Il y quand meme des organismes de defense des droits d'auteurs qui reflechissent et ca fait plaisir a voir.
Citation:
MUSIQUE Pour les échanges légalisés de fichiers
Piraterie : l'Adami s'oppose aux majors
Emmanuel Torregano
[09 février 2005]
Les divergences se multiplient parmi les professionnels de la musique sur la question de la piraterie. Ainsi, selon l'Adami, les actions de répression menées contre les internautes par les industriels de la musique ne sont d'aucune utilité. Mieux encore, la société de gestion des droits des artistes et interprètes profite du remue-ménage médiatique provoqué par les premières condamnations d'internautes pour réaffirmer qu'il existe une solution pacifique au problème de la piraterie : la légalisation du peer-to-peer (ou P2P). Bruno Ory-Lavollée, le gérant de l'Adami, affiche sur ce point, son total désaccord avec les majors. «Il faut adapter les outils juridiques aux échanges de fichiers sur Internet. Il faut avant tout légaliser le peer-to-peer (P2P)», souligne-t-il. Cette proposition a beau détonner dans le milieu de la musique, certains estiment qu'elle ne doit pas être prise à la légère. L'Adami n'est pas isolée dans ce combat. De nombreuses associations de consommateurs sont en phase avec ce discours.
Pour autant l'association réaffirme son attachement au droit des auteurs. Selon Bruno Ory-Lavollée, «les technologies actuelles ont évolué à grande vitesse. Les textes qui régissent le droit d'auteur ne sont plus adaptés. Il faut maintenant que le débat soit clairement posé. Nous proposons ainsi le principe d'une négociation collective entre les ayants droit et les représentants des consommateurs». Au moyen de cette négociation, l'Adami souhaiterait mettre en place une rémunération des artistes qui soit adossée aux services d'échange de fichiers en ligne. Le principe serait le même que celui qui permet aux ayants droit de toucher des droits sur la diffusion de leurs oeuvres sur les radios. Les maisons de production sont clairement opposées à cette solution. Face à elles, le gérant de l'Adami fait valoir que «les majors doivent redevenir des sociétés centrées sur le développement des artistes et non pas sur la gestion de droits. Il faut raisonner avec la réalité d'aujourd'hui et non pas celle d'hier comme le font les maisons de production. Aujourd'hui, des millions de chansons sont échangées sans aucun contrôle. Face à cette réalité nous voulons une juste rémunération des artistes et la gestion collective permet une redistribution juste en fonction des titres téléchargés».
L'idée de la légalisation fait donc son chemin en dépit de l'opposition des professionnels. Les maisons de disques n'en veulent pas, et les autres sociétés de gestion collective, comme la Sacem ou la SCPP, repoussent l'idée. Au grand dam des internautes qui sont plus de 27 000 à avoir signé sur le site du Nouvel Observateur l'appel à libérer la musique.
Toute de meme, je tiens a signaler que la semaine derniere, il y avait 5000 signataires. Aujourd'hui on est a 27000, 22000 signatures en une semaine seulement.