Putain de rapport Thelot

Tu étais peut être dans un milieu favorisé. Parceque moi j'habitais à Belleville dans le 20ème arrondissement de Paris et je peux te dire qu'il y avait des illéttrés. D'autre part, je ne pense pas qu'on puisse comparer la situation d'il y a 25 ans avec l'actuelle. Je ne parle pas de classes de 12 pour tous. Le problème de l'école actuellement est de vouloir donner la même chose à tout le monde. Voilà l'erreur. Alors on mélange tous les élèves : les très bons avec ceux qui ne savent pas lire, avec ceux qui ont de graves problèmes de comportement, etc... Le tout dans des groupes de 30. Je ne sais pas si il est très réaliste de concevoir une lutte contre l'illétrisme dans ces conditions...Je parle de classe à effectif réduit pour les situations qui le demanderaient...

Pour moi, c'est lié à ce que je viens de décrire : les profs baissent les bras et finissent par faire leur boulot par devoir,sans trop se soucier des résultats des élèves. Ce qui est selon moi une grosse erreur. Ceci dit, ils n'ont pas toujours les moyens de faire mieux pour les raisons exposées par Marcaut (toujours un problème de moyens).

Ta mère est peut être prof mais ton "analyse" n'est pas du tout convaincante. Il est presque impossible de faire ce boulot quand on a "baissé les bras".

Et pourtant, je peux t'assurer que beaucoup le font et ça je l'ai vu moi même en tant qu'élève. Je citais juste ma mère parce qu'on me demandait des exemples.

Oui.

Une grande partie des instits et professeurs n'aiment pas ou plus leur métier. Peu importe les raisons et si les conditions dans lesquelles ils l'exercent y jouent un rôle ou pas. Toujours est il que beaucoup vont au boulot parce qu'il le faut et ne font pas preuve de beaucoup de volonté pour donner goût aux études à leurs élèves. On peut aussi ajouter à ça leur refus de monter le moindre projet en commun (kermesse, spectacles de fin d'année et autres évènements indispensables à la vie d'une classe).

Ma mère a bossé dans une dizaine d'écoles différentes et elle adorait son métier. Elle a quasiment toujours eu affaire ce genre de collègues et en a même été dégouté tellement elle voyait que personne n'était prêt à bouger pour faire quoi que ce soit. Outre les éléments précédents, elle me parlait souvent de collègues qui refusaient de prendre ses élèves quand elle était malade, alors qu'elle le faisait sans broncher.
Résultat : plutôt que de se ruiner la santé, elle a pris sa retraite anticipée.

C'est sans doute dû à l'augmentation de l'individualisme dans la société, mais toujours est il que ça me paraît déplacé dans ce type de métier censé montrer l'exemple. Enseignant, c'est un métier, mais ça doit aussi être une vocation (selon moi).

C'est faux. Tu te trompes gravement. Il y a une grande partie des enseignants qui font tout pour que leurs élèves réussissent. Et des kermesses, des spectacles, il y en a. Tu ne connais peut être pas le foyer socio éducatif du collège. Association qui organise tout un tas d'activités autour du bénévolat des parents, des enseignants aussi. Des ateliers théatre, photo (j'en ai fait un), danse, journalisme, jeu de rôle. L'association sportive, les voyages scolaires etc...Crois moi qu'il y a beaucoup d'enseignants qui se battent de toutes leurs forces avec le peu de moyen qu'ils ont pour faire en sorte que la scolarité des élèves soit la plus agréable possible. Ce n'est pas parceque ta mère a, elle, baissé les bras, qu'il faut tirer comme ça sur les enseignants. ça fait 10 ans que j'enseigne, et j'ai toujours vu tout un tas d'activités peri-scolaires organisées bénévolement. Bénévoles qui, soit dit en passant, n'ont pas attendu les pseudo-réformes et les beaux discours pour mettre les mains dans le cambouis comme on dit...

Je vais quand même poser une question un peu polémique: comment se fait-il qu'on retrouve autant d'élèves illettrés dans les classes supérieures dans ce cas? On ne me fera pas croire que les profs et les conseils de classe ne sont pas au courant, alors pourquoi les laisser passer en classe supérieure?? D'où vient la "pression"?? Est-ce un pur problème d'effectif (on les fait passer parce qu'on a pas la place pour les garder? --> raisonnement un peu inconscient malgré tout)

Ced777

Mon expereince me dit le contraire et encore une fois un point de vue d'élève ne vaut pas grand chose ici.

Tu étais peut être dans un milieu favorisé. Parceque moi j'habitais à Belleville dans le 20ème arrondissement de Paris et je peux te dire qu'il y avait des illéttrés. D'autre part, je ne pense pas qu'on puisse comparer la situation d'il y a 25 ans avec l'actuelle. Je ne parle pas de classes de 12 pour tous. Le problème de l'école actuellement est de vouloir donner la même chose à tout le monde. Voilà l'erreur. Alors on mélange tous les élèves : les très bons avec ceux qui ne savent pas lire, avec ceux qui ont de graves problèmes de comportement, etc... Le tout dans des groupes de 30. Je ne sais pas si il est très réaliste de concevoir une lutte contre l'illétrisme dans ces conditions...Je parle de classe à effectif réduit pour les situations qui le demanderaient...

J'aurais peut être dû donner les coordonnées de ton établissement à ma mère avant qu'elle ne prenne sa retraite.

Blague à part, il y a les bons et les mauvais profs (comme les chasseurs ) et chacun trouvera toujours des exemples pour illustrer son point de vue.

Sur le sujet de départ, cette réforme peut être intéressante si elle tient compte des réalités du terrain et si elle apporte quelque chose. Mais, ça c'est loin d'être gagné.

[
Oui c'est sûr qu'il y a des brebis galeuses dans tous les corps de métiers. C'est évident et il ne faut pas le renier. Mais moi par exemple, si je repense à ma scolarité, je me souviens de mauvais profs bien sûr (j'en avais même un qui clopait en classe (en se mettant près de la fnêtre quand même)) mais je me souviens aussi et surtout de ceux qui aimaient vraiment leur métier et qui nous le faisaient sentir. Et je crois que c'est le cas de beaucoup d'élèves, même parmi ceux qui ont difficultés. En réfléchissant un peu, les élèves qui disent "je peux plus voir les profs, j'en ai ras le bol de l'école" s'en prennent aux profs parceque les profs sont le morceau d'éducation nationale qu'ils ont devant eux. Mais en réalité, ils en veulent à toutes ces réformes successives qui ne sont qu'un pretexte à faire encore et toujours des économies par tous les moyens...

pour moi le pourcentage de brebis galeuses est plus important chez les profs, en fait c'est la norme,
c'est les bon profs qui sont exeptionnels, heureusement qu'ils st là, quand tu vois qu'ils se sentent concernés, et que ça leur fait vraiment plaisir de te voir réussir, bravo à eux, c'est des personnes responsables...
les autres ne sont qu'un ramassis de feignasses, inconscient qu'ils ont la futur vie des gamins entre leur mains, on devrait faire passer un examen indépendant à aux gosses en fin d'année et filer des primes aux meilleurs profs, sérieux l'éducation nationale c'est merdique, et y'a pas que les profs, le gros du personnel mérite des coups de pied au cul, du proviseur au prof d'art plastique...

[q
C'est vraiment très éclairé ce que tu nous racontes là...
Moi je rencontre des momes qui sont dejà des gros cons à 17 ans et quand je vois leurs parents je ne me pose plus de questions, faudrait les stériliser.
On a les profs qu'on merite.
Voila il est très facile de dire n'importe quoi à partir d'une misérable experience qui ne saurait légitimer aucun propos de ce genre.
Sur ce...

ben le boulot des profs ou conseiller d'éducation ou autre, c'est de faire la différence entre les élèves, à savoir c''est très grave de classer un élève parmi ces "abrutis" dont tu parle sans chercher à connaître les raisons qui poussent à faire des conneries, j'étais en élève correct au collège, puis j'ai été en echec scolaire au lycée, j'ai même failli arrêter car j'avais fini par croire que j'étais une merde, puis je me suis accroché, sur le conseil de personnes compétente qui ont tjrs cru en moi, ces personnes se comptent sur les doigts d'une main , a peu de chose près j'aurai pu passer à coté de ces personnes, et je me demande où je serai aujourd'hui, car j'ai eu mon bac avec 10 puis j'ai bien marché à la fac...c'est pour ça que quand je repense à tous ces abrutis que j'ai rencontré, toujours en arrêt maladie, en manif à la moindre occasion, je me dis que y'a un truc qui couille ds ce pays..