MUSE

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Lärry
  • Lärry
  • Vintage Total utilisateur
GuitaristeX a écrit :
Ben je dirais qu'il est plutot réaliste a 100 %
"Les bons groupes de nos jours" sont trop souvent bon trop vite et trop peu de temps ... on a pas le temps de laisser murir le style ou de se lancer dans du nouveau que le groupe n'existe plus ...

Moi j'aime un bootleg que j'ai lol live 2004 big day out j'crois ... 1/2h mais c'est pas mal meme si je supporte pas bellamy

a mon humble avis on supporte surtout très mal les changements de directions des groupes… c'est assez dommage d'ailleurs… combien de groupes se font allumer parceque ils ne font pas ce que on attends d'eux et qu'ils changent de direction ?
je crois qu'une part du problème se situe ici… 
A million flies can't be wrong.
GuitaristeX
Lärry a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Ben je dirais qu'il est plutot réaliste a 100 %
"Les bons groupes de nos jours" sont trop souvent bon trop vite et trop peu de temps ... on a pas le temps de laisser murir le style ou de se lancer dans du nouveau que le groupe n'existe plus ...

Moi j'aime un bootleg que j'ai lol live 2004 big day out j'crois ... 1/2h mais c'est pas mal meme si je supporte pas bellamy

a mon humble avis on supporte surtout très mal les changements de directions des groupes… c'est assez dommage d'ailleurs… combien de groupes se font allumer parceque ils ne font pas ce que on attends d'eux et qu'ils changent de direction ?
je crois qu'une part du problème se situe ici… 


en effet une partie ... l'impatience de certains publics et des majors font que ...
Lärry
  • Vintage Total utilisateur
GuitaristeX a écrit :
Lärry a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Ben je dirais qu'il est plutot réaliste a 100 %
"Les bons groupes de nos jours" sont trop souvent bon trop vite et trop peu de temps ... on a pas le temps de laisser murir le style ou de se lancer dans du nouveau que le groupe n'existe plus ...

Moi j'aime un bootleg que j'ai lol live 2004 big day out j'crois ... 1/2h mais c'est pas mal meme si je supporte pas bellamy

a mon humble avis on supporte surtout très mal les changements de directions des groupes… c'est assez dommage d'ailleurs… combien de groupes se font allumer parceque ils ne font pas ce que on attends d'eux et qu'ils changent de direction ?
je crois qu'une part du problème se situe ici… 


en effet une partie ... l'impatience de certains publics et des majors font que ...

yep c'est clair que les majors ne sont pas innocentes la dedans… entre les délais-généralement à la con- qu'il faut tenir et le remplissage de merde -genre : "quooiiii un cd de 32 min ?? mais le public va pas aimer !! allez hop tu me blinde ça jusqu'a 50-60 minutes…" - ça ne va pas en améliorant la qualité de la musique… 
un autre coup de gueule un peu dans le mm genre, mais le passage au format CD en plus de ce genre de comportement encourrage les Majors a délaisser totalement le coté objet d'un album et on néglige l'artwork, alors que avec un vinyl ça pardonnait encore moins… IL suffit de matter les artworks de merde qu'on nous pond de plus en plus régulièrement, au profit de daubes intersidérales en guise pochettes… tout ça fait que l'industrie de la zic se casse la gueule.
A million flies can't be wrong.
Bobba
  • Vintage Méga utilisateur
GuitaristeX a écrit :
Lärry a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Ben je dirais qu'il est plutot réaliste a 100 %
"Les bons groupes de nos jours" sont trop souvent bon trop vite et trop peu de temps ... on a pas le temps de laisser murir le style ou de se lancer dans du nouveau que le groupe n'existe plus ...

Moi j'aime un bootleg que j'ai lol live 2004 big day out j'crois ... 1/2h mais c'est pas mal meme si je supporte pas bellamy

a mon humble avis on supporte surtout très mal les changements de directions des groupes… c'est assez dommage d'ailleurs… combien de groupes se font allumer parceque ils ne font pas ce que on attends d'eux et qu'ils changent de direction ?
je crois qu'une part du problème se situe ici…


en effet une partie ... l'impatience de certains publics et des majors font que ...


Sauf que dans le cas de muse, on est face à un cas assez etrange. Vu leur reputation actuelle, ils auraient pus faire un OOS bis ou un Showbiz bis et cartonner en nombre de vente. Mais non, ils ont pris un (leger) virage artisitique, s'assumant, et nous pondent des titres surprenant qui deboussolent leur fan. C'est une prise de risque.
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969
GNRhic
  • Special Ultra utilisateur
GNRhic a écrit :
En fait, le morceau "Supermassive Black Hole" me fait totalement penser à Madona,.. la manière donc chante Bellamy.. et aussi la musique, tout quoi ! Et ça, dès la premiere ecoute..


Perosnne est d'accord avec moi pour Madona ?
Bobba
  • Vintage Méga utilisateur
GNRhic a écrit :
GNRhic a écrit :
En fait, le morceau "Supermassive Black Hole" me fait totalement penser à Madona,.. la manière donc chante Bellamy.. et aussi la musique, tout quoi ! Et ça, dès la premiere ecoute..


Perosnne est d'accord avec moi pour Madona ?


Ben non, je dirais que ça ressemble plus à de la sex-funk des années 80, à du Prince. Mais rien à voir avec la pop de Madonna....
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969
Jfk003
  • Special Total utilisateur
Je viens de relire tous les avis, le moins qu'on puisse dire c'est que comme d'hab, on adore ou on deteste, rien que ça c'est un gage de qualité.

Perso, j'ai pas, mais alors vraiment pas aimé Absolution du tout, et j'attendais beaucoup du nouveau...je suis un peu déçu au final, même si y a de bonnes choses ici et là...Map of The Problematique dans le role de la chanson electro réussie, City of Delusion, Hoodoo et même Cydonia. Mais après ça ne me fait rien.

J'ai envie de dire que c'est pas parce qu'un groupe se renouvelle que les fans doivent suivre à chaque fois en applaudissant des deux mains. On va pas changer de style de musique parce qu'un de nos groupes favoris a changé d'orientation.
Honnetement, je reconnais à Matthew Bellamy la bonne utilisation pleine d'energie qu'il fait de la guitare, et je mentirais pas, c'est ce qui m'a motivé à commencer la guitare...puis en évoluant guitaristiquement et musicalement j'ai découvert que non ce n'était pas un guitar héro, que non c'est pas extraordinairement dur finalement comparé à du slash du gilmour ou du morello même (son maitre absolu si je me goure pas). C'est surtout LE son, l'attitude et l'aisance au chant tout en jouant qui le fait ressortir du reste.
J'ai fait une évolution inverse personnellement par raport à ce que produit Muse, voila pourquoi je respecte leurs choix mais je les approuve pas. Et oui c'est un album à la guitare mais alors pas du tout comme j'esperais, j'aurais plus aimé un virage plus prog rock comme ça semblait le devenir avec Dead Star mais bon, on peut pas tout avoir...
En plus de ça rien qu'à voir les accords et la structure de starlight par exemple, je me dis que les couches d'electro ont déchargé les lignes de guitare, niveau complexité (même si oui, compexité pas toujours = à qualité mais quand même). Bref electro oui, mais pas quand ça décharge un autre instrument.
Niveau paroles elles sont plutot ok, même si o hasard, on note depuis absolution (le gros virage à mon gout) l'apparition (super)massive de "ouhh", "yeah", meublage de longues minutes par des "ahaahaha" qu'on voyait certes deja avant en live mais qui remplacent cette fois des pans entiers de couplets refrains qu'on aurait espéré plus travaillés.

Quand on voit les strokes qui pondent deux premiers albums sympa, mais avec le deuxième copié collé sur le premier, on se dit que Muse a peut etre bien fait d'évoluer. Seulement si on mate le troisième album des strokes, on constate une grosse évolution technique à la guitare, une sacrée originalité des compos avec aucun titre qui se ressemble et plein de bonnes idées de couplets/soli. Pour autant, ils ne se sont pas dénaturés. Pour moi c'est ça la vraie évolution, mais c'est un débat interminable bien sur. Chez Muse à part le batteur, instrumentalement j'ai vu aucun progrès. Ou si, c'est selon, l'apparition de l'electro peut etre un progrès....

Dommage
Bobba
  • Vintage Méga utilisateur
J'ai vraiment l'impression que la production "soignée" de l'album, qui lui donne un coté electro-vintage, dérange et lui nuit.

Parceque des guitares, il y'en a plus que dans les trois autres albums. Je me demande meme si y'a une seule chanson ou Bellamy lache sa gratte pour aller au piano. Beaucoup d'effet "electro" proviennent de sa guitare d'ailleur.

A mon avis ceux qui sont deçue par cet album, le trouvant trop mou, trop electro devraient aller les voir en live (ou faire un tour sur youtube ) pour prendre une bonne claque dans la gueule. Meme Take A Bow elle a une grosse patate avec un bonne partie guitare dessus.

Ensuite je ne vois pas en quoi la technique instrumentale est liée avec la qualité d'un album. Surtout que tu cite Gilmour et Morello qui sont justement des guitaristes qui sacrifient la technique pour le feeling et le groove (repectivement). Et puis dans l'absolu, j'ai plus de facilité à jouer du Morello (c'est quasiment toujours la meme chose) que du Muse.

Je crois que cet album deçoit parceque les gens attendaient un retour en arrière. Or il est dans la continuité de la progression de Muse. Je predit que le prochain Muse sera tres fusion/metal.
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969
wil78
  • Custom Cool utilisateur
lemg a écrit :
Alors comme ça il faut tirer sa révérence. A qui ? Peut-être aux vieux fans, en leur faisant d'emblée comprendre que ça ne va pas être simple pour eux. Muse embarque dans un vaisseau doté de la dernière technologie de l'année 1978, tente le coup techno, ça marche, c'est jouissif (le son pour le son) mais le vaisseau est rapidement secoué de spasmes qui ont un nom : guitare. Take a bow, entrée en matière risquée mais indispensable au vu de ce qui va suivre.

Starlight, le vaisseau a explosé, des myriades de résidus obsolètes planent dans l'ether et le groupe de flotter au milieu, histoire de remémorer le clip de Bliss. Certains vont s'y raccrocher ainsi qu'à la ligne de basse terriblement musienne, aux arpèges sous perfusion whammy-delay, croiront que le groupe chéri d'avant est encore possible.
Mais le groupe chéri a prévu le coup de grâce pour le troisième morceau.

Aspiré par un trou noir - Supermassive black hole - et voilà que les naufragés (à ce stade on se demande qui l'est le plus, le fan ou le groupe) se retrouvent on ne sait comment sur la planète Boulhaphaasseth, une planète qui scintille, une planète affreux miroir de ce que pourrait devenir la nôtre si chacun faisait ce qu'il voulait : devenir chanteur. Une planète aux couleurs vives en alternance, aux êtres à la pigmentation aléatoire. Aléatoire aussi la sexualité, un castrat mène la danse, accompagne la naissance de choeurs très présents que tente de contrer une voix robotisée. Le solo est un flot d'informations digitales mal contrôlé qui se répand dans le public et que semble ignorer le castrat qui reprend encore et encore, flottant par dessus un orchestre a qui on a visiblement bien inculqué la notion de riff efficace. Un truc se dessine. Une carte. Et pour certains : une problématique.

"Dépêche Dom" semble crier Matiou à son batteur. Celui s'exécute à deux reprises, affolant les chevaux et les retenant au dernier moment. Les chevaux, on en reparle plus tard. Pour le moment, la rythmique saccade et dresse un corsage électrorock surpuissant, une armure pour le New born guerrier. Met en place une stratégie. Map of the problematique.
La grosse production est confirmée, le guerrier nouveau est bien armé.

Le guerrier nouveau attend. Corvée de chiottes ou pas on l'ignore toujours est-il qu'il a sorti les balais. Bellamy plaque par dessus une ligne de guitare labyrinthique dont il ne s'extraiera pas seul. Alors il convoque les choeurs, beaucoup de choeurs, des choeurs partout et le nom est lâché : Queen. A soldier's poem. Deux minutes d'ambiance en noir et blanc qui réveillent des fulgurances de Bogart à Casablanca. Derrière ce calme apparent il y a des avions chargés, lourds. Il va falloir la jouer serrée.

En rang serrés. Ensemble nous sommes invincibles. Porté par un son (à ce stade d'hybridation voix-guitare-n'importequoi-kaos pad on ne trouvera pas d'autre terme) qui se fond dans l'imprécation du chanteur plus qu'elle ne la souligne, le bien nommé Invincible se balade et présente la panopie complète du guitariste petit format préféré de ses dames. Une chose est sûre Bellamy cherche et même, il ne trouve pas. Histoire que tout le monde le sache, il pompe sans vergogne I still haven't found (what I'm looking for) de U2, non sans oublier de pousser ses guitares à la limite (comment ça to the edge ?).

Assassin. Riff concassé. Roulette de dentiste qui attaque le cortex. Cliquetis ancré à jamais avant que ne déboule son grand frère, la version sur la corde la plus grave, parsémé de dissonances concertées qui s'entrechoquent telles les armures du guerrier. Qui donc s'est mué en assassin. Le monstre dont la colonne ne se compose pas de vertèbres comme vous tous (quel horrible manque d'originalité, vous devriez avoir honte) mais de la discographie complète de Queen. Cette fois c'est sûr. Emballé vendu. Bellamy fait une fixette. Bouche tous les trous au mastic Mercury-May-Deacon-Taylor. Par moment, ça déborde mais il n'en a cure, il n'a pas l'intention de s'arrêter là, comme vont le prouver les sons de guitares voxiens de la chanson suivante.

Fausse évidence du riff ? Le père Matthieu répond par un survol de scie musicale technoïde - ou bien Theremin est venu dire bonjour - kidnappée dans une série Z étouffée par de l'hémoglobine trop épaisse. Trop rouge. Trop abondante.
Fausse simplicité mélodique du refrain ? Le père Matthieu répond par une explosion de lenteur : "I'm waiting patiently". L'auditeur est en droit de s'étonner. Etant donnée la vitesse d'exécution du disque (et des fans retors) on l'aurait juré pressé d'en finir.
C'est Exo-politics, mesdames messieurs. Si par hasard vous avez découvert ce disque par la plage 8, vous vous dites que Muse évolue en douceur. Rejoignez-nous à la plage 9.

City of desillusion. Espagnolades accoustiques. Motif techno. Cordes arabo-andalouses. Grosses guitares, on roule au Diezel. Trompettes. Choeurs (remember, Queen), voix haut perchée. Alternance. Tête qui tourne. Ce titre est une déclaration de ce que vous voulez. C'est un résumé aussi. Du disque ou de la carrière du groupe c'est selon. Enfin, génial ou ridicule, délice de fin gourmet ou indigestion garantie, le trio se meut sur un fil depuis ses débuts. Avec cet album, le fil est encore plus mince, de quel côté vont-ils tomber ? Beaucoup auront déjà fait leur choix depuis longtemps.

Epuisé mais ce n'est pas fini. Ca commence par une guitare guimbarde violentée à la reverb. C'est poussiéreux, mais l'autre par dessus il s'en fout il chante délicatement comme si son larynx n'avait rien à craindre de quoi que ce soit. Tellement rien à craindre qu'il va poser un piano mégalomane au milieu, s'ôter les tremolos de la voix pour les poser sur sa guitare rutilante et faire tendre Hoodoo vers son acmé. Scintillement-trois secondes de plaisir et ça finit comme ça a commencé. Tiens, la voix hésite.

Et tout ressurgit d'un coup : les chevaux, les lasers, le castrat, les trompettes, les guitares violentées un coup par devant (reverb+tremolo) un coup par derrière (fuzz au floyd), le batteur qui s'affole, la technologie synthétique dernier cri de 1978, des sons froids comme l'acier des armures. Tout est aspiré par l'entonnoir Muse. On malaxe, on broie, on mixe. Le résultat déclare que personne ne le prendra vivant. Immortel peut-être ? Histoire d'effacer les derniers doutes, il s'en va se régénérer en violant la Vierge de Fer qui passait par là, innocemment. Métissé du sang d'Eddie the Head, cette cavalcade prend fin sur un riff surpuissant sur lequel on attend encore Bruce Dickinson.
Et de s'évanouir brutalement, bout de l'entonnoir. C'était Knights of Cydonia.

*

Black holes and revelations. Le quatrième Muse. 45 minutes. Idéal pour qu'on ait aussitôt envie de le remettre sur la platine. Il faut se faire violence. Non on attendra.
Ce disque a réveillé en moi les sentiments de la découverte d'Origin of symetry, quand j'entendais un groupe qui s'assumait pour le mieux, cherchait à s'extirper d'un carcan indé certes confortable mais vis-à-vis duquel ils avaient fait montre d'un peu trop de complaisance. Le monstre Muse est humain, il fallait tuer le père.
Cette fois, le carcan ils l'ont explosé, emiétté, piétiné et s'il reste des morceaux, ils n'hésiteront pas à les éparpiller de sorte qu'ils ne se retrouvent jamais.
Muse a enfin saisi son potentiel.
En exclusivité le vrai titre de cet album : "Même pas peur !"



P.S : oui oui ça va, ne vous inquiétez pas pour moi.


Dis donc c'est bien, tu as digéré tous les clichés possibles du monde de la critique musicale. Et puis c'est bien péremptoire comme il faut... On s'en que tu t'y connais.

Plus sérieusement, j'écoute parallèlement "The Eraser" de Thom et je me dis qu'il y a quand même d'autres façons d'utiliser les machines que de faire de la techno-jeux-video. Sur un détail, je reproche à Muse une utilisation excessive des montés-descentes-montés-descentes synthétiques qui marchent assez bien sur Bliss ( bien qu'au début on a un peu peur) mais placés à tout bout de champ.
Lärry
  • Vintage Total utilisateur
Bobba a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Lärry a écrit :
GuitaristeX a écrit :
Ben je dirais qu'il est plutot réaliste a 100 %
"Les bons groupes de nos jours" sont trop souvent bon trop vite et trop peu de temps ... on a pas le temps de laisser murir le style ou de se lancer dans du nouveau que le groupe n'existe plus ...

Moi j'aime un bootleg que j'ai lol live 2004 big day out j'crois ... 1/2h mais c'est pas mal meme si je supporte pas bellamy

a mon humble avis on supporte surtout très mal les changements de directions des groupes… c'est assez dommage d'ailleurs… combien de groupes se font allumer parceque ils ne font pas ce que on attends d'eux et qu'ils changent de direction ?
je crois qu'une part du problème se situe ici…


en effet une partie ... l'impatience de certains publics et des majors font que ...


Sauf que dans le cas de muse, on est face à un cas assez etrange. Vu leur reputation actuelle, ils auraient pus faire un OOS bis ou un Showbiz bis et cartonner en nombre de vente. Mais non, ils ont pris un (leger) virage artisitique, s'assumant, et nous pondent des titres surprenant qui deboussolent leur fan. C'est une prise de risque.

Oui enfin des prises de risque il y a pas mal de groupes qui en pris et qui se sont manger des rateaux plus violents que ceux de Muse… donc le public ne doit pas être si destabilisé que ça… 
A million flies can't be wrong.
lemg
  • Vintage Ultra utilisateur
  • #2455
  • Publié par
    lemg
    le
wil78 a écrit :
lemg a écrit :
Alors comme ça il faut tirer sa révérence. A qui ? Peut-être aux vieux fans, en leur faisant d'emblée comprendre que ça ne va pas être simple pour eux. Muse embarque dans un vaisseau doté de la dernière technologie de l'année 1978, tente le coup techno, ça marche, c'est jouissif (le son pour le son) mais le vaisseau est rapidement secoué de spasmes qui ont un nom : guitare. Take a bow, entrée en matière risquée mais indispensable au vu de ce qui va suivre.

Starlight, le vaisseau a explosé, des myriades de résidus obsolètes planent dans l'ether et le groupe de flotter au milieu, histoire de remémorer le clip de Bliss. Certains vont s'y raccrocher ainsi qu'à la ligne de basse terriblement musienne, aux arpèges sous perfusion whammy-delay, croiront que le groupe chéri d'avant est encore possible.
Mais le groupe chéri a prévu le coup de grâce pour le troisième morceau.

Aspiré par un trou noir - Supermassive black hole - et voilà que les naufragés (à ce stade on se demande qui l'est le plus, le fan ou le groupe) se retrouvent on ne sait comment sur la planète Boulhaphaasseth, une planète qui scintille, une planète affreux miroir de ce que pourrait devenir la nôtre si chacun faisait ce qu'il voulait : devenir chanteur. Une planète aux couleurs vives en alternance, aux êtres à la pigmentation aléatoire. Aléatoire aussi la sexualité, un castrat mène la danse, accompagne la naissance de choeurs très présents que tente de contrer une voix robotisée. Le solo est un flot d'informations digitales mal contrôlé qui se répand dans le public et que semble ignorer le castrat qui reprend encore et encore, flottant par dessus un orchestre a qui on a visiblement bien inculqué la notion de riff efficace. Un truc se dessine. Une carte. Et pour certains : une problématique.

"Dépêche Dom" semble crier Matiou à son batteur. Celui s'exécute à deux reprises, affolant les chevaux et les retenant au dernier moment. Les chevaux, on en reparle plus tard. Pour le moment, la rythmique saccade et dresse un corsage électrorock surpuissant, une armure pour le New born guerrier. Met en place une stratégie. Map of the problematique.
La grosse production est confirmée, le guerrier nouveau est bien armé.

Le guerrier nouveau attend. Corvée de chiottes ou pas on l'ignore toujours est-il qu'il a sorti les balais. Bellamy plaque par dessus une ligne de guitare labyrinthique dont il ne s'extraiera pas seul. Alors il convoque les choeurs, beaucoup de choeurs, des choeurs partout et le nom est lâché : Queen. A soldier's poem. Deux minutes d'ambiance en noir et blanc qui réveillent des fulgurances de Bogart à Casablanca. Derrière ce calme apparent il y a des avions chargés, lourds. Il va falloir la jouer serrée.

En rang serrés. Ensemble nous sommes invincibles. Porté par un son (à ce stade d'hybridation voix-guitare-n'importequoi-kaos pad on ne trouvera pas d'autre terme) qui se fond dans l'imprécation du chanteur plus qu'elle ne la souligne, le bien nommé Invincible se balade et présente la panopie complète du guitariste petit format préféré de ses dames. Une chose est sûre Bellamy cherche et même, il ne trouve pas. Histoire que tout le monde le sache, il pompe sans vergogne I still haven't found (what I'm looking for) de U2, non sans oublier de pousser ses guitares à la limite (comment ça to the edge ?).

Assassin. Riff concassé. Roulette de dentiste qui attaque le cortex. Cliquetis ancré à jamais avant que ne déboule son grand frère, la version sur la corde la plus grave, parsémé de dissonances concertées qui s'entrechoquent telles les armures du guerrier. Qui donc s'est mué en assassin. Le monstre dont la colonne ne se compose pas de vertèbres comme vous tous (quel horrible manque d'originalité, vous devriez avoir honte) mais de la discographie complète de Queen. Cette fois c'est sûr. Emballé vendu. Bellamy fait une fixette. Bouche tous les trous au mastic Mercury-May-Deacon-Taylor. Par moment, ça déborde mais il n'en a cure, il n'a pas l'intention de s'arrêter là, comme vont le prouver les sons de guitares voxiens de la chanson suivante.

Fausse évidence du riff ? Le père Matthieu répond par un survol de scie musicale technoïde - ou bien Theremin est venu dire bonjour - kidnappée dans une série Z étouffée par de l'hémoglobine trop épaisse. Trop rouge. Trop abondante.
Fausse simplicité mélodique du refrain ? Le père Matthieu répond par une explosion de lenteur : "I'm waiting patiently". L'auditeur est en droit de s'étonner. Etant donnée la vitesse d'exécution du disque (et des fans retors) on l'aurait juré pressé d'en finir.
C'est Exo-politics, mesdames messieurs. Si par hasard vous avez découvert ce disque par la plage 8, vous vous dites que Muse évolue en douceur. Rejoignez-nous à la plage 9.

City of desillusion. Espagnolades accoustiques. Motif techno. Cordes arabo-andalouses. Grosses guitares, on roule au Diezel. Trompettes. Choeurs (remember, Queen), voix haut perchée. Alternance. Tête qui tourne. Ce titre est une déclaration de ce que vous voulez. C'est un résumé aussi. Du disque ou de la carrière du groupe c'est selon. Enfin, génial ou ridicule, délice de fin gourmet ou indigestion garantie, le trio se meut sur un fil depuis ses débuts. Avec cet album, le fil est encore plus mince, de quel côté vont-ils tomber ? Beaucoup auront déjà fait leur choix depuis longtemps.

Epuisé mais ce n'est pas fini. Ca commence par une guitare guimbarde violentée à la reverb. C'est poussiéreux, mais l'autre par dessus il s'en fout il chante délicatement comme si son larynx n'avait rien à craindre de quoi que ce soit. Tellement rien à craindre qu'il va poser un piano mégalomane au milieu, s'ôter les tremolos de la voix pour les poser sur sa guitare rutilante et faire tendre Hoodoo vers son acmé. Scintillement-trois secondes de plaisir et ça finit comme ça a commencé. Tiens, la voix hésite.

Et tout ressurgit d'un coup : les chevaux, les lasers, le castrat, les trompettes, les guitares violentées un coup par devant (reverb+tremolo) un coup par derrière (fuzz au floyd), le batteur qui s'affole, la technologie synthétique dernier cri de 1978, des sons froids comme l'acier des armures. Tout est aspiré par l'entonnoir Muse. On malaxe, on broie, on mixe. Le résultat déclare que personne ne le prendra vivant. Immortel peut-être ? Histoire d'effacer les derniers doutes, il s'en va se régénérer en violant la Vierge de Fer qui passait par là, innocemment. Métissé du sang d'Eddie the Head, cette cavalcade prend fin sur un riff surpuissant sur lequel on attend encore Bruce Dickinson.
Et de s'évanouir brutalement, bout de l'entonnoir. C'était Knights of Cydonia.

*

Black holes and revelations. Le quatrième Muse. 45 minutes. Idéal pour qu'on ait aussitôt envie de le remettre sur la platine. Il faut se faire violence. Non on attendra.
Ce disque a réveillé en moi les sentiments de la découverte d'Origin of symetry, quand j'entendais un groupe qui s'assumait pour le mieux, cherchait à s'extirper d'un carcan indé certes confortable mais vis-à-vis duquel ils avaient fait montre d'un peu trop de complaisance. Le monstre Muse est humain, il fallait tuer le père.
Cette fois, le carcan ils l'ont explosé, emiétté, piétiné et s'il reste des morceaux, ils n'hésiteront pas à les éparpiller de sorte qu'ils ne se retrouvent jamais.
Muse a enfin saisi son potentiel.
En exclusivité le vrai titre de cet album : "Même pas peur !"



P.S : oui oui ça va, ne vous inquiétez pas pour moi.


Dis donc c'est bien, tu as digéré tous les clichés possibles du monde de la critique musicale. Et puis c'est bien péremptoire comme il faut... On s'en que tu t'y connais.

Plus sérieusement, j'écoute parallèlement "The Eraser" de Thom et je me dis qu'il y a quand même d'autres façons d'utiliser les machines que de faire de la techno-jeux-video. Sur un détail, je reproche à Muse une utilisation excessive des montés-descentes-montés-descentes synthétiques qui marchent assez bien sur Bliss ( bien qu'au début on a un peu peur) mais placés à tout bout de champ.


Quoi, on n'a plus le droit de ne pas se prendre au sérieux ?

Tiens d'ailleurs, si j'aime Muse c'est aussi pour ça, parce que malgré leurs poses de gamins propulsés rockstars, ils savent ne pas se prendre au sérieux.
C'est le costumier de Bellamy qui me l'a dit.
Ainsi que son fournisseur en bananes.

Quant à ce qui est surligné, c'est un reste de ce que tu comptais écrire initialement ?
On s'en branle peut-être ?

Avec wil78, interdiction de péter un câble un moment, il faut parler de musique sérieusement.
lemgement lemg
wil78
  • Custom Cool utilisateur
J'avais pas déceler cette pointe d'ironie que tu sembles maintenant revendiquer. Mais bon
Quant à ce que tu as surligné... j'avoue que je ne sais pas écrire, je sais d'ailleurs même plus ce que je voulais dire, j'ai dû faire un raccourci dans la phrase.
Bref après plusieurs écoutes, je suis pas convaincu... J'aime bien supermassive quand même. J'vais essayer d'aller voir sur youtube comme conseillé pour me convaincre que j'ai bien fait d'acheter ma place pour le 15/12.
Assist
  • Special Total utilisateur
wil78 a écrit :
J'avais pas déceler cette pointe d'ironie que tu sembles maintenant revendiquer. Mais bon
Quant à ce que tu as surligné... j'avoue que je ne sais pas écrire, je sais d'ailleurs même plus ce que je voulais dire, j'ai dû faire un raccourci dans la phrase.
Bref après plusieurs écoutes, je suis pas convaincu... J'aime bien supermassive quand même. J'vais essayer d'aller voir sur youtube comme conseillé pour me convaincre que j'ai bien fait d'acheter ma place pour le 15/12.
y'en a qui aimerais bien avoir un concert dans leur ville alors tu va pas le manquer, non mais
Myl
  • Special Top utilisateur
  • #2458
  • Publié par
    Myl
    le
moi ils passent dans ma ville ( lille ) mais jpense pas y aller, ca coute tout de même 35 euros et j ai fait Arras ce mois ci alors....
Influences : Muse, Radiohead, Incubus, Red hot, Coldplay....
Arnu
  • Vintage Cool utilisateur
  • #2459
  • Publié par
    Arnu
    le
Myl a écrit :
moi ils passent dans ma ville ( lille ) mais jpense pas y aller, ca coute tout de même 35 euros et j ai fait Arras ce mois ci alors....


Mon guitariste y était aussi
wil78
  • Custom Cool utilisateur
Non ,c'est clair je vais y aller. A ce propos à la fnac ils font le dvd à 16€, j'emmerdais et comme toujours quand je m'emmerde, je claque du fric donc je l'ai acheté te je dois bien admettre que j'ai été vraiment bluffé par ce concert.

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