Législatives 2007

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CŸD
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    CŸD
    le 18 Juin 2007, 15:30
666nightmare666 a écrit :
shadow_gallery a écrit :

Tout sale patron capitaliste que je suis, mes plus grandes trouilles dans le mois sont de ne pas pouvoir payer:
1) le salaire de mon employé
2) les charges sociales et la Mutuelle Sociale Agricole
3) les fournisseurs.
Sachant qu'un retard de paiement dans les 2 premiers me mettra bien plus dans la merde que le 3).
Et c'est grâce à une exonération de taxe pro et des aides du conseil général que j'ai un employé. Sinon je travaillerai seul.


J'ai expliqué tout à l'heure comment on peut supprimer les licenciements. Dans ton cas, il y aurait surement une aide publique financée par le patronat pour te permettre de payer ton employé le temps que tu gagnes des parts de marché.


Imaginons qu'un employé soit une vraie tanche incapable et fouteuse de merde ... on pourra plus le virer ?
Mister  T
palikao a écrit :
DuncanIdaho a écrit :
palikao a écrit :
Périmés ? c'est toi qui le dit. Renseigne toi par exemple sur les différentes expériences d'autogestion mises en place par exemple en Argentine pendant la crise, au Mexique et dans pas mal d'endroits... bien sûr ça reste des pistes de réflexions pour essayer des mettre en place des manières de fonctionner alternative...

Le Mexique, j'en reviens. Le moins qu'on puisse dire est que le niveau de vie là-bas ne fait pas spécialement envie.


Je te parle de piste de reflexion alternatives, de petites expériences qui fonctionnent sur une petite échelle et la tu me parle du niveau de vie du Mexique...



Le problème, c'est que ça reste des micros expériences et que c'est pas forcément adaptables (ou du moins difficilement) à une échelle plus importante.
Tu vois, c'est comme pour la TVA sociale, si tu fais l'essai sur 5 entreprises, le système peut marcher mais quand il s'agit d'étendre une mesure à tout un pays, là c'est autre chose.
666nightmare666
Il serait possible de sanctionner un salarié en cas de faute. Extrait d'un interview d'un auteur du livre "Supprimer les licenciements"

Citation:
Mais vous évoquez aussi les autres licenciements ?
Laurent Garrouste : en effet, il nous semble urgent que s’ouvre enfin ce débat dans le mouvement ouvrier et parmi les juristes progressistes. Urgent car aujourd’hui en France deux licenciements sur trois sont des licenciements pour motif dit personnel : inaptitude, faute, etc. Prenons le cas en apparence le plus « embêtant », le licenciement pour faute du salarié. Il est évident aujourd’hui que bon nombre de ces licenciements sont infondés, comme le montrent les jugements de la minorité d’affaires qui sont portées devant le conseil des prud’hommes. Mais que se passe t-il en réalité ? L’employeur peut licencier un salarié pour une faute totalement imaginaire, sans que celui-ci puisse - sauf rares cas particuliers - obtenir, s’il le souhaite, sa réintégration, et cela même s’il gagne devant les prud’hommes. C’est pourtant ce qui existe en Italie dans les entreprises de plus de 15 salariés, un acquis que Berlusconi a cherché à remettre en cause sans succès en 2003. Plusieurs millions de salariés s’y sont opposé dans la rue. Le minimum est d’exiger ce droit à la réintégration lorsque le licenciement est considéré comme sans cause réelle et sérieuse. Le minimum aussi est que l’employeur ne soit plus juge et partie : aujourd’hui il accuse et juge de la faute en même temps. L’appréciation de l’existence ou de la gravité de la faute doit lui échapper et revenir au juge prud’homal ou à l’inspection du travail. Mais, au-delà, le fait de pouvoir sanctionner une faute réellement existante, même très grave, par un licenciement ne doit-il pas être remis en cause ? En effet, n’est-il pas paradoxal de constater que l’on permet le licenciement pour faute, tout en autorisant le salarié licencié à reprendre un autre emploi ? Si on prend au sérieux le droit à l’emploi, il faut revenir sur cette conception archaïque : une faute réelle - ce qui existe évidemment - doit pouvoir entraîner une sanction, qui pourrait être le cas échéant un changement d’entreprise ou d’emploi, mais pas une mise hors de l’emploi. On rejoint alors le système décrit plus haut. En cas de délit pénal, le salarié relève de la justice, s’il est emprisonné son contrat est suspendu. Son employeur n’a pas à appliquer une double peine.
«L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre.» Walter Benjamin
palikao
  • Special Supra utilisateur
DuncanIdaho a écrit :
Kreuzberg a écrit :
Franchement... Rien à braire ! Si tu veux discuter de bonne foi, tant mieux, sinon, on s'en fout. Si j'avais du temps à perdre, je te rechercherais toutes les sources de types de l'UMP disant qu'il fallait absolument mettre cette mesure en pratique parce qu'elle figure dans le programme. Mais comme j'ai mieux à faire, je te donne le premier lien venu :

http://www.lexpansion.com/art/(...).html

Oui, effectivement, c'est la mise en place de la TVA sociale dont on parlait tout à l'heure. Et si jamais tu as pris le temps de lire mon post auquel tu répondais (mais tu n'avais peut-être pas ce temps à perdre), tu saurais que tu ne m'apprends pas grand chose avec ton lien. Le principe, et je cite ton lien, est "transférer une partie des cotisations sociales payées par les entreprises sur une hausse de la TVA", et de maintenir un pouvoir d'achat constant par ce système de vase communiquant. Le but étant de taxer un peu plus les produits importés pour favoriser les produits français, et blablabla et blablabla...

Je te (re)mets au défi de trouver une source indiquant que le gouvernement avait prévu une hausse de la TVA non compensée par une baisse des coûts de fabrication pour financer son programme fiscal comme l'annonçait le PS il y a encore quelques jours. Car c'est bien de ça dont je parlais dans mon post de ce matin .


Qu'est ce qui garanti que l'employeur va bien rétribuer la différence à son salarié ?? Pour le coup c'est encore une mesure qui va favoriser les classes supérieurs de la population, la TVA étant payée par tout le monde de manière égale alors que les cotisations se font en %tage du salaire.
Pour moi le but n'est pas d'élargir l'échelle de richesse de la population...
Skelter
  • Vintage Total utilisateur
DuncanIdaho a écrit :

Je te (re)mets au défi de trouver une source indiquant que le gouvernement avait prévu une hausse de la TVA non compensée par une baisse des coûts de fabrication pour financer son programme fiscal comme l'annonçait le PS il y a encore quelques jours. Car c'est bien de ça dont je parlais dans mon post de ce matin .


Tu devrais relire les interviews de Sarkozy. Il avait lui même indiqué qu'il réflechissait à l'augmentation de la TVA comme source de financement vu les baisses d'impôts qu'il prévoyait puis au fil de la campagne c'est devenue la TVA sociale.
La hausse de la TVA de 5 points c'est 40 milliards d'euros de recette annuelles. Personne ne me fera croire que l'UMP n'aurait jamais eu la tentation de taper dedans d'où le risque d'un scénario à l'Allemande avec une part sociale et un part allouée au déficit.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
palikao
  • Special Supra utilisateur
CŸD a écrit :
666nightmare666 a écrit :
shadow_gallery a écrit :

Tout sale patron capitaliste que je suis, mes plus grandes trouilles dans le mois sont de ne pas pouvoir payer:
1) le salaire de mon employé
2) les charges sociales et la Mutuelle Sociale Agricole
3) les fournisseurs.
Sachant qu'un retard de paiement dans les 2 premiers me mettra bien plus dans la merde que le 3).
Et c'est grâce à une exonération de taxe pro et des aides du conseil général que j'ai un employé. Sinon je travaillerai seul.


J'ai expliqué tout à l'heure comment on peut supprimer les licenciements. Dans ton cas, il y aurait surement une aide publique financée par le patronat pour te permettre de payer ton employé le temps que tu gagnes des parts de marché.


Imaginons qu'un employé soit une vraie tanche incapable et fouteuse de merde ... on pourra plus le virer ?


Il me semble que l'on parle des licenciements économiques...
shadow_gallery
666nightmare666 a écrit :
shadow_gallery a écrit :

Tout sale patron capitaliste que je suis, mes plus grandes trouilles dans le mois sont de ne pas pouvoir payer:
1) le salaire de mon employé
2) les charges sociales et la Mutuelle Sociale Agricole
3) les fournisseurs.
Sachant qu'un retard de paiement dans les 2 premiers me mettra bien plus dans la merde que le 3).
Et c'est grâce à une exonération de taxe pro et des aides du conseil général que j'ai un employé. Sinon je travaillerai seul.


J'ai expliqué tout à l'heure comment on peut supprimer les licenciements. Dans ton cas, il y aurait surement une aide publique financée par le patronat pour te permettre de payer ton employé le temps que tu gagnes des parts de marché.


En l'occurence c'est déjà le cas. C'est parce que les autres boites paient de la taxe pro que je peux ne pas en payer pour le moment.
Encore une fois ta vision de l'économie est basée sur un paradigme dont on est très loin. Je préfère essayer de m'en sortir avec les règles du jeu que de faire la révolution. Si j'attend que le système change je ne fais plus rien.
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
DuncanIdaho
palikao a écrit :
Je te parle de piste de reflexion alternatives, de petites expériences qui fonctionnent sur une petite échelle et la tu me parle du niveau de vie du Mexique...

C'était un argument fallacieux de ma part, c'est vrai. Mais je préférerais quand même qu'on me montre un pays où tout va bien comme exemple de voie économique à suivre.

Quant au problème d'échelle, c'est intéressant : je ne crois pas que tu puisses cloisonner l'ensemble de l'économie mondiale en une infinité de petits problèmes à résoudre. C'est bien à grande échelle qu'il faut raisonner or je ne suis pas persuadé du tout que tu puisses transférer au niveau mondial la réussite que tu as eue dans ces quelques cas particuliers.

Mais à la limite, pourquoi pas. C'est vrai que je suis là à me gausser bêtement devant mon PC mais je n'ai pas de certitude dans le domaine, ni de compétence particulière d'ailleurs. Ceci dit, je constate, à chaque fois que j'entends le discours d'un communiste (pardonne moi le terme généraliste), que tout s'inscrit dans un processus global qui doit être bien huilé dans tous ses détails, et force est de constater que le monde dépeint est à chaque fois un monde dans lequel je ne me plairait pas.

Après, on peut me coller l'étiquette de capitaliste. J'estime être modéré dans le domaine mais j'assume parfaitement .
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
Kreuzberg
DuncanIdaho a écrit :

Je te (re)mets au défi de trouver une source indiquant que le gouvernement avait prévu une hausse de la TVA non compensée par une baisse des coûts de fabrication pour financer son programme fiscal comme l'annonçait le PS il y a encore quelques jours. Car c'est bien de ça dont je parlais dans mon post de ce matin .


Je ne sais pas si tu es au courant, mais les prix ne sont pas fixés par le gouvernement, donc je ne vois pas trop comment on pourrait compenser une hausse de TVA par une "une baisse des coûts de fabrication" ! Je suppose que tu veux parler des baisses de cotisations patronales, ce qui nous ramène à un discussion déjà eu dans ce même topic quelques pages plus tôt.
DuncanIdaho
palikao a écrit :
Qu'est ce qui garanti que l'employeur va bien rétribuer la différence à son salarié ??

J'ai pas dit que ça marcherait et d'ailleurs je ne le pense pas. Il faut remettre ce post dans un contexte où l'on parlait plus de la forme de la campagne électorale sur cette thématique de la TVA que du fond de la mesure lui-même. Sur le fond, il n'y a visiblement au mieux que de grands sceptiques sur ce topic, on risque d'être tous à peu près d'accord.
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
Don Guillermo
Citation:
Si on prend au sérieux le droit à l’emploi, il faut revenir sur cette conception archaïque : une faute réelle - ce qui existe évidemment - doit pouvoir entraîner une sanction, qui pourrait être le cas échéant un changement d’entreprise ou d’emploi, mais pas une mise hors de l’emploi.


Alors là il faut m' expliquer

Tu l' envoi ou ce salarié pris en faute selon ce raisonnement ? dans une entreprise dont on juge qu' elle merite des employés de 2nde zone ? et qui juge de ça ? Qui decide de son changement de secteur d' emploi ?

Et pour quels motifs on juge qu' une entreprise doit reçevoir ces employés pris en faute ? parcequ' elle a été elle meme jugée entreprise de 2nd zone ?

Si le mec n' est bon a rien et qu' il mets de la mauvaise volontée ( c' est tres rare mais ça existe ) , on doit lui fournir un travail quand meme ? le travail est un droit ? a quoi bon faire des etudes alors ? si chacun sait que son avenir sera assuré ...
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
BaZZman
shadow_gallery a écrit :
666nightmare666 a écrit :
shadow_gallery a écrit :

Tout sale patron capitaliste que je suis, mes plus grandes trouilles dans le mois sont de ne pas pouvoir payer:
1) le salaire de mon employé
2) les charges sociales et la Mutuelle Sociale Agricole
3) les fournisseurs.
Sachant qu'un retard de paiement dans les 2 premiers me mettra bien plus dans la merde que le 3).
Et c'est grâce à une exonération de taxe pro et des aides du conseil général que j'ai un employé. Sinon je travaillerai seul.


J'ai expliqué tout à l'heure comment on peut supprimer les licenciements. Dans ton cas, il y aurait surement une aide publique financée par le patronat pour te permettre de payer ton employé le temps que tu gagnes des parts de marché.


En l'occurence c'est déjà le cas. C'est parce que les autres boites paient de la taxe pro que je peux ne pas en payer pour le moment.
Encore une fois ta vision de l'économie est basée sur un paradigme dont on est très loin. Je préfère essayer de m'en sortir avec les règles du jeu que de faire la révolution. Si j'attend que le système change je ne fais plus rien.


Il est aussi basé sur le mythe du "mauvais patron" et sur le mythe de la "mauvaise société qui exploite le système".
Tant que ces gens n'auront pas compris qu'il y a des profiteurs partout et que cela n'est pas la règle, ils ne pourront pas apporter de solutions raisonnables.
shadow_gallery
Kreuzberg a écrit :
DuncanIdaho a écrit :

Je te (re)mets au défi de trouver une source indiquant que le gouvernement avait prévu une hausse de la TVA non compensée par une baisse des coûts de fabrication pour financer son programme fiscal comme l'annonçait le PS il y a encore quelques jours. Car c'est bien de ça dont je parlais dans mon post de ce matin .


Je ne sais pas si tu es au courant, mais les prix ne sont pas fixés par le gouvernement, donc je ne vois pas trop comment on pourrait compenser une hausse de TVA par une "une baisse des coûts de fabrication" ! Je suppose que tu veux parler des baisses de cotisations patronales, ce qui nous ramène à un discussion déjà eu dans ce même topic quelques pages plus tôt.


Les cotisations sociales sont une composante du prix de revient, donc du "coût de fabrication".
Si j'ai bien compris personne ne croit au cercle vertueux du type
TVA sociale => baisse des coûts de revient => baisse des prix de vente => augmentation des volumes de vente et donc de production => croissance des entreprises => embauche pour faire face à cette croissance.

Dommage...
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.
palikao
  • Special Supra utilisateur
Après moi j'ai pas de solutions "clés en main", d'ailleurs je me méfie de ce genre de choses ou tout est parfaitement huilé.
DuncanIdaho
Kreuzberg a écrit :
Je ne sais pas si tu es au courant, mais les prix ne sont pas fixés par le gouvernement, donc je ne vois pas trop comment on pourrait compenser une hausse de TVA par une "une baisse des coûts de fabrication" ! Je suppose que tu veux parler des baisses de cotisations patronales, ce qui nous ramène à un discussion déjà eu dans ce même topic quelques pages plus tôt.

Je parle bien de ça, et ce n'est pas moi qui aie relancé la discussion ce matin. Et je n'ai pas non plus dit que c'était une mesure qui marcherait (d'ailleurs je ne le crois pas).

J'ai juste dit que l'argument du PS consistant à dire que le gouvernement allait augmenter la TVA de 5 points pour financer les cadeaux fiscaux faits aux plus riches était largement aussi faux que les supputations du gouvernement sur l'efficacité de cette mesure. Les 5 points de TVA servent à compenser la perte des cotisations sociales qui ne seront plus versées par l'employeur.

Ca ne m'empêche pas de ne pas être super chaud pour tester cette TVA fiscale...
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.
BaZZman
shadow_gallery a écrit :
Kreuzberg a écrit :
DuncanIdaho a écrit :

Je te (re)mets au défi de trouver une source indiquant que le gouvernement avait prévu une hausse de la TVA non compensée par une baisse des coûts de fabrication pour financer son programme fiscal comme l'annonçait le PS il y a encore quelques jours. Car c'est bien de ça dont je parlais dans mon post de ce matin .


Je ne sais pas si tu es au courant, mais les prix ne sont pas fixés par le gouvernement, donc je ne vois pas trop comment on pourrait compenser une hausse de TVA par une "une baisse des coûts de fabrication" ! Je suppose que tu veux parler des baisses de cotisations patronales, ce qui nous ramène à un discussion déjà eu dans ce même topic quelques pages plus tôt.


Les cotisations sociales sont une composante du prix de revient, donc du "coût de fabrication".
Si j'ai bien compris personne ne croit au cercle vertueux du type
TVA sociale => baisse des coûts de revient => baisse des prix de vente => augmentation des volumes de vente et donc de production => croissance des entreprises => embauche pour faire face à cette croissance.

Dommage...


C'est tentant mais comment assurer un niveau de prix en baisse ou même stable ?

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