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Derniere info qui peut te conforter de rester là ou tu es , à la question d'un sondage trés recent qui etait :
A votre avis, l'economie de marché est elle source progrés , les Francais ont trés majoritairement repondu ( environ 70%) : NON
Nos voisins , Anglais, Allemand, Belges, Neerlandais, Espagnol ont repondu excatement l'inverse.
Tu vois, il n'y a plus rien a esperer de ce pays qui compte sur l'Etat pour tout regler, tout solutionner. En ce qui me concerne je baisse les bras, je fait le dos rond et j'attends le desastre.
Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. Tu parles des voisins, mais ne vaut-il pas mieux s'enteter pour des choses que l'on pense justes plutôt que de suivre son voisin? Faut-il avoir le même avis que tout le monde? La France a des idées particulières. Est-ce regrettable? Pourquoi? Parce que ce ne sont pas les tiennes? Je pense qu'il serait dangereux de suivre les autres sous prétexte que le monde va dans ce sens. Et si le monde se trompait de sens? Ce que je n'aime pas, c'est qu'on invoque une "marche du monde". Qu'est-ce que le "monde"? Une invention de libéraliste. Sous prétexte que l'économie de marché va dans un sens, il faudrait y aller aussi. Les Americains prétendent qu'il faut se battre en permanence pour avoir ce que l'on veut. Je reconnais qu'ils sont très actifs. Mais ils ont oublié beaucoup de choses en route : leur philosophie du combat est devenu très individualiste (en gros quelqu'un est pauvre par sa propre faute), et manque d'humanisme (l'humain est bien derrière toutes les priorités).
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et a permis aussi au "faibles" de s'en sortir via un système d'éducation qui valorisait le travail et le mérite !
Tu le penses vraiment?
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L'humain s'efface pour devenir une machine rentable...
C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, et c'est ce qui risque d'arriver dans quelques années. Beaucoup l'ont compris. C'est pour cela qu'ils expriment leur mécontentement aujourd'hui.
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Nos voisins d'Europe du Nord y sont parfaitement arrivés, à force compromis et de dialogue et de recherche de solutions
Pour ca je suis d'accord. Les scandinaves ont réussi à trouver un bon compromis.
Le problème, c'est que beaucoup ne veulent pas de ce compromis. entre les communistes et le tralala, et les libéraux extrêmes (notamment ceux qui sont partisans de Bush), on y arrivera jamais. Quand à ca :
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toutes ces forces qui ne savent que dire NON à tout et de ne rien proposer à la place, si ce n'est des alternatives d'un autre age et d'une autre époque.
Il est normal de refuser quelque chose qui est vraisemblablement mauvais. Le jour où il y aura quelque chose de réellement qui sera proposé, les gens ne pourront être que d'accord. Tu parles de ceux qui disent non constamment. Ceux-là ne rejettent pas forcement le modèle scandinave par exemple, ils ne rejettent pas beaucoup de choses. Mais il y a aussi beaucoup de ces choses qui ne sont pas appliquables en France.
Rien qu'au niveau des discriminations à l'embauche et au niveau des salaires pour les femmes, on voit qu'il y a quelque chose de plus profond que d'accepter ou non nimporte quel loi. Tout le monde sait bien que le CPE ne changera pas grand chose au malaise et à l'économie, sinon d'ajouter encore plus de précarité pour les jeunes. Je ne comprend pas l'obstination du gouvernement. Comme si l'avenir du pays dépendait du CPE...(du moins en matière d'économie).
on reproche aussi souvent aux français de vouloir trop conserver leurs acquis sociaux. C'est peut être vrai. Mais ce n'est pas le problème. Je suis par exemple pret à abandonner les 35h, ou à faire d'autres choses. Mais en ce qui concerne le CPE, je pense que ca ne résoudra rien du tout. Le problème est bien plus profond. Ce serai vraiment faire preuve de naïveté que de ne pas le voir. Deuxièmement, les jeunes ont le sentiment d'être abandonnés, et c'est vrai. Il suffit de voir l'attention des pays scandinaves envers leur jeunes pour comprendre que nous avons mal fait.
Or qu'est ce que le gouvernement fait? Il essaye d'appliquer une mauvaise loi, tout en négligeant la jeunesse. Ce n'est pas en négligeant la jeunesse comme cela que l'on fait avancer le pays (en plus le CPE est soi-disant pour les jeunes, on croit rêver). Quand le gouvernement l'aura compris on pourra faire quelque chose, pas avant. Chez les pays scandinaves, ils ont mis en oeuvre cela. Il y a un respect énorme envers la jeunesse. Les jeunes ont confiance en les adultes et vice-versa. C'est comme ca que la force du pays se présente.
Une dernière chose : j'entends aussi souvent les patrons se plaindre de la lourdeur du Code du travail français (licenciement difficiles, couteux...). Mais certains patrons vont mêmes jusqu'à penser qu'il faut retirer le Code du travail. Pas étonnant après que l'on refuse de leur donner le pouvoir de licencier à tout va quand on sait ce que certains sont capables de faire.
D'autres disent ; "les patrons n'ont pas intérêt à virer. Il embauchent des jeunes, ils les forment, ils en prennent soin et blablabla"
pourquoi a-t-on créer alors le Code du travail si tous les patrons sont des anges? Il y a donc bien des abus. Comment vont se transformer ces abus avec le CPE? Tout le monde sera gentil? on donne un pouvoir aux patrons. La nature de l'homme veut qu'il l'utilise autant pour le mal que pour le bien. C'est bien pour ca qu'il y a des lois pour définir des limites à ne pas franchir. Maintenant on est en train d'enlever ces limites, sous prétexte que ca ne plait pas aux patrons et ca n'est pas favorable à l'économie de marché, c'est absurde. Si on a fixé des limites c'est bien pour certaines raisons. Il serait bon de ne pas les oublier.
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où au nom de l'égalité des chances on envoie au casse pipes des milliers de jeunes gens dans des universités sans aucune selection au depart, sachant par avance que 80 % d'entre eux seront en echec des la premiere année car ils n'en ont pas le niveau.
Là aussi je suis d'accord. Je n'ai pas encore lu Brighelli, mais je suis d'accord à propos du BAC. Le Bac actuellement est donné à quasiment tout le monde. Pourquoi? Parce que tout simplement le niveau d'exigence est souvent trop faible. (surtout avant le bac). On habitue les élèves à un niveau d'exigence faible, et forcement ce se répercute sur l'avenir. Je parlais avec un de mes voisins l'autre jour. Il est en 3ème. Il ne sait pas ce qu'il va faire l'année prochaine, il s'en fout. Il m'a même avoué vouloir rester au collège parce qu'on ne foutait rien. C'est révélateur du système scolaire actuel.
Quand j'étais au collège, j'apprenais les pays et les capitales du monde en géographie. J'ai bénéficié plutôt d'un bon enseignement. Je m'apercois en seconde que beaucoup de mes camarades ne savaient où se trouvait le Vietnam par exemple.
Je signale par ailleurs que mon collège à un taux de réussite au brevet aux alentours de 60%, ce qui est lamentable vu la difficulté du brevet.
J'ai vu beaucoup d'élèves être déconnectés du système scolaire, ils ne croyaient plus en rien. J'ai d'ailleurs rencontré un des mes anciens camarades de collège à la pizzeria. Il était serveur.
Je pense aussi que le système scolaire néglige l'enseignement général. Les filières STI, par exemple. J'ai un camarade en STI GE (génie électrotechnique). Il est premier de sa classe. Il est doué pour tout ce qui est technique (informatique, électro, méca, bricolage), mais a une culture générale faible, et un niveau littéraire et scientifique faible. Le problème avec ces filières : une place très importante aux matières techniques (électro, méca, et physique aplliquée), le reste est quasi inexistant. Il n'y a pas de LV2, et les autres matières littéraires sont délaissées. Beaucoup ne savent pas écrire un texte en français correct, et encore moins en anglais. Bref, des filières trop spécialisées, qui ne permettent pas de s'adapter aux emplois multiples différents. Il faut je pense (d'ailleurs Martine Aubry l'a déjà dit dans la soirée CPe sur France 2) qu'il faut instaurer un socle de connaissances le plus large possible, et effectuer la spécialisation le plus tard possible. Ce n'est pas avec un apprentissage en alternance à 14 ans (pour se débarrasser bien sûr de ceux qui ne suivent pas à l'école), que l'on va réussir cet objectif. Il faut d'abord un bon enseignement général, de qualité, avec des exigences augmentées, et un accompagnement des élèves.
Bref, je pense que tout cela est un problème très complexe regroupant l'éducation, la vie active, mais aussi le contexte social et les discriminations qui enfoncent certaines populations dans la misère. C'est en résolvant tous ces problèmes profonds que l'on pourra changer quelque chose.