mifl a écrit :
tu aimes la vitesse;
tu veux un lieux pour ça
paye une heure ou deux de circuits automobile
là tu seras sur un lieu pour ça
T'es sérieux, là ? Il n'y a rien de tel en Europe si ce ne sont les Allemands pour avoir droit à ce luxe : ils peuvent, pour 12 € à ma connaissance, rouler sur le grand Nürbürgring (et encore, seulement l'après-midi). Mieux vaut d'ailleurs un copilote avec le plan du circuit, du fait de son développement il faudrait une mémoire d'éléphant pour se souvenir de tous les courbes. En plus il ne compte que peu de dégagements et abonde en virages aveugles qui se referment, etc.
Mais l'idée n'est pas mauvaise. Il faudrait qu'au moins un circuit par région soit disponible pour cet exercice. Le fait qu'il soit possible outre-Rhin ne m'étonne pas, les Allemands sont moins hypocrites vis-à-vis de l'automobile que les gouvernants français qui la voient comme un mal nécessaire et politiquement incorrect.
Car oui, oui, oui et encore oui, l'automobile devrait être un instrument de plaisir et de
liberté. C'est exactement ce qui indispose les culs-serrés qui nous gouvernent. C'est bien pour cette raison qu'ils cherchent à instiller dans la société l'idée que c'est le Diable en personne et qu'elle transforme comme par magie tout humain en monstre froid. Il en va de même avec internet : SOPA, PIPA, lois Hadopi et autres foutaises du genre. Là encore, il s'agit d'un espace gratuit de libre expression et liberté qu'on condamne par avance
pour cette raison. Ils exigent de la diminuer, dans leur vision hygiéniste des choses, digne du XIXème siècle, en lui opposant la notion de "risque". Pas besoin de développer. C'est juste qu'il n'existe qu'une seule catégorie de gens qui n'en prennent aucun : les morts.
Il ne faut donc pas se raconter des histoires. La liberté de se déplacer / de se cultiver constituent bien le véritable enjeu.
Maintenant, je vous vois venir, tous les légalistes : vous allez demander "alors, qu'est-ce que tu proposes, de supprimer le Code de la Route ?".
Non. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai eu mon permis il y a 23 ans, la plupart des règles actuelles existaient déjà (sauf le permis à points) par contre on ne nous cassait pas autant les burnes et ont était moins soumis à la culpabilisation continuelle que maintenant ni à une répression aussi aveugle, résultat les routes étaient relativement plus plaisantes à emprunter, si ce n'est, il faut bien le reconnaître, que le réseau routier s'est amélioré entre-temps ce qui justifie
d'autant moins la folie radar actuelle. C'est une réflexion qui vient d'elle-même avec le recul. Il faudrait que les gouvernements à venir (pas seulement en Europe, d'ailleurs) se mettent dans la tête qu'un rouage ne peut tourner que si l'on verse un peu d'huile dedans, sinon le système se bloque.
Encore que ce qui le bloque le plus, ce sont encore les… embouteillages. Ils sont encore bien plus efficaces pour limiter à la fois la vitesse, les accidents et le plaisir de rouler. Là où j'habite, en semaine, c'est mort.
En fait il est impossible de savoir quel rôle ont réellement joué les radars en matière de sécurité routière - qu'on nous présente comme la seule méritant d'y mettre autant de moyens (on n'en met pas autant dans celle des aéroports…). Je maintiens que l'amélioration des autos, en matière de sécurité active autant que passive, et celle des routes y a bien plus contribué. Dieu merci, on n'est plus à l'époque les ponts rigides-ressorts à lames obligatoires ni des lourds châssis cadre hérités des diligences qui, en cas de choc, traversaient si facilement les minces tôles de la carrosserie. C'est un progrès continuel même si actuellement il semble atteindre un palier, la rançon de plus d'un siècle d'expérience en matière de construction auto.