bofdechez a écrit :
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14 messages 14 messages sur pascal mono.
publicité, objectivité et sincérité chercher l'intru..
Tu es non seulement délibérément négatif mais plutôt mal informé.
Il se trouve que je suis admin sur le site pascal-mono.com qui est devenu depuis le site officiel de Pascal-Mono...
Je ne l'ai jamais caché et c'est clairement mentionné dans la plupart de ces 14 messages.
Je crois pourtant avoir autant ma place que toi dans ce topic dans la mesure où je viens surtout donner ici des infos réelles de premiére main (annonce de sortie de l'album, flyer, articles etc...) en évitant de rentrer dans les polémiques.
Ces infos me semblent contribuer naturellement à ce topic tout autant que les inombrables attaques parfois extrémes et inutilement méchantes.
Elles répondent déja en partie au premier débat qui était de savoir si le passage de Pascal à la Starac lui permettrait de sortir un album.
La réponse est clairement oui.
Pour ce qui est de la qualité de l'album cela restera pour toujours une affaire de goût et pour ce qui est de son succés seul l'avenir le dira.
Je ne comprends pas le plaisir dont ne se lassent pas certains ici à tirer dessus à tout va et à descendre systématiquement tout ce qui touche à Pascal.
Rien de mieux à faire, c'est l'ennui à ce point?
Une fois que vous avez dit que vous n'aimiez pas à quoi bon persister comme des snipers défendant leur quartier?
Si vous n'aimez pas ça pourquoi vouloir en dégoutez les autres ?
Est-ce une attitude de musiciens, d'amateurs de musique ? Cela me rappelle plutôt celle de militants politiques.
Est-ce que cela signifie qu'à travers Pascal c'est uniquement le concept de
télé réalité et par là le systéme actuel qui est visé?
J'aimerai que ce soit le cas car ce débat a donné de réels échanges argumentés mais je constate qu'on assiste aussi ( et depuis le début) à un déferlement de haîne ou en tous cas de hargne qui ne s'en prend qu'à la personne de Pascal et à ceux qui l'apprécient.
Ne serait-ce pas un brin excessif ?
N'y a t'il pas d'autres sujets pour défouler des coléres légitimes?
Pascal mérite-il vraiment votre animosité?
Snooflypie, question objectivité, je ne crois pas que tu ais de leçon a donner à qui que ce soit, tes a priori négatifs te servent de seul costume.
Quand à parler d'intrusion ou d'intrus à chaque fois que des posteurs expriment un autre avis que le tien, c'est une attaque sur la forme, donc méprisante et méprisable.
Bonjour chez toi.
Voilà un message intéressant. Et pis, plus on est de cons plus on rit, alors il doit bien rester une place dans la fange de ce topic pour poser un étron de plus.
Ton message appellerait presque une exégèse. Pour ma part tu es parfaitement à ta place sur ce topic.
Je tente une explication à propos de la haine - j’ignore si le mot est juste, mais allons-y allègrement - dont le Sieur Monoury fait l’objet.
Je ne sais pas si c’est l’ennui. Le luxe du loisir n’est pas donné à tous, et on devrait parfois avoir honte de ce qu’on fait de son temps. Mais ce n’est pas le principal…
Jusque là, la starac était une émission « en marge » de guitariste.com. L’attitude du public, dans sa généralité a beaucoup évolué. Beaucoup se sont moqués du concept, puis se sont mis à le tolérer, pour enfin, parfois, regarder eux-mêmes.
Mais parallèlement à ce glissement souvent indicible par ceux qui en étaient l’objet, une autre évolution s’est produite sur CE site, avec l’apparition de Mono. Le profil du personnage est atypique. Personnellement, il me donne l’impression d’être très orgueilleux. Ce n’est peut-être pas le cas, mais il me donne cette impression.
Mais outre cette appréciation purement personnelle, Mono est singulier dans la starac’ par son âge, sa situation familiale, son expérience de la scène, et… ses goûts musicaux.
Le dernier point est primordial dans ce qui va suivre.
Tout à coup, il a fallu se demander si la starac’, au fond, n’était pas un moyen d’atteindre une fin jugée bonne. Séisme. Le voilà, le phénomène Mono.
Débat complexe s’il en est, sachant que le concept même de l’émission et l’image populaire qu’il véhicule est de nature à menacer la fin qu’on en attend en tant qu’artiste singulier.
En d’autres termes, la starac’ a ceci d’ambivalent qu’elle est à la fois la marche vers le succès et le germe de l’insuccès. C’est une émission qui nie la dynamique qu’elle donne, en quelque sorte.
Pourquoi ? Les candidats ne sont pas seulement des artistes accomplis ou en devenir, ils sont aussi la chose du public. Tu restes au tour suivant parce que j’ai voté pour toi.
Quand la starac’ se termine, j’en ai fini avec toi, s’interrompt ma
« consommation d’éphémère ». Tu n’es pas un artiste à part entière, tu es un moment de mon plaisir, dédié par le casting à mon plaisir et rien de plus. Tu es ma création, parce que si tu passes à la télé, c’est parce que je la regarde.
Outre le sentiment de toute puissance que cela procure, comment l’expliquer ? Il faut tourner la page, il faut renouveler le rêve qui se situe dans l’ASCENSION.
Ce n’est pas la star qui intéresse, mais la naissance de la star. C’est le « academy » plus que le « star » qui passionne. Comme la cosmogonie, qui explique la naissance du monde, fascinait les grecs ; comme la genèse fascine les chrétiens ; la création de l’œuvre, mais aussi et surtout celle de l’artiste, fascine.
Toute personne qui a rêvé de devenir artiste et qui a véritablement essayé s’est un jour demandé : « mais comment faire » ? Comment Aznavour, comment Cobain, comment Bob Marley sont devenus ce qu’ils sont ? De là la lecture des biographies… etc.
Le génie de la starac’ et dérivés est d’offrir (en apparence au moins) la genèse sur un plateau (c'est le cas de le dire).
On ne naît pas super héros, on est pas superman ex nihilo, on va d’ailleurs vous MONTRER comment devenir une star. Un petit peu comme dans le film « Jean-Philippe » sur Johnny.
Ce genre d’émission passionne le public pour diverses raisons, mais deux me semblent essentielles.
Il fait croire que tout le monde peut réussir. C’est doublement faux : il faut quand même être bon interprète, et parmi ceux qui ont fait la starac’, et même gagnée tous n’ont pas réussi.
Ensuite, c’est plus mesquin, il donne l’impression (ou même la possibilité effective) aux téléspectateurs d’être maîtres de la destinée d’un artiste.
A l’expression d’un instinct grégaire d’obéissance (tout le monde regarde, c’est que ça doit être bien) correspond celle d’un instinct individuel de commandement (je regarde la starac’, mais je peux pourrir les artistes qui y sont passés parce que cette émission est estampillée daube).
En résumé, si l’on peut dire les choses comme ça : « je rève de faire la starac’, mais tant que c’est un autre qui la fait, je peux le moisir ».
La starac', on en prend ce qu'on veut. On mate quand ça nous dit (souvent en cachette) on détruit si ça nous gêne.
Pourquoi la starac’ est-elle estampillée daube ?
Parce que les candidats sont (étaient ? => Mono) sélectionnés pour plaire à la fois à pépé Gaston et au petit dernier de la famille. Rien qui soit trop ceci ou cela, en somme un dénominateur commun loosy au public commun, prolo, classe moyenne à chic.
MAIS AUSSI parce que l’émission draine des gens qui n’auraient pas été pris dans le circuit ordinaire, qui, il faut bien le dire, relève du parcours du combattant. Les candidats à la starac’ s’AJOUTENT au circuit normal, ils ne le pillent pas (simple postulat).
Ceux qui soutiennent les académiciens ont souvent un argument : la starac’ est un moyen comme un autre de sortir de l’anonymat. On reprend la question d’au-dessus. Mais ce n’est pas si vrai.
Ce n’est pas un moyen comme un autre, puisque de l’avis de tous, cela implique un sacrifice. Cela implique qu’on se vende à la « machine ». Peur d’être catalogué, peur d’être perçu comme un loser. Mais ce n’est pas un sacrifice total en réalité, puisque ceux qui sont pris à la starac’ n’ont pas non plus de choix total. Ils acceptent de participer à l’émission précisément parce qu’ils estiment qu’ils ne pourront pas percer par eux-mêmes.
Ce qu’exprime très bien certains articles de la revue de presse de Mono ; la starac’ était un moyen de « sortir de la lose » (sic).
Il y a certes un casting, mais qui fait intervenir des personnes qui ne se retrouveraient peut-être pas dans le circuit normal (au sens de « classique »).
Mono est peut-être différent des autres candidats par certains aspects, mais il présente tout de même un énorme point commun avec eux : il est dans le même « circuit », c'est-à-dire qu’il n’a pas percé par les moyens ordinaires, et qu'il peut par conséquent être catalogué comme artiste catégorie Starac'. C'est en effet la starac' qui l'a révélé au grand public.
Par conséquent, peut-on dire que la carrière à laquelle se destine Mono est une carrière ordinaire ? Evidemment non, qu’on le soutienne ou non.
La transformation de l’attitude du public à l’égard de la starac’ a été encore plus forte ici, parce que Mono est un guitariste et qu’il est plus proche des gens de ce forum. Je pense qu’il en est né une jalousie. Plus la proximité avec le candidat est grande, plus le phénomène
« d’attraction / répulsion » décrit plus haut est intense.
Pourquoi sur CE topic plus qu’un autre, des gens interviennent pour dire « c’est de la merde » ?
Il est vrai que cela se produit très rarement ailleurs. On ne verra personne ou presque intervenir sur le forum Hendrix pour dire « quelle merde ce Hendrix ». Alors pourquoi cette attitude à l’égard de Mono ?Précisément parce son « ascension », son « succès » réels, à venir, ou supposés, sont perçus comme illégitimes par une partie des forumeurs.
D’abord, Mono est perçu par certains comme une menace. Il incarne ce qui constitue pour beaucoup un danger : le rock, la pop de qualité, longtemps perçus comme « musiques vraies » tombent dans le giron de la machine à fric.
En réalité c’est déjà le cas. Le formatage existe déjà. Faut-il se réjouir de la victoire de Lordi à l’eurovision ? Si le hard rock devient une musique
« populaire », elle perdra nombre de ses attributs. Menace d’abord, donc (surestimée si on se fie à l’extrait…).
Il est encore (et cela durera, je pense) perçu comme illégitime qu’une personne qui a eu un parcours aidé, c'est-à-dire anormal au sens premier, ait ensuite une carrière normale.
Ce n’est pas seulement de la jalousie, c’est le refus d’admettre qu’un artiste naît comme un produit.
Qu’a la starac’ d’anormal aux yeux des anti-starac’ ? En général, c’est le génie qui rend populaire. Avec la starac’, on fait marcher l’artiste à l’envers. Si le concept de musique-réalité flatte le public en apparence, il repose à mon sens et avant tout sur une insulte qu’on lui fait.
L’idée des producteurs : il faut passer outre l’idée que c’est le génie qui rend célèbre, pour faire croire aux gens que la célébrité rend génial (talentueux, plutôt). Et ça marche ! On retrouve ce phénomène chez les abrutis qui photographient n’importe qui à la croisette au prétexte qu’il est entouré de gardes du corps et qu’il est en costume cravate. Il est inquiétant de constater que les attributs de la célébrité ont acquis aux yeux des gens une valeur plus importante que ses causes.
On est moins fidèle à Jennyfer qu’à Johnny parce qu’on admire ses attributs de star plus que ce qui fait qu’elle est star. C’est logique, parce qu’on a désacralisé la genèse ! Elle n’est donc plus intéressante.
Les productions se sont rendu compte qu’on pouvait ne pas attendre l’évènement, mais le créer.
Sans parler de la disparition des critères qui font l'art majeur (Gainsbourg), à savoir la difficulté d'exécution, le travail, la souffrance. Le seul critère de ce qui est bien, maintenant, c'est que ça plaît (dans l'esprit des maisons de disque major françaises en tout cas). Or depuis quand le succès est-il un gage de qualité? Mais c'est oublier que la qualité, les maisons de disque s'en tapent. Ce qu'elles veulent, c'est une vente de masse. La télévision y joue un rôle prépondérant.
La manipulation par l’image est une réalité, ce n’est plus 1984… L’image fait tout. Si les gens n’avaient pas vu les images du tsunami, ils n’auraient peut-être pas lâché un euro.
La starac’ est un parcours a-normal en tant qu’elle expose violemment et à haute dose un visage, une attitude, accessoirement une voix, pour tenter de le vendre. On « rend célèbre » en montrant, de même qu’on instille la peur de Goldstein en diffusant sur grand écran son message alarmant. La starac’ est à la carrière musicale ce que les UV en institut sont au bronzage de Villepin. Rapide, efficace, mais provisoire et à renouveller sans cesse.
Par conséquent, la starac' ou la nouvelle star n'ont que très peu à voir avec les radio crochets des années 70, malgré des similitudes apparentes.
La diffusion de masse est une énorme différence.
Dès lors, l’attitude qui existe ici n’a rien d’une attitude de musicien ! Militant politique, oui, la comparaison n’est pas trop mauvaise, même si je prendrais les termes dans leur sens mélioratif. C’est une lutte pour une perception de l’art, et du monde par extension.
D’aucuns se sont souvent avoir en entrant dans ce débat. Il ne s’agit pas du statut de musicien perçu de façon synchronique en la personne de Mono, mais de son devenir.
Ce qui explique pourquoi on persiste « comme des snipers défendant leur quartier ». Quand tu te lèves le matin et que tu trouves des fèces sur ton palier, tu te demandes quel est l’enfoiré qui a fait ça, pourquoi cette profanation, puis tu essaies de nettoyer. Quand ça se reproduit, tu n’es jamais bien loin de la porte pour tenter de te saisir de l’odieux qui ose à ce point insulter ta vision de la propreté… Ce topic reste pour beaucoup la profanation du domaine sacré de la création. Créer, c’est un peu reproduire l’œuvre de Dieu, et cela ne doit pas être vu. Aucun homme n’était témoin de Dieu pendant les 6 premiers jours.
Au reste, le topic ne s’intitule pas « fans de Pascal Mono », mais bien « Pascal Mono ». Je ne saisis pas bien en quoi il est illégitime d’intervenir sur un forum pour dire qu’on est pas d’accord avec certaines idées. J’ai tenté de comprendre plus haut pourquoi sur ce forum plus qu’un autre. Passé le stade de l’explication, il faut admettre le phénomène, non ? Si un mec crée un forum sur Noël Mamère, qui s’étonnera que des guerres de tranchées se mettent en place ? Vous ne pouvez pas faire croire que Mono fait consensus.
On ne peut pas nier qu’un personnage ou la casquette qu'il porte soient contreversés. Si seuls les admirateurs de Mono participaient à son forum, ça laisserait croire que tout le monde l’aime. Ceux pour qui la vérité a une importance trouveraient ça gênant. Or quand un forum fait 800 pages sur un artiste qui est connu depuis très peu de temps du grand public là où les grands guitaristes ne font que 10 pages, il y a bien un
« phénomène » extraordinaire (au sens premier aussi) qui se produit, auquel les détracteurs peuvent et se doivent de participer.
Mono est un défi et une crainte. Attendons cet album, mais défendons nos billes en attendant (si le temps et le fond, et la volonté le permettent).
Ensuite, ton message me semble intéressant, parce qu’il présente un nouvel avatar du phénomène de l’aliénation. Ici, mon propos ne vise pas Pascal Mono en particulier.
Je veux parler de l’aliénation au sens philosophique, à savoir l’état de l’individu dépossédé de lui-même par la soumission de son existence à des choses auxquelles il croit participer, mais qui le dominent.
Hegel croyait que les hommes sont aliénés à l’Esprit pur, en somme qu’ils croient être libres, mais qu’ils ne font qu’exécuter les plans de la Raison, entité abstraite qui gouverne le monde et l’histoire. Marx parle d’aliénation au travail. L’individu n’est plus lui-même parce qu’il passe son temps dans une usine à faire des trucs dont il n’a rien à carrer.
On pourrait croire que le XXe siècle a mis fin au phénomène de l’aliénation, et que le progrès a permis à tous les hommes de s’épanouir. C’est faux. Reich, Bourdieu soulignent que l’homme est aliéné à des valeurs qui ne sont pas les siennes. Marcuse souligne avec une lucidité implacable l’aliénation à la consommation (très proche de la starac’ !): à aucun moment je ne suis moi-même parce que je consomme. Il faut que j’achète quelque chose de nouveau sinon je n’existe plus.
Ton message traduit une nouvelle forme d’aliénation : l’aliénation à autrui. Si elle n’est pas apparue au XXe siècle, elle s’y est incontestablement répandue. On a vu apparaître le terme de « fan », qui a été accepté comme non péjoratif par le langage commun ; en témoigne l’émission « fan de » qui est bon enfant. Obispo fait étalage de ce mot dans une chanson sans que personne s'insurge de ce qu'il a d'insultant.
Mais fan est l’abréviation de fanatique, « relatif au temple », selon l’étymologie. L’aliénation religieuse (je n’existe pas pour moi, je suis au service de Dieu) a été remplacée par l’aliénation à autrui, qui consiste à se priver de soi pour adorer autrui. Je voue mon existence à un autre, ce qui traduit malgré moi le peu d’intérêt que je porte à ma propre existence.
Mon existence, c’est aimer l’autre, moi c’est secondaire. Cette mécanique est apparue avec la télévision, qui donne une importance énorme à d’autres êtres humains que nous.
D’ailleurs, quand on regarde la nouvelle star ou la starac’, on retrouve l’étymologie du fanatisme : les hurlements qu’on entend font énormément penser à une transe, un culte collectif.
En somme, et je termine là : certains hommes n’auraient-ils pas besoin d’aliénation parce qu’il ne se supportent pas ? Maslow n’aurait-il pas érigé une pyramide qui ne s’applique qu’à une minorité d’hommes ?
http://membres.lycos.fr/papido(...).html
Comment atteindre le 5e étage quand l’estime de soi du 4e est remplacée par l’estime de l’autre ?
Si on peut s’épanouir en vivant pour un autre, alors la pyramide des besoins n’est pas universelle.
"Si mon père m'avait offert la stimulation orale homosexuelle à laquelle j'avais droit à six ans, je n'aurais jamais pris de LSD sans sa permission, comme la plupart des gens."
Herbert Mullin