coyote.a.go.go a écrit :
On a jamais reproché à Chopin ou le Coltrane
le haut débit de notes...
Mais il y a un roi de Prusse (Frédéric II, je crois) qui a reproché à Mozart d'avoir mis "trop de notes" dans un opéra...
Enfin, à part çà, si Starry night, Crying, Home, A train of Angels, c'est que des montées et descentes de manches, alors, moi je suis... le roi de Prusse.
Et tant que j'y suis (c'est une pensée qui m'a traversé l'autre soir en regardant Metheny sur Mezzo), on dit les shredders, les shredders, mais dans le jazz, on s'en soucie toujours du plaisir de l'auditeur ? Coltrane, souvent, pour moi, c'est aussi hermétique que le shred pur et dur. Et je ne parle même pas de la musique classique contemporaine !
Je me rappelle d'un concert de Kip Hanrahan (oui, j'essaye de m'ouvrir !), dont la musique fait plutôt serrer les fesses, où, à un moment, un saxophoniste (faut dire, il y avait du monde sur la scène : trois bassistes, entre autres, dont Steve Swallow et Jack Bruce (une de mes idoles, j'avoue, j'étais surtout là pour lui)) a joué ... UNE PHRASE ! Une belle phrase toute bête, bien consonnante, peut-être pentatonique ou blues, je ne sais plus... et là, dans le noir de la salle, j'ai eu le sentiment étrange et merveilleux d'entendre les gens autour de moi, comment dire, se décrisper...
Mais pourquoi je raconte tout ça, moi ? Pardon à tous.
Débutant depuis si longtemps ! Plus aucune illusion, mais l'enthousiasme intact !