Mouais, bah moi suis ravi pour ces mecs qui ont la chance de pouvoir jouer dans des conditions que pas mal d'entre nous rêveraient d'approcher.
J'espère juste qu'ils ont conscience que leur statut actuel tient tout du produit et pas de celui d'artiste, et qu'un jour il se pourrait qu'ils tombent de bien haut une fois que le business les aura lâché...
Pour en revenir au sujet Paris/Province, j'ai juste le sentiment que la Province entend plus parler de ce qui se passe à Paris que le contraire. Pourtant, les groupes parisiens se construisent une notoriété souvent exclusivement parisienne, alors que les groupes provinciaux de popularité équivalente ont dû parcourir des milliers de bornes en camion dans tout le pays pour toucher à peu près le même nombre de gens.
Sauf que les gros medias sont à Paris, et beaucoup moins ailleurs, et le business a donc choisi son camp...
Pardon à ceux qui le mériteraient aussi à la capitale, mais au-delà du strict succès, au delà même du talent, j'ai bien plus de respect pour les forçats de la scène provinciale qui parviennent à se faire un nom, que pour les parisiens qui ne daignent s'aventurer en Province que pour les besoins de la promo une fois que le produit qu'il sont devenus doit ensuite élargir son marché.
Je ne dis pas qu'à Paris c'est plus facile qu'ailleurs (la saturation évoquée par Bobba vaut bien le désert culturel de certaines régions), je dis juste que les Parisiens devraient arrêter de se regarder le nombril, et lorgner aussi sur ce qui se fait ailleurs en France, juste au cas où...
Pour moi, Paris ou Province, ce n'est ni meilleur ni moins bon : c'est juste moins médiatisé en Province. Et quand je vois la façon dont la mediatisation et le business peuvent pervertir certains talents, et bien non seulement j'en arrive à me méfier de tout ce qui sort comme par magie de la capitale (alors qu'il y a du très bon, comme ailleurs), mais en plus j'en viens à cultiver connement (si, si, j'admets) l'anti-médiatisation et l'indépendance, ne serait-ce que pour le principe. Et finalement avec des gens comme moi, le music business fait autant de mal au talent des oubliés qu'à celui des promus. Un comble non ?