Fozzie a écrit :
Me rassurer ? Tu as cru m'inquiéter avec un argument de type "foutaise, tu dis n'importe quoi parce que tu es naïf et de gauche" ?
Une fois qu'a été entendu le fait que d'un côté, on a des mecs qui trouvent que l'industrie de l'art vend ses produits trop chers, et de l'autre côté, des mecs qui trouvent que leur argument est à chier, la discussion est morte : on arrivera à s'entendre sur rien.
Donc, les uns continueront à télécharger des trucs qu'ils n'achèteraient de toute façon pas, et les autres à les fustiger à grand renforts de posture cynique sur fond de prose à l'ironie détachée.
Fabuleux.
Ok alors sortons des questions de rétributions et portons alors le débat sur un autre terrain.
Le téléchargement massif à coût zéro cause non seulement du tort aux créateurs mais à la considération que les gens ont pour l'art aujourd'hui.
Combien sont ceux qui remplissent des disques durs entiers à coups d'archives reprenant l'intégrale de tel artiste ? Ils écoutent mais ils n'entendent rien à la chronologie des différents disques, sont incapables de situer un morceau sur un album, n'ont aucune idée des musiciens-producteurs qui ont pu participer à tel album, à tel autre, aux changements de line-up, etc. Leur connaissance et compréhension de ce qu'ils écoutent étant inversément proportionnelle à la quantité de Gb downloadés...
La chanson devient un produit isolé de son contexte, du processus créatif qui l'a engendré, ce qui au final participe à la mutation d'une oeuvre artistique vers un produit de consommation. Le téléchargement de masse est le socle sur lequel s'appuie la culture du single hit formaté et prédigéré...