C'est fantastique, tous vos posts ne prouvent qu'une chose : que ça ne sert à rien de vouloir donner un nom à une musique (rock, rock'n'roll, indie, rock français - ceui là, c'est la plus beau), car on ne s'en sort plus!
Plusieurs remarques qui me viennent en vrac, sans logique apparente :
Les Beatles à une certaine époque (Love me do, yellow submarine, ...), c'était considéré comme de la variété anglaise (demandez à votre maman, vous verrez). Comme quoi, la variété c'est pas que les français... Alors après, forcément, quand ils sortent le White Album, on sait plus dans quelle case les mettre...
On perçoit toujours les artistes venus d'autres pays différement de la façon dont ils sont perçus chez eux. Il y a des exemples à la pelle (un parmi tant d'autres : les Dogs de Laboubée TRES connus par le milieu musical underground américain, et aux abonnés absent chez nous), et je me souviendrai toute ma vie d'une surprise monumentale lors d'un voyage dans la verte Albion : les fans des Smiths avaient 14 ans de moyenne d'âge et hurlaient comme les midinettes des Beatles, alors qu'on percevait ce groupe en France (pour ceux qui s'intéressait au phénomène à l'époque) comme d'un intellectualisme forcené. Ce qui n'enlève rien au fait que la poésie cinglante de Morrissey était bel et bien impressionnante, et en anglais s'il vous plaît...
On a un gros problème en France, c'est le relais de la musique par les médias. En gros, bouffons de la variétoche, le bon peuple aime ça! C'est pas que c'est mal, c'est juste que c'est pas équitable! Et encore, TV et radio ne sont pas les pires (ben oui, il y a le live de Canal, Tracks, C'est Lenoir sur Inter, les indés du Mouv, sans compter les multiples radios "locales" animées par des passionnés). Non, le pire c'est la presse : c'est elle qui est censé offrir un support riche et complet, et elle démissionne totalement (certainement faute de vente) : Rock'n'folk n'est pas novateur pour un sou et prend toujours le wagon en marche (en gros ils parlent des Pixies aujourd'hui alors qu'à la sortie de "Doolittle" les mêmes Pixies avaient droit à une chronique et basta), les Inrocks - qui furent les ardents défenseurs/découvreurs/relais d'une certaine musique anglo-saxonne à une époque - ne sont plus crédibles dans leur gloubiboulga intellectuel rance, quant aux autres j'en vois même pas (non, pas Magic s'il vous plaît... Rock sound non plus, restons sérieux... Elegy? Peut-être, j'avoue ne pas connaître...)! Gros problème à ce niveau là pour pouvoir se faire le relais d'une certaine scène musicale! Pour info, essayez de vous procurer une superbe revue américaine nommée THE BIG TAKEOVER, qui relève haut la main le défi d'une presse spécialisée engagée, capable de défendre avec brio les Melvins, Radiohead, Ken Stringfellow, et une floppée de groupes américains totalement méconnus ici, et qui ne semblent pas plus reconnus chez eux... mais qui ont quand même droit à leurs chroniques de disques, de concerts, à leurs interviews, etc...
Je l'affirme haut et fort, il y a plein de super groupes en France qui n'ont AUCUN relais, et qui pourtant font de la super musique, mais qui jettent l'éponge à juste titre parcequ'à un moment donné "y'en a marre". Ayant été animateur de radio sur Grenoble dans une autre vie, j'en ai écouté des dizaines et des dizaines, et il y en avait vraiment des bons (un nom me revient à l'esprit, mais je crois qu'ils existent encore : Otis Wood). Pareil pour les concerts organisés par des associations de passionnés, dans lesquels on pouvait trouver dans la même soirée des groupes aussi extrêmes que Sunplexus (à la musique TRES percutante), Dragibus (jouant des morceaux poétiques sur des jouets d'enfants), et Madrid ("prog" rock mélodique en dent de scie, auteur de deux beaux albums). Je suis quasi sûr que personne n'en a jamais entendu parler, et c'est bien dommage.
Franchement, c'est gonflant de mettre des artistes dans une case, de dire que la scène française n'existe pas en prenant toujours les mêmes exemples (ce qui peut vite être interprété comme de la méconnaissance totale du sujet), de chipoter sur la subtile distinction entre "rock" et "rock'n'roll" pour argumenter (comme Rock'n'folk dans leur super question "c'est quoi être rock'n'roll en 2005?" A hurler de rire...). Et Stravinsky, il était pas "rock'n'roll" peut être?
I see color bars when I come