c'est aussi une conséquence de l' évolution rapide de l'entreprise (comme l'a fait EDF, France Tel....). Ces changements rapides entraînent aussi (forcément) des revendications.
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
shadow_gallery a écrit :

Alors
1) Bachy ne se présente pas à la mairie de Reims. C'est un ardennais. Rien à voir. Il connait ses chances, il n'en a aucune à Reims. Relis tes fiches.




C'était une note d'humour mais visiblement tu en es dépourvu.

shadow_gallery a écrit :


2) l'idée de base était de présenter une personnalité forte impliquée au niveau local face au député Warsmann, qui est son pendant à droite (voir amendement du même nom). En attendant je prédis une victoire du candidat "divers gauche" dans la circonscription en question, malgré le poids du vote Sarko pendant les présidentielles. Et je vois bien le PS venir ramper pour récupérer le député/président de région (2 fonctions qui n'ont, à mon sens, rien d'incompatible, au contraire).



Le problème n'est pas la compatibilité mais le cumul en tant que tel. C'est un truc unique au monde cette addiction au pouvoir...moi ça m'écoeure. Présider un exécutif local aussi important qu'une région est déjà une fonction prestigieuse donc à quoi bon cumuler avec un siège au palais bourbon?
Ensuite le PS ne rampera pas devant lui pour le récupérer. La région est socialiste ce qui veut dire que la majorité des élus régionaux est encartée au PS donc que Bachy soit exclu ou pas du parti la région ne changera ni de bord ni d'étiquette partisane.
Pour finir l'exclusion n'empêche pas les convictions. Freche a été exclu du PS mais cela ne l'a pas empêché de faire campagne localement pour Ségolène Royal...
ceci dit je suis touché que tu t'interesses au sort d'un élu socialiste.

shadow_gallery a écrit :


3) c'est vrai que j'en oublie les grandes logiques politiciennes qui se décident tout en haut, au détriment des, excusez du peu, 98% de militants qui approuvent Bachy, qui plus est à raison, je l'ai déjà dit.


Oui mais ça c'est le cas dans tous les partis et d'ailleurs les dissidencs ne sont pas qu'au PS. Mais c'est toujours le même problème de ces types qui s'accrochent à leur pouvoir personnel et refuse de s'effacer devant un intérêt supérieur, en l'occurence dans le cas qui nous préoccupe la parité et le respect des accords électoraux.

shadow_gallery a écrit :


4) Ca n'a sûrement rien a voir avec le manque de soutien de Bachy à Royal pendant la campagne, et au fait que c'est un proche de Fabius. C'est sûrement pas un règlement de compte.



Je n'en sais rien mais ça m'amuse ta façon de tirer des conclusions hâtives alors que tu reproches à tout le monde d'en faire autant.

shadow_gallery a écrit :


5) désolé de ne pas adhérer au grandes stratégies de l'appareil politique et d'y préférer l'efficacité au niveau local. Stratégie de l'échec en ce qui concerne le PS. Et stratégie honteuse en ce qui concerne le renvoi d'une personnalité profondément humaniste, et pour le coup bien plus dans l'esprit de gauche que ces grandes manipulations intestines.


Encore une fois tu me vois profondément ému par ton dévouement en faveur d'une personnalité de gauche et socialiste de surcroît.
Ce gars est sûrement un type formidable mais il a déjà un poste confortable donc je ne vois pas pourquoi il veut en plus la députation.
Il va y avoir beaucoup de cumulards au PS et je le déplore d'autant que Ségolène Royal prévoyait le mandat unique dans sa plateforme présidentielle.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
palikao
  • Special Supra utilisateur
Ced777 a écrit :
Hé hé, Sarko vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de loi sur le service minimum garanti dans les transports. Juste un accord négocié sur la prévention des conflits...


... ça ne vous dit rien?...


... non?


Cela a déjà été signé par les organisations syndicales (y compris la CGT!) en octobre 2004 et cela s'appelle... "accord sur la prévention des conflits" qui prévoit une Demande de Concertation Immédiate (DCI) en cas de risque de conflit (c'est à dire une DCI dans les 5 jours à partir de la demande d'une OS sur un ou plusieurs sujets). Pour ceux qui sont intéressés, une recherche sur le site de l'Assemblée Nationale vous le fera ressortir.

Je décode:

- Sarko s'asseoit sur ses promesses (ce que je ne regrette pas car il n'a jamais expliqué comment il allait faire, et sa marge de manoeuvre était nulle: soit limiter le droit de grève -mais c'est anti-constitutionnel- soit "réquisitionner" -mais c'est compliqué et peu réaliste... là il répond à la question que je me posais depuis longtemps: il ne fait rien!)
Personnellement je m'en réjouis (loi irréaliste et stupide, mais finalement pas de loi, donc très bien) mais certains vont commencer à regretter (il fera peut être pareil pour les régimes spéciaux?)

- il ressort un truc qui existe déjà depuis 3 ans, en espérant que les gens aient oubliés que cela existe déjà ! (et qui marche en plus. Par exemple, pour info, sur la SNCF en 2005, sur 699 préavis de grève (locaux ou nationaux, généraux ou d'une certaine catégorie de personnel), seuls 44 ont débouchés sur une grève, les autres s'étant arrêtés avant le conflit)

Je me marre mais à un point!



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Surtout quand je lis ça :

Citation:
La Tribune.fr - 15/05/07 à 13:06 - 913 mots

social

Défiscaliser et détaxer les heures supplémentaires n'ira pas de soi
La proposition de Nicolas Sarkozy est vivement critiquée par les syndicats pour les effets d'aubaine qu'elle pourrait créer au détriment de l'emploi, et le manque à gagner pour la protection sociale. En outre, elle pourrait être contraire au principe constitutionnel d'égalité des citoyens devant l'impôt.
Le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy visant à permettre à tout salarié qui le souhaite de "travailler plus pour gagner plus" n'est pas encore mis en oeuvre qu'il a déjà du plomb dans l'aile. Simple sur le papier, ce slogan doit se traduire dans les faits par la détaxation et la défiscalisation des heures supplémentaires. Les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de 35 heures hebdomadaires seraient ainsi exonérées de cotisations sociales (salariales et patronales) et non soumises à l'impôt sur le revenu. Par cette mesure, le nouveau chef de l'Etat espère augmenter le salaire net des travailleurs et résoudre la question du pouvoir d'achat, en tête des préoccupations sociales de bon nombre de Français.

Sauf que la traduction dans les faits de cette disposition dérogatoire n'est pas si simple, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, une telle mesure est en contradiction avec l'organisation des entreprises, et en particulier avec le lien de suborbination qui régit le relation de tout salarié avec son employeur. Car si les heures supplémentaires peuvent être effectuées sur la base du volontariat, un salarié à qui l'employeur demande d'en effectuer ne peut pas le refuser. En outre, même si un salarié souhaite effectuer des heures supplémentaires, il ne peut en aucune façon l'exiger: les heures supplémentaires sont fonction de l'activité de l'entreprise, donc du carnet de commandes.

En outre, les heures supplémentaires, qui donnent lieu à une majoration salariale et/ou à un repos compensateur, ne concernent ni les salariés à temps partiel (les heures complémentaires au-delà de la durée du travail prévue dans le contrat de travail ne sont pas majorées), ni les salariés dont le temps de travail est annualisé par un accord d'entreprise, ni ceux au forfait (les cadres notamment, dont le temps de travail quotidien n'est pas décompté). "Les salariés n'ont pas le choix de faire ou de ne pas faire des heures supplémentaires", a rappelé le secrétaire général de la CFDT François Chérèque mardi sur RMC Info. Le syndialiste a d'ailleurs senti une "inflexion" du nouveau chef de l'Etat sur ce sujet lors de leur entrevue lundi. Et il n'est pas le seul. Nicolas Sarkozy "s'aperçoit lui-même que la clause du volontariat pour faire des heures supplémentaires n'existe pas en droit social", a constaté le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.

Outre celle du volontariat, la mesure souhaitée par le président de République pose deux interrogations d'ordre macroéconomique. En rendant l'heure de travail supplémentaire moins chère que l'heure normale, le législateur inciterait les entreprises à faire faire davantage d'heures supplémentaires à leurs salariés plutôt que d'embaucher. Cet effet pervers sur l'emploi est même chiffré à plusieurs dizaine de milliers de pertes d'emplois par an par certains économistes. Cela peut aussi constituer un moyen, pour l'employeur, d'accroître le revenu de tout ou partie des salariés sans pour autant procéder à une augmentation générale des salaires, qui, elle, est soumise à imposition et charges sociales.

Parallèlement, cette disposition constituerait un manque à gagner pour la protection sociale, et donc une dépense supplémentaire pour l'Etat qui doit compenser toute perte de recettes à la Sécurité sociale du fait des exonérations. Celle-ci pourrait être de l'ordre de plusieurs milliards d'euros, même s'il est difficile d'anticiper le coût de la mesure, par définition fonction du nombre d'heures supplémentaires effectuées dans l'année. En outre, si les heures sup étaient entièrement exonérées de cotisations sociales, les salariés seraient pénalisés pour leur retraite, car ils n'auraient pas cotisé sur ces heures-là, rappelle François Chérèque.

Enfin, la défiscalisation des heures supplémentaires pose un problème juridique et fiscal non négligeable. D'abord, elle pourrait être contraire au principe constitutionnel d'égalité des citoyens devant l'impôt. Les salariés qui n'effectuent pas d'heures supplémentaires dans une entreprise seraient ainsi discriminés par rapport à ceux qui en font, car privés d'une rémunération complémentaire défiscalisée. Pour un avocat spécialiste en droit social, la discrimination ne peut être invoquée dans ce cas car "la différenciation de rémunération est une compensation, la contrepartie de quelque chose de spécifique".

Autre argument avancé, la défiscalisation des heures sup serait contraire au code général des impôts, selon lequel tous les revenus donnent lieu à imposition sans limitation, si ce n'est le bouclier fiscal. "Il y a un risque d'illégalité de cette mesure", constate Vincent Drezet, du Syndicat national unifié des impôts (Snui). Pour éviter une sanction du juge administratif, "il est possible que le code général des impôts soit modifié, en faisant référence au code du travail par exemple", estime-t-il. Aujourd'hui, à peine 37% des salariés effectuent des heures supplémentaires au moins une fois par an, pour une durée moyenne annuelle de 55 heures. Un volume très en-deça du contingent légal actuellement de 220 heures sup par an par salarié qui, s'il était appliqué, constituerait l'abrogation de fait des 35 heures.





Alors les électeurs de Sarko, ça fait quoi d'etre cocu ???
Il a réussi à bluffer 53% des français, et la ce n'est que le début...
Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #565
  • Publié par
    Lao
    le
palikao a écrit :
Alors les électeurs de Sarko, ça fait quoi d'etre cocu ???
Il a réussi à bluffer 53% des français, et la ce n'est que le début...

Son ami Bouygues va lui arranger ça!
“La peur est le chemin vers le côté obscur. La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène à la souffrance.” Yoda.
Invité
non , mais arretez d'etre méchant avec Sarko !

il en avait surement jamais parlé avec un economiste , il faut pas se jeter dessus comme ça , il faut qu'il apprenne tout un metier

( quand je pense qu'un "copain" catho est pour sarko ainsi que ses parents , parce qu'il disait que ça pourrait leur faire beaucoup plus d'argent chaque mois et parce que segolene n'etait pas contre l'adoption pour les homosexuels , je me demande s'ils n'ont pas lu la bible à l'envers , en meme temps les cathos de droite conservatrice , la majorité quoi , ils me sortent par les trous de nez , ajoutez à ça les ruraux de droite primaires , vous avez l'environnement de mon lycée , car pour eux sarko est bien parce que c'est "un homme avec des couilles" , comment voulez vous que je pete pas les plombs )
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
palikao a écrit :



Alors les électeurs de Sarko, ça fait quoi d'etre cocu ???
Il a réussi à bluffer 53% des français, et la ce n'est que le début...



Ouaip!
Perso ça fait des mois que je me tue à démonter les propositions de Sarkozy.
En revanche je trouve ça hallucinant que les journaux décortiquent et explosent le projet de Sarkozy qu'une fois élu. Ça n'aurait pas été plus sain d'informer les (e)lecteurs plus tôt?
Sur ce point je trouve que la gauche a été naze de chez naze, surtout Royal lors du débat qui aurait du produire une meilleure argumentation.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
Invité
en meme temps le debat etait merdique , il n'y avait rien à exploiter comme il parlait chacun plusieurs limites il n'y avait aucune interaction possible

j'aurais preferé un debat moins réglementé , mais ou ils puissent vraiment s'affronter frontalement

la c'etait un peu le duel de l'image , face à un charabia politique incomprehensible pour la majorité des auditeurs , qui ont donc voté sur une impression , sensation (ceux qui se sont decidés suite au debat )

-----------

sinon pour la presse je crois qu'il n'y a pas grand chose à en esperer , mais c'est vrai que c'est ridicule de sortir ça maintenant

je sais pas ou on va
Ced777
  • Vintage Méga utilisateur
binwood a écrit :

je sais pas ou on va


en démocratie
Ced777
  • Vintage Méga utilisateur
Trouvé au hasard sur le net, la vision Sarko-Sego-Berlusconi par Stefano Benni, grand auteur italien (que je recommande chaudement à tous):

Berlusconi, version française

Par Stefano BENNI
QUOTIDIEN : samedi 12 mai 2007

SAMEDI
Un débat très tendance
Pour la plupart des médias italiens, le duel télévisé Sarkozy-Royal n'a pas été un débat, mais quelque chose à mi-chemin entre un casting et un défilé de mode. D'après nos lookologues omniprésents, Ségolène était lumineuse mais trop agressive, et son tailleur, vaguement sadomaso. Sarkozy était inexpressif, il imitait Bush, et sa veste était trop rembourrée. Y a-t-il une femme politique italienne qui ait le charme de Ségolène-tout-de-blanc-vêtue ? Il n'y en a pas. Celles qui sont compétentes sont timides et celles qui sont séduisantes, mal préparées. Y a-t-il un Sarkozy italien ? Il suffit d'aller dans une discothèque à la mode.
Pratiquement personne n'a parlé des différences entre leurs programmes ni de leur passé politique. Pour la plupart des journalistes, les 35 heures, c'est le temps qu'a mis Sarkozy pour se coiffer. Quoi qu'il en soit, tout le monde s'accorde pour dire que c'était un vrai face-à-face, alors que, lors de leur confrontation télévisée, Prodi et Berlusconi ne pouvaient même pas s'effleurer, on aurait dit une pub pour un contraceptif.
Certains me demandent : «Mais si Sarkozy l'emporte, est-ce que ça changera les relations entre la France et l'Italie ?» Je ne pense pas : les affaires aplanissent toutes les dissensions, comme nous l'ont enseigné Poutine et la Chine. Si l'amitié italo-française a résisté au coup de tête de Zidane, elle résistera aussi à Sarkozy. Mais qu'il n'essaie pas de donner un coup de tête dans le ventre de Prodi, ça aurait un effet airbag.

DIMANCHE
Le sourire factice de Sarkozy
Venise. Le quai des Zattere est envahi par les immigrés que tout le monde aime : les touristes qui paient. Je demande à un couple de Parisiens assis dans un bar s'ils rentreront dans leur patrie pour voter. Non, répondent-ils. Le jugement de la femme est sans appel : «Ce sont deux parvenus, il a été maire des riches, elle ne fréquente que les salons.» Le mari est plus accommodant : «Ils n'ont pas le style de Chirac.» Puis il regarde la lagune et soupire. «Comme c'est beau Venise ! Ici il n'y a pas de banlieues comme chez nous.» Je voudrais lui dire : si vous regardez vers la mer, évidemment il n'y en a pas, mais derrière vous il y a Mestre, Marghera et l'une des périphéries industrielles les plus problématiques d'Italie. Mais souvent les touristes ne regardent que d'un côté. Ça m'est arrivé, à moi aussi.
Je suis souvent allé à Paris, et parfois en banlieue. Par exemple l'an dernier, quand il y a eu le championnat de foot de rue à Aubervilliers. C'était très festif, des jeunes de toutes les ethnies jouaient ensemble. «Je n'aime pas Sarkozy : il ne sourit pas, il ricane», m'a dit un enseignant du quartier. Moi non plus, je ne suis pas convaincu par le sourire de Sarkozy, il est aussi factice que celui de Berlusconi, aussi factice que les applaudissements enregistrés à la télé. Attention, ceux qui sourient comme ça se vengent, après.
Les jeux sont faits. Ségolène-de-blanc-vêtue n'a plus qu'à espérer que les sondages français soient comme les italiens, qu'ils se trompent lourdement dans les prévisions (mais l'ombre d'une magouille plane toujours). On tire les dernières bordées. Sarko, qui a dit des énormités, se plaint et joue les victimes, Ségolène est agressive avec lui. C'est la même tactique que Berlusconi : insulter ses adversaires puis pleurer parce que le méchant ennemi vous attaque. Sarkozy, lui aussi, mord puis se met à pleurer. Après la gauche caviar, voici la droite caïman. Et quand ce n'est pas lui qui mord, il délègue Dati et Alliot-Marie, ces Erinnyes tous frais payés qui tirent à boulet rouge sur Royal. Elles disent : «Elle change d'avis comme de jupe.» Mais, comme le dit mon amie Marguerite, pourquoi ne dit-on jamais d'un homme «Il change d'avis comme de cravate, ou de voiture» ?

LUNDI
Prodi en mozzarella géante
Sarkozy est le nouveau roi de France. Ségolène se félicite. Madame a bien combattu, elle n'avait peut-être pas d'idées très nouvelles, mais elle s'est bien défendue. Le problème de Sarko maintenant est d'échapper à la mélasse des félicitations. Prodi parle d'amitié fraternelle, Berlusconi dit que Sarkozy l'a pris pour modèle. Blair et Merkel le cajolent. Bush espère qu'il pourra se faire une belle petite guerre avec lui. En quelques heures ses fans se sont multipliés. Entre-temps, les politiques et les politologues italiens disent qu'ils avaient prévu tout ça depuis longtemps et donnent des conseils. La droite italienne, qui en cinq ans de gouvernement a perdu une multitude de voix et les élections, affirme : pour gagner, il fallait faire comme Sarkozy, on l'a toujours dit. La gauche en revanche explique à Ségolène-tout-de-blanc-vêtue pourquoi elle a perdu. Ils n'auraient pas pu la prévenir avant ? Trop Jeanne d'Arc et trop hautaine d'après eux, et elle ne plaisait pas aux Italiennes. Certains soutiennent que Prodi est notre Ségolène vainqueur, car il est à la fois maman et papa ; donc il convainc tout le monde. Le problème reste le look. En tailleur blanc, il aurait l'air d'une mozzarella géante.


MARDI

Terrorisme verbal antipape
En Italie, explosion de polémiques à cause d'une phrase sur le pape prononcée par un acteur lors d'un concert. Le Vatican lance l'anathème, dire du mal du pape c'est du terrorisme. L'église veut avoir du pouvoir sur la politique italienne, elle menace fidèles, députés et dissidents. Mais ce n'est pas un signe de force, et cette église militarisée déplaît à beaucoup de catholiques. A Bologne, par peur de mystérieux attentats, la basilique de la ville est sous haute surveillance, on ne peut plus s'asseoir sur les marches et on entre par une sorte de détecteur de métaux. Bientôt, il faudra aller se confesser avec un gilet pare-balles.
Il y a des années, Bologne était le lieu de la gauche, de la laïcité et de la tolérance ; maintenant, la curie est l'un des plus gros propriétaires fonciers de la ville, elle sème des anathèmes et la peur de la différence. Peut-être la France échappera-t-elle à cela, peut-être qu'une idée d'Etat laïque subsistera. Mais les crises ascétiques de Sarkozy sont de mauvais augure. Attaquer l'enfer au Kärcher ne serait peut-être pas une mauvaise idée.

MERCREDI
Le jeu des sept erreurs...
Maintenant que commence l'ère Sarko, quelles différences avec l'ère Silvio ? Elles existent, et comment ! Berlusconi est un industriel milliardaire devenu homme politique par ambition, Sarkozy est un carriériste politique de naissance. Berlusconi est un séducteur rondouillard qui veut ressembler aux dessins animés de Walt Disney ; Sarkozy est tout en arêtes et en angles, il a l'allure d'un superhéros de mangas japonais, ou du moins il aimerait. Pour paraître plus grand, Berlusconi met des talons, Sarkozy monte à cheval. Berlusconi va aux procès en tant qu'accusé, Sarkozy, pour l'instant, en tant qu'avocat. Sarkozy fait du jogging, Berlusconi des liftings. Sarkozy a grandi dans l'ombre de Chirac, Berlusconi dans celle de Craxi. Tous les deux les ont utilisés, puis lâchés, mais la fin de Craxi a été plus dramatique.

JEUDI
... et mille et une ressemblances
Cela dit, les ressemblances sont frappantes. Bien sûr, il y a la taille et l'obsession des cheveux. Et ils ont tous deux des femmes qui ne les supportent plus. Ils sont tous deux convaincus d'êtres investis d'une mission divine : Berlusconi se disait oint par Dieu, et Sarkozy se dit mystique ; bientôt il dira qu'il a vu pleurer une statue de De Gaulle... Ils utilisent des arguments eugénésiques. Pour Sarkozy, ceux qui se suicident ont un problème génétique, pour Silvio les juges étaient génétiquement différents. Tous deux détestent les intellectuels, surtout ceux qui les critiquent. Sarkozy attaque le Mai français, Berlusconi le 68 italien. Tous deux sont profondément racistes, mais ils ont de la chance, il y a encore plus racistes qu'eux, la Ligue en Italie, Le Pen en France. Mais ce qui les rapproche le plus, je le répète, c'est leur jovialité factice. Leur sourire est accommodant, mais ils sont irascibles, mégalomanes et vindicatifs. Dès qu'il sera au pouvoir ­ j'espère me tromper ­, Sarkozy jettera ce petit sourire de star télé et redeviendra arrogant.


VENDREDI

Totems sans tabous
Les électeurs français sont déçus. Sarko n'est pas allé prier dans un couvent. Ni dans une pension deux étoiles pour être plus près du peuple. Il s'est rendu en jet privé sur le luxueux yacht d'un homme d'affaires. Et il n'a invité personne. C'est vrai, a-t-il dit, je suis le président de tous les Français, mais sur ce yacht on ne tient qu'à douze. Tout le monde commence déjà à s'inquiéter : ne nous aurait-il pas bernés ? Il ne va pas se mettre à fréquenter la racaille des finances ? Et surtout, il ne va pas faire comme Berlusconi ? Bon, reprenons les différences : Berlusconi ne se ferait jamais inviter sur un avion ou un yacht, c'est lui qui invite les autres. Mais oui, laissez-lui prendre des vacances, au petit Sarko. Au fond, la mer est un lieu de méditation, tout comme un couvent. Et là-bas, parmi les flots, l'inspiration viendra. Saint Modéré lui apparaîtra-t-il, le saint Biparti qui guide les leaders sur la voie du compromis ? Ou le totem géant du Grand Kärcher, grâce auquel on balaie tous les ennemis, la racaille immigrée, les soixante-huitards et les 47 % des électeurs français qui n'ont pas voté pour lui ?
J'oubliais, une dernière différence entre Sarko et Berlusconi. Sarkozy rêve de balayer l'ennemi au Kärcher. Berlusconi aussi, mais avant il rachèterait toutes les entreprises qui en fabriquent.


(Traduit de l'italien par Eve Duca en collaboration avec Marguerite Pozzoli)
Italien, spécialiste de la satire, joueur de foot, Stefano Benni est aussi connu pour ses romans que pour ses articles, régulièrement publiés dans La Repubblica ou Il Manifesto. Il a rendu hommage à Lolita de Nabokov et au musicien Thelonious Monk dans des spectacles qu'il a écrits et qui associent musique et lecture. Né en 1947, il est l'auteur de poèmes, de pièces de théâtre et de nombreux romans et recueils de nouvelles traduits dans le monde entier, entre autres : Achille au pied léger, la Compagnie des célestins, Margherita Dolcevita (la plupart chez Actes Sud). Il a créé la Pluriversité de l'imagination ; depuis 1999, il est directeur artistique du Festival international de jazz de Roccella Ionica.

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