Législatives 2007

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Ced777
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Trouvé au hasard sur le net, la vision Sarko-Sego-Berlusconi par Stefano Benni, grand auteur italien (que je recommande chaudement à tous):

Berlusconi, version française

Par Stefano BENNI
QUOTIDIEN : samedi 12 mai 2007

SAMEDI
Un débat très tendance
Pour la plupart des médias italiens, le duel télévisé Sarkozy-Royal n'a pas été un débat, mais quelque chose à mi-chemin entre un casting et un défilé de mode. D'après nos lookologues omniprésents, Ségolène était lumineuse mais trop agressive, et son tailleur, vaguement sadomaso. Sarkozy était inexpressif, il imitait Bush, et sa veste était trop rembourrée. Y a-t-il une femme politique italienne qui ait le charme de Ségolène-tout-de-blanc-vêtue ? Il n'y en a pas. Celles qui sont compétentes sont timides et celles qui sont séduisantes, mal préparées. Y a-t-il un Sarkozy italien ? Il suffit d'aller dans une discothèque à la mode.
Pratiquement personne n'a parlé des différences entre leurs programmes ni de leur passé politique. Pour la plupart des journalistes, les 35 heures, c'est le temps qu'a mis Sarkozy pour se coiffer. Quoi qu'il en soit, tout le monde s'accorde pour dire que c'était un vrai face-à-face, alors que, lors de leur confrontation télévisée, Prodi et Berlusconi ne pouvaient même pas s'effleurer, on aurait dit une pub pour un contraceptif.
Certains me demandent : «Mais si Sarkozy l'emporte, est-ce que ça changera les relations entre la France et l'Italie ?» Je ne pense pas : les affaires aplanissent toutes les dissensions, comme nous l'ont enseigné Poutine et la Chine. Si l'amitié italo-française a résisté au coup de tête de Zidane, elle résistera aussi à Sarkozy. Mais qu'il n'essaie pas de donner un coup de tête dans le ventre de Prodi, ça aurait un effet airbag.

DIMANCHE
Le sourire factice de Sarkozy
Venise. Le quai des Zattere est envahi par les immigrés que tout le monde aime : les touristes qui paient. Je demande à un couple de Parisiens assis dans un bar s'ils rentreront dans leur patrie pour voter. Non, répondent-ils. Le jugement de la femme est sans appel : «Ce sont deux parvenus, il a été maire des riches, elle ne fréquente que les salons.» Le mari est plus accommodant : «Ils n'ont pas le style de Chirac.» Puis il regarde la lagune et soupire. «Comme c'est beau Venise ! Ici il n'y a pas de banlieues comme chez nous.» Je voudrais lui dire : si vous regardez vers la mer, évidemment il n'y en a pas, mais derrière vous il y a Mestre, Marghera et l'une des périphéries industrielles les plus problématiques d'Italie. Mais souvent les touristes ne regardent que d'un côté. Ça m'est arrivé, à moi aussi.
Je suis souvent allé à Paris, et parfois en banlieue. Par exemple l'an dernier, quand il y a eu le championnat de foot de rue à Aubervilliers. C'était très festif, des jeunes de toutes les ethnies jouaient ensemble. «Je n'aime pas Sarkozy : il ne sourit pas, il ricane», m'a dit un enseignant du quartier. Moi non plus, je ne suis pas convaincu par le sourire de Sarkozy, il est aussi factice que celui de Berlusconi, aussi factice que les applaudissements enregistrés à la télé. Attention, ceux qui sourient comme ça se vengent, après.
Les jeux sont faits. Ségolène-de-blanc-vêtue n'a plus qu'à espérer que les sondages français soient comme les italiens, qu'ils se trompent lourdement dans les prévisions (mais l'ombre d'une magouille plane toujours). On tire les dernières bordées. Sarko, qui a dit des énormités, se plaint et joue les victimes, Ségolène est agressive avec lui. C'est la même tactique que Berlusconi : insulter ses adversaires puis pleurer parce que le méchant ennemi vous attaque. Sarkozy, lui aussi, mord puis se met à pleurer. Après la gauche caviar, voici la droite caïman. Et quand ce n'est pas lui qui mord, il délègue Dati et Alliot-Marie, ces Erinnyes tous frais payés qui tirent à boulet rouge sur Royal. Elles disent : «Elle change d'avis comme de jupe.» Mais, comme le dit mon amie Marguerite, pourquoi ne dit-on jamais d'un homme «Il change d'avis comme de cravate, ou de voiture» ?

LUNDI
Prodi en mozzarella géante
Sarkozy est le nouveau roi de France. Ségolène se félicite. Madame a bien combattu, elle n'avait peut-être pas d'idées très nouvelles, mais elle s'est bien défendue. Le problème de Sarko maintenant est d'échapper à la mélasse des félicitations. Prodi parle d'amitié fraternelle, Berlusconi dit que Sarkozy l'a pris pour modèle. Blair et Merkel le cajolent. Bush espère qu'il pourra se faire une belle petite guerre avec lui. En quelques heures ses fans se sont multipliés. Entre-temps, les politiques et les politologues italiens disent qu'ils avaient prévu tout ça depuis longtemps et donnent des conseils. La droite italienne, qui en cinq ans de gouvernement a perdu une multitude de voix et les élections, affirme : pour gagner, il fallait faire comme Sarkozy, on l'a toujours dit. La gauche en revanche explique à Ségolène-tout-de-blanc-vêtue pourquoi elle a perdu. Ils n'auraient pas pu la prévenir avant ? Trop Jeanne d'Arc et trop hautaine d'après eux, et elle ne plaisait pas aux Italiennes. Certains soutiennent que Prodi est notre Ségolène vainqueur, car il est à la fois maman et papa ; donc il convainc tout le monde. Le problème reste le look. En tailleur blanc, il aurait l'air d'une mozzarella géante.


MARDI

Terrorisme verbal antipape
En Italie, explosion de polémiques à cause d'une phrase sur le pape prononcée par un acteur lors d'un concert. Le Vatican lance l'anathème, dire du mal du pape c'est du terrorisme. L'église veut avoir du pouvoir sur la politique italienne, elle menace fidèles, députés et dissidents. Mais ce n'est pas un signe de force, et cette église militarisée déplaît à beaucoup de catholiques. A Bologne, par peur de mystérieux attentats, la basilique de la ville est sous haute surveillance, on ne peut plus s'asseoir sur les marches et on entre par une sorte de détecteur de métaux. Bientôt, il faudra aller se confesser avec un gilet pare-balles.
Il y a des années, Bologne était le lieu de la gauche, de la laïcité et de la tolérance ; maintenant, la curie est l'un des plus gros propriétaires fonciers de la ville, elle sème des anathèmes et la peur de la différence. Peut-être la France échappera-t-elle à cela, peut-être qu'une idée d'Etat laïque subsistera. Mais les crises ascétiques de Sarkozy sont de mauvais augure. Attaquer l'enfer au Kärcher ne serait peut-être pas une mauvaise idée.

MERCREDI
Le jeu des sept erreurs...
Maintenant que commence l'ère Sarko, quelles différences avec l'ère Silvio ? Elles existent, et comment ! Berlusconi est un industriel milliardaire devenu homme politique par ambition, Sarkozy est un carriériste politique de naissance. Berlusconi est un séducteur rondouillard qui veut ressembler aux dessins animés de Walt Disney ; Sarkozy est tout en arêtes et en angles, il a l'allure d'un superhéros de mangas japonais, ou du moins il aimerait. Pour paraître plus grand, Berlusconi met des talons, Sarkozy monte à cheval. Berlusconi va aux procès en tant qu'accusé, Sarkozy, pour l'instant, en tant qu'avocat. Sarkozy fait du jogging, Berlusconi des liftings. Sarkozy a grandi dans l'ombre de Chirac, Berlusconi dans celle de Craxi. Tous les deux les ont utilisés, puis lâchés, mais la fin de Craxi a été plus dramatique.

JEUDI
... et mille et une ressemblances
Cela dit, les ressemblances sont frappantes. Bien sûr, il y a la taille et l'obsession des cheveux. Et ils ont tous deux des femmes qui ne les supportent plus. Ils sont tous deux convaincus d'êtres investis d'une mission divine : Berlusconi se disait oint par Dieu, et Sarkozy se dit mystique ; bientôt il dira qu'il a vu pleurer une statue de De Gaulle... Ils utilisent des arguments eugénésiques. Pour Sarkozy, ceux qui se suicident ont un problème génétique, pour Silvio les juges étaient génétiquement différents. Tous deux détestent les intellectuels, surtout ceux qui les critiquent. Sarkozy attaque le Mai français, Berlusconi le 68 italien. Tous deux sont profondément racistes, mais ils ont de la chance, il y a encore plus racistes qu'eux, la Ligue en Italie, Le Pen en France. Mais ce qui les rapproche le plus, je le répète, c'est leur jovialité factice. Leur sourire est accommodant, mais ils sont irascibles, mégalomanes et vindicatifs. Dès qu'il sera au pouvoir ­ j'espère me tromper ­, Sarkozy jettera ce petit sourire de star télé et redeviendra arrogant.


VENDREDI

Totems sans tabous
Les électeurs français sont déçus. Sarko n'est pas allé prier dans un couvent. Ni dans une pension deux étoiles pour être plus près du peuple. Il s'est rendu en jet privé sur le luxueux yacht d'un homme d'affaires. Et il n'a invité personne. C'est vrai, a-t-il dit, je suis le président de tous les Français, mais sur ce yacht on ne tient qu'à douze. Tout le monde commence déjà à s'inquiéter : ne nous aurait-il pas bernés ? Il ne va pas se mettre à fréquenter la racaille des finances ? Et surtout, il ne va pas faire comme Berlusconi ? Bon, reprenons les différences : Berlusconi ne se ferait jamais inviter sur un avion ou un yacht, c'est lui qui invite les autres. Mais oui, laissez-lui prendre des vacances, au petit Sarko. Au fond, la mer est un lieu de méditation, tout comme un couvent. Et là-bas, parmi les flots, l'inspiration viendra. Saint Modéré lui apparaîtra-t-il, le saint Biparti qui guide les leaders sur la voie du compromis ? Ou le totem géant du Grand Kärcher, grâce auquel on balaie tous les ennemis, la racaille immigrée, les soixante-huitards et les 47 % des électeurs français qui n'ont pas voté pour lui ?
J'oubliais, une dernière différence entre Sarko et Berlusconi. Sarkozy rêve de balayer l'ennemi au Kärcher. Berlusconi aussi, mais avant il rachèterait toutes les entreprises qui en fabriquent.


(Traduit de l'italien par Eve Duca en collaboration avec Marguerite Pozzoli)
Italien, spécialiste de la satire, joueur de foot, Stefano Benni est aussi connu pour ses romans que pour ses articles, régulièrement publiés dans La Repubblica ou Il Manifesto. Il a rendu hommage à Lolita de Nabokov et au musicien Thelonious Monk dans des spectacles qu'il a écrits et qui associent musique et lecture. Né en 1947, il est l'auteur de poèmes, de pièces de théâtre et de nombreux romans et recueils de nouvelles traduits dans le monde entier, entre autres : Achille au pied léger, la Compagnie des célestins, Margherita Dolcevita (la plupart chez Actes Sud). Il a créé la Pluriversité de l'imagination ; depuis 1999, il est directeur artistique du Festival international de jazz de Roccella Ionica.
whale rider
Nikk Dee a écrit :
whale rider a écrit :
un peu facile comme réponse.

C'est bien beau de le tenir comme super humaniste car il a combattu hitller quand il; a craché à la face d'un des plus grand homme de paix du 20éme siécle.

C'est un peu simpliste comme description pour le bonhomme, j'ai la faiblesse de croire qu'un lord anglais de la première moitié du siècle, avec tout ce que ça suppose comme état d'esprit, ait pû avoir une vision différente de la notre en ce qui concerne Gandhi,
:



Quel révisionnisme? les propos diffamatoire et raciste envers Gandhi de la part de Churchill sont dans n'importe quel livre d'histoire traitant du sujet.





Citation:
surtout quand il s'agissait en partie de renoncer à une part non négligeable de la puissance du pays dont il avait la charge.


Drôle de façon de parler d'une colonie? On dirait presque une époque magnifique. On connait pourtant aujourd'hui le drame qu'a été la colonisation pour les peuples autochtones.
BiZ
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L'article de Libé dont je parlais. Ca sera peut être plus facile de débattre avec le texte sous les yeux:
Citation:
«Le bénéfice pour l'économie sera marginal»
Pierre-Cyrille Hautcoeur, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
Par Grégoire BISEAU
QUOTIDIEN : vendredi 25 mai 2007
Pierre-Cyrille Hautcoeur, directeur d'études à l'EHESS, détaille les
possibles effets économiques des mesures fiscales du gouvernement.
Les mesures fiscales présentées par le gouvernement Fillon
auront-elles des effets positifs sur l'économie ?
Avoir des riches plus riches n'a pas beaucoup d'intérêt sur le plan
macroéconomique. Leur propension à consommer est bien moindre que
celles des classes défavorisées : un riche réinjectera moins d'argent
dans l'économie que plusieurs personnes défavorisées à qui on aura
reversé la même somme. En matière d'investissements, il ne faut pas
non plus en attendre des miracles. Dans une économie ouverte comme
celle de la France, l'investissement se finance aussi bien par des
capitaux étrangers que français. Enfin, abaisser le bouclier fiscal à
50 % risque de privilégier d'abord ceux qui possèdent un gros
patrimoine, comme les riches retraités. Et peu les jeunes
entrepreneurs. C'est vrai aussi pour la réduction des droits de
succession, dont les bénéficiaires et les héritiers ont en moyenne 52
ans.
Mais faire revenir des riches expatriés en France peut avoir un
intérêt économique ?
Peu. Cela peut éventuellement avoir un intérêt pour le fisc français,
en espérant que les nouvelles rentrées fiscales compensent la baisse
générale. Mais c'est très improbable. Il est très difficile de dire
combien de riches seront assez sensibles à ces baisses d'impôt pour
revenir. Quoi qu'il en soit, le bénéfice pour l'économie sera assez
marginal. Sauf à ce que les expatriés soient irremplaçables pour le
développement de nouvelles entreprises.
Ne faut-il pas favoriser, par des mesures fiscales, la transmission
d'entreprises familiales pour éviter qu'elles soient, par exemple,
rachetées par des fonds d'investissement ?
D'abord, il faudrait être certain que les effets de ces fonds sur la
gestion des entreprises sont si néfastes que ça. Aujourd'hui, on n'est
pas encore au clair sur cette question : plusieurs études ont produit
des conclusions très différentes. Ensuite, je ne suis pas sûr qu'il
faille, fiscalement, encourager le capitalisme familial. Il n'y a en
effet aucune raison pour que le fils d'un entrepreneur génial se
révèle nécessairement un bon gestionnaire. L'histoire économique
regorge d'exemples d'entreprises familiales qui se sont cassé la
figure quand la transmission se restreint à la famille. Il faudrait au
contraire réussir à dissocier l'entreprise de la famille en
réfléchissant à des formules juridiques d'adoption de cadres
dirigeants compétents.
Et favoriser l'accès à la propriété en rendant les intérêts d'emprunt
déductibles de ses revenus...
Là, on peut être réservé sur le timing. Cette mesure risque de doper
la demande, mais, comme l'offre d'appartements est limitée, cela va
donc encourager la hausse des prix et une spéculation. Quant à la
justification de fond, ce n'est pas en encourageant l'investissement
dans la pierre que l'on va doper l'innovation et le développement
économique.
Au final, selon vous, ces mesures ont peu de chances de stimuler la
croissance française ?
On ne voit pas très bien en quoi tout cela va permettre de faire
émerger de nouveaux entrepreneurs qui ont le goût du risque. A la
rigueur, la seule mesure qui ne m'apparaît pas déraisonnable est celle
qui encourage des contribuables qui paient l'ISF à investir dans les
PME.
If you think life's a vending machine, where you put in virtue
And you get out happiness, then you're probably gonna be disappointed.

marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
Skelter
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Ce matin dans son édito sur LCI Christophe Barbier a descendu en flèches les "reculades" sarkoziennes sur les heures sup', les intérêts d'emprunt et le service minimum...
Lors de ces précédents éditos post 6 mai il avait déjà évoqué la faute de goût de l'épisode maltais ainsi que la "dictaturisation" soft de Sarkozy.

Ça me fait rire parce que ce gars a passé son temps a expliquer éditos après éditos, émission après émission, que Sarkozy était le meilleur, le plus beau, le plus fort...

Citation:
Je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas parce que je mesure le fossé qui s'est établi entre une partie des responsables politiques et le peuple français.


Bref...
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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BiZ
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Au fait, pas d'amnistie pour les pv. Personne n'en a parlé, c'est assez important pour être évoqué ici.
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marseillet: ben,oui.j'assume complètement mon status de parasite de la société.
et comme les français ont choisi de faire dans le social,c'est pas demain que je vais prendre le chemin de la boite!!!!!
Ced777
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BiZ a écrit :
Au fait, pas d'amnistie pour les pv. Personne n'en a parlé, c'est assez important pour être évoqué ici.


Ca, c'était une promesse facile à tenir ;-)
Perso je trouve cela très bien en tout cas.
Ced777
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BaZZman a écrit :
Je vous trouve un peu dur avec Sarko. Il est en place depuis 10 jours et vous lui reprochez de ne pas avoir fait tout ce qu'il avait dit qu'il ferait...


Ben ca fait 10 jours, et sur les 3 mesures qu'il comptait mettre en place plus vite que tout de suite (service minimum, déduction d'impôt des intérêts, heures sup) il a déjà reculé. Suffit de lire les journaux ou allumer la télé.
Même les journaleu qui l'encensaient sont durs avec lui! (alors nous qui n'avons pas voté pour lui...)
C'est vrai qu'avec lui, tout devient possible!
Skelter
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BaZZman a écrit :
Je vous trouve un peu dur avec Sarko. Il est en place depuis 10 jours et vous lui reprochez de ne pas avoir fait tout ce qu'il avait dit qu'il ferait...


Bien sur que non. Là n'est pas la question. Evidemment qu'il ne va pas faire tout son programme en 1 mois.
Ce qui est en jeu c'est la rupture entre les annonces de campagne et la réalité des mesures. Sarkozy s'est fait élire sur des promesses qui ne seront pas tenues, en tout cas pour ce qui est du service minimum, des peines planchers, des heures sup et des intérêts d'emprunt.
Le problème est que ces mesures sont les principales voire les seules sur lesquelles il a fait campagne. De plus il a basé la totalité de son programme économique là dessus donc c'est inquiétant.
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Jelly
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Skelter a écrit :
BaZZman a écrit :
Je vous trouve un peu dur avec Sarko. Il est en place depuis 10 jours et vous lui reprochez de ne pas avoir fait tout ce qu'il avait dit qu'il ferait...


Bien sur que non. Là n'est pas la question. Evidemment qu'il ne va pas faire tout son programme en 1 mois.
Ce qui est en jeu c'est la rupture entre les annonces de campagne et la réalité des mesures. Sarkozy s'est fait élire sur des promesses qui ne seront pas tenues, en tout cas pour ce qui est du service minimum, des peines planchers, des heures sup et des intérêts d'emprunt.Le problème est que ces mesures sont les principales voire les seules sur lesquelles il a fait campagne. De plus il a basé la totalité de son programme économique là dessus donc c'est inquiétant.


pour ma ma part, je ne vais pas m'en plaindre...qu'il continu à ne rien faire, çà m'va très bien.
Skelter
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Ced777 a écrit :


Ben ca fait 10 jours, et sur les 3 mesures qu'il comptait mettre en place plus vite que tout de suite (service minimum, déduction d'impôt des intérêts, heures sup) il a déjà reculé. Suffit de lire les journaux ou allumer la télé.
Même les journaleu qui l'encensaient sont durs avec lui! (alors nous qui n'avons pas voté pour lui...)
C'est vrai qu'avec lui, tout devient possible!


En fait le plus grave je trouve c'est que finalement aucune de ses mesures n'avaient de contenu.
En gros on fait des effets d'annonces pendant la campagne et une fois élu on voit si s'est faisable et selon quelles modalités.
Par exemple les emprunts immobilier et les heures sup' se heurtent au principe de réalité: c'est techniquement infaisable en l'état d'où les grosses reculades.
Autres exemples les franchises de soins et le contrat unique: pour l'instant ça reste flou et les dispositifs sont encore à géométrie variable.

Quand je pense que Sarkozy avait piégé Royal lors du débat en faisant passer ses propositions pour floues, imprécises voire improvisées...

Donc soit Sarkozy est une bite en économie, et en droit le comble pour un avocat, et donc il a raconté n'importe quoi sans avoir fait évaluer ses mesures par des économistes et des juristes, soit c'est un bonimenteur et il faut lui reconnaître d'avoir su vendre son placebo avec maestria.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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Fitz 5
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Ced777 a écrit :
Trouvé au hasard sur le net, la vision Sarko-Sego-Berlusconi par Stefano Benni, grand auteur italien (que je recommande chaudement à tous):

Berlusconi, version française



c'est merveilleusement bien écrit je connaissai pas du tout et j'ai imprimé ca merci
barbier est un journaliste surdoué qui a 33 ans dirige l'express et est l'un des journalistes politiques les plus médiatisé
apres c'est vrai qu'au moins aujourd'hui il a été objectif
Christophe Barbier a écrit :
sarkosy rompt avec la ruptrure
Pearl Jam-Dream Theater-Qotsa-Opeth-BTBAM-Symphony X-Arch Enemy-Megadeth-Underoath-Aerosmith-Trivium-Soilwork-Mastodon-Korn-In Flames-Black Sabbath-Justice-Iron Maiden-Gojira-Adagio
Doc Loco
Fitz 5 a écrit :
Ced777 a écrit :
Trouvé au hasard sur le net, la vision Sarko-Sego-Berlusconi par Stefano Benni, grand auteur italien (que je recommande chaudement à tous):

Berlusconi, version française



c'est merveilleusement bien écrit je connaissai pas du tout


Idem, j'aime ce ton doucement ironique sans méchanceté gratuite mais quand même délicieusement perfide par moment. Et je me retrouve totalement dans ce qu'il dit du sourire des Sarko/Berlusconi. C'est pas écrit avec les pieds en plus.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Zerton
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lokrian a écrit :

au moins ça fera rentrer du fric en france pour financer l'investissement des entreprises nationales et c'est pas plus mal. (c'est ça l'enjeux , faire revenir les grosses fortunes pour financer l'investissement dans les entreprises françaises ).
Quelles que soient les mesures que prendrait Sarkosy et son gouvernement le marché français restera moins intéressent que les marchés asiatiques (japon , chine) ou l'Europe de l'Est.
La bourse n'est soumise à aucune fiscalité directe, le marché est international .. Pourquoi les grosses fortunes vont elles revenir investir en France? Par patriotisme .. Tant que l'ouvrier français ne coûtera pas le même prix horaire qu'un chinois ou qu'un ingénieur en informatique ne bossera pas au même prix qu'un Indien ou un Russe .. Il n'y aura d'investissement massif dans l'industrie de production France.
Le Tertiaire lui sature gentiment depuis 20 ans .. Alors bon le retour miracle des investisseurs, le plein emplois dans 5 ans
Que se passe-t'il quand vous passez du blues à l'envers?
Votre femme revient, votre chien ressuscite et vous sortez de tôle.
BaZZman
Qu'il n'arrive pas aujourd'hui à faire passer une loi sur le service minimum ne veut pas dire qu'il n'y arrivera pas dans les 5 ans qui viennent.
Plutôt que de chercher à piéger Sarko, vaudrait mieux que certains se demandent ce que leur propre camp a à proposer.

Je me fais un peu l'avocat du diable parce que l'on semble oublier que Sarko se heurte quand même à des syndicats bien débiles dans leur grande majorité. Dire que le service minimum ne se fait pas à cause de Sarko, c'est un peu se balader avec une poutre dans l'oeil...
Ced777
  • Vintage Méga utilisateur
BaZZman a écrit :
Qu'il n'arrive pas aujourd'hui à faire passer une loi sur le service minimum ne veut pas dire qu'il n'y arrivera pas dans les 5 ans qui viennent.


Ouais enfn c'est quand même un léger signe d'impuissance pour quelqu'un qui a annoncé qu'il allait faire des réformes immédiatement (tu ne te souviens pas? Il avait promis la réforme du service minimum dès son élection, c'est à dire pour l'été 2007... les sarko-maniacs auraient-ils tous Alzheimer??)

BaZZman a écrit :

Plutôt que de chercher à piéger Sarko, vaudrait mieux que certains se demandent ce que leur propre camp a à proposer.


Mais personne ne l'a piégé. A part lui-même, à grand renfort d'annonces et de promesses racoleuses qu'il n'est pas capable de tenir visiblement. Ca ne veut pas dire qu'il ne fera rien: mais en tout cas il ne respecte déjà plus son "échéancier".

Si j'étais mauvaise langue, je dirais qu'il laisse passer quelques mois histoire que ses électeurs oublient un peu ce sur quoi il a été élu...

BaZZman a écrit :

Je me fais un peu l'avocat du diable parce que l'on semble oublier que Sarko se heurte quand même à des syndicats bien débiles dans leur grande majorité. Dire que le service minimum ne se fait pas à cause de Sarko, c'est un peu se balader avec une poutre dans l'oeil...


Ben on ne dit pas qu'il ne se fait pas à cause de Sarko (faudrait lire), on constate juste que Sarko ne fait pas mieux que les autres, qu'il ne tient pas ses promesses, et que tout son programme est en train de prendre l'eau, mesure après mesure. Ou au mieux, elles sont repoussées aux calendes grecques.
Les syndicats débiles, comme tu l'écris, ils ont toujours été là. Avant l'élection de Sarko ils étaient là. Sarko aurait-il oublié de prévenir que son beau programme serait inapplicable à cause de ces méchants syndicats (et accessoirement à cause de la Constitution ).
Dommage pour ceux qui ont voté pour lui, ils auraient peut être votés différemment s'ils l'avaient su??

Avec Sarko, tout devient possible?
C'te blague. Tout sauf ses réformes, oui!

En ce moment sur backstage...