Mince, je découvre ce topic un peu tard.
Bon alors pour en finir avec les jugements du style "bah vous êtes des gros moutons, la Star Academy c’est de la merde pour gros beaufs etc". Effectivement la star Academy à une valeur artistique proche du néant. Mais qu’importe, l’important est de le savoir afin d’apprécier le programme en toute connaissance de cause.
Ainsi, lorsque je regarde la Star Ac’, je m’attache plus à décrypter les manipulations grossières de la production qu’à me pâmer devant les tristes simagrées des professeurs et autres candidats. L’important donc est de ne pas se laisser prendre pour un con et d’aborder la chose comme une sorte de spectacle de cirque parfois divertissant. Ha les magnifiques primes ! La maîtrise technique du direct ! La pertinence de l’animateur hellène ! La vie de château ! La proximité humaine, les amourettes, les conflits, les larmes, les rires, les colères. Autant de numéros qui raviront les petits et les grands ! C’est certainement du pur cynisme mais qu’importe.
Ce qui est triste, et c’est un grand malheur, c’est que certaines personnes prennent la Star Ac’ pour un vrai télé crochet capable de dénicher les meilleurs talents. Non bien sûr, il s’agit ici de présenter une vitrine purement marketing de ce qui va se vendre ultérieurement… quelque soit la qualité du produit à venir. D’ailleurs plus l’exposition est forte et plus le produit peut être médiocre et bâclé.
Car si la télé-réalité à bien inventé une chose c’est le principe de la notoriété qui précède l’oeuvre… une révolution. Un principe simplissime : pour vendre il faut d’abord être connu. Calcul finalement valable à court terme et à renouveler tous les ans… ce qui ne manque pas d’être fait. Bon, mais cela, tout le monde le sait ! Alors qui peut se laisser encore berner ? Ben, c’est relativement simple… les plus naïfs… et majoritairement les enfants !
Pour les plus vieux qui pensent que la star Ac’ est un programme artistique (mais y en a-t’il ici ?)… que dire ? Faut-il revenir sur les compétences de Raphaëlle Ricci dont le travail est à peu prés aussi objectif et sérieux que celui d’une astrologue. Quelqu’un a t’il déjà noté des améliorations d'interprétation chez les élèves… sortis meilleurs qu’ils n’étaient entrés ? Mathieu Gonnet, au delà de ses compétences techniques et instrumentales, ressemble t-il un arrangeur/directeur artistique ou à un directeur de chorale patronale ? Les chorégraphies de Kamel Ouali sont-elles sorties de l’ère des années 80 qui faisaient les beaux jours de Réda ? Les profs de chants parviennent-ils à apprendre à chanter juste et à trouver une voix avec une poignée d’heures de cours hebdomadaire ? Laroche Joubère est-elle une férue de chansons ou une experte de la communication ? Universal est-elle une maison de disque ou une banque ? TF1 est-elle une chaîne populaire ou une chaîne populiste ?
Bref, répondre à ces questions ne relève pas de la plus haute difficulté. Il suffit juste de bien vouloir se les poser ces questions… c’est la seule contrainte qui donne le recul nécessaire et l’accès au second degrés !
Mais alors finalement, qu’est-ce qui fait que çà marche quand même ? Sans aucun doute la compromission des candidats. Car oui, c’est vrai, dans le lot il y a de véritables chanteurs… parfois intéressants, et Pascal Mono en fait sans aucun doute parti. C’est ici qu’est le vice. Un type comme Pascal Mono, contrairement aux autres jeunes arrivistes de salles de bain, donne du crédit à ce genre d’initiative. A t’il pour autant vendu son âme au diable ? Je ne le sais pas. Il profite simplement d’un système qui pourra lui apporter en quelques mois ce qu’il n’a pas obtenu en 20 ans de travail. C’est en tout cas l’acte d’un type quasi désespéré qui tente sa chance, peut-être la dernière. Je ne me risquerai donc pas à le juger. L’ascenseur musical est en panne, les escaliers sont condamnés… et c’est pas prés de changer.
Je pense personnellement qu’il devrait arrêter là… çà pourra toujours lui éviter de participer à des concerts où il se fera royalement chier ! Son exposition médiatique est suffisante pour lui permettre de sortir un album. C’était le but non ? Après, parviendra t’il à sauver sa carrière de la gestion despotique perpétuée par la production après la diffusion TV ? Mystère. De quoi se demander si finalement, dans ce genre de situation, on ne perd pas plus qu’on ne gagne. L'avenir nous le dira.
Bon courage Pascal.
