Bon, v'la que j'me suis procuré le Real Illusions Reflections chez le disquaire du coin qui a eu la bonne idée de le mettre en rayon avec quelques jours d'avance...
Premieres impressions:
-je suis sincerement désolé pour toutes les personnes qui se sont procuré cet album avant sa sortie officielle de maniere "Pear to Pearesque" et qui n'ont donc pas pu beneficier de la totalité de l'oeuvre tant l'oeuvre est indisociable des paroles et autres notes figurant sur la pochette (un peu comme emmetre un avis sur un tableau dont on ne verrait qu'un detail ...).
-Certains ont dit que c'etait un album "facile d'acces" (de maniere non-pejorative, d'ailleurs...). Hmmmm... je ne suis vraiment pas d'accord. Si en surface la "musique" parait accesible, le fond semble l'etre beaucoup moins. J'en veux pour preuve le fantastiquement sublimissime Under It All.
Putain ce morceau est genial.
Les "prieres" sont tout bonnement geniale .
Ok, pas facile sans un ceratin niveau d'anglais ...
Mais ce morceau est un brulot politique (au sens philosophique du terme) et si Vai ne participe pas à la mascarade "Rock the vote" des artistes qui defendent des causes à la mode, il se montre beaucoup plus profond et subtil que la plus part des groupes "contestataires" et rejoint la conscience politique de Frank Zappa (ce qui n'etonnera que ceux qui ne se sont pas penché par exemple sur les paroles de Details At Ten ou encore le texte The Mysterious Murder Of Christian Tiera's Lover, ecrit à l'epoque de Fire Garden dispo sur son site qui sont respectivement une attaque en regle contre la telé la manipulation sensationaliste des infos et un manifeste anti-peine de mort ....).
Vraiment je n'aimerai pas etre à la place de ceux qui ont ecouté ce morceau la premiere fois sans avoir lu la priere de Guzzo Sockler ("Notre père qui etes aux cieux, beni soit l'argent. Que ton regne soit ... argent, que ta volonté soit faite ...argent, sur terre comme en argent, donne nous notre argent quotidien et pardonne nous notre argent comme nous pardonons l'argent qui nous offence. Et conduit nous à l'argent").
Je n'aimerai pas etre celui qui l'a ecouté sans lire la "priere" de Maria Hendrix, celle de Joey Brider (joué par Fire Vai) etc ...
Et que dire des declarations de Ausi Oak (Georges Bush) et Bin Lenny (Ben Laden) à travers lesquelles Vai vomis les extremistes de tous bords, l'impreialisme culturel, financier et religieux des USA comme l'integrisme fanatique et destructeur de Ben Laden (avec au passage une reference appuyée au Them or Us de Zappa) et de tout ceux qui savent que "dieu est de leur coté"....
Vraiment je pense que cet album est une mine et peut etre le plus "difficile d'acces" de Steve (ce qui expliquerait les avis mitigés ...).
Vraiment génial.
N'est-ce pas etrange d'arracher l'âme du corps par des boyaux de moutons ?